Profil Draft 2015 : Cameron Payne, le moustique de la promo 2015 !

Le 06 juin 2015 à 18:32 par Giovanni Marriette

Place à l’un des micro-joueurs de cette Draft 2015. Un petit gabarit qui pourrait néanmoins se faire une place au milieu des grandes girafes de la promo 2015. Ça court, ça shoote et ça peut défendre, si toutefois le jeune homme le veut vraiment. Les G.M. transpirent, y’a de la bonne came pour pas cher !

> Âge : 20 ans, né le même jour que Danilo Gallinari, Rashard Lewis, Roger Federer et FRANCIS LALANNE.

> Position : point guard

> Equipe : Murray State

> Taille : 1m88, comme Tony Parker et comme John Travolta

> Poids : 83 kilos, hello D.J. Augustin

> Envergure : 2m01, pas mal pour un presque nain

> Statistiques 2015 : 20,3 points, 3,8 rebonds et 6 assists, en 32,5 minutes

> Comparaison : George Hill

> Prévision TrashTalk : entre la 15ème et la 20ème place

Qualités principales

# Vision de jeu

Le jeune homme a l’œil du tigre c’est le moins que l’on puisse dire. Rampe de lancement parfaite pour une contre-attaque ou un rapide jeu en transition, Cameron est un spécialiste de la passe lobée quand l’un des dragsters de sa team a la bonne idée de courir devant. Très efficace à la passe donc, le petit régale un maximum ses teammates, à base de distribution de alley-oops, de no-look pass et de popopopop. Toujours dans le bon tempo quand il se glisse dans la peau d’un vrai meneur de jeu, sa rapidité lui permet de créer les décalages nécessaires pour trouver le copain démarqué dans le bon timing, notamment sur pick’n’roll où il n’a aucun mal à trouver les longs bras de ses intérieurs. Selon nos sources, certains pivots de la Grande Ligue se délecteraient d’ailleurs déjà des highlights du gamin en attendant la Draft…

# Du shoot et de la vitesse

Pas maladroit compte tenu d’un gros volume de tirs (45,6% pour plus de 15 tentatives par match), Payne aime plus que tout planter ses deux pieds sur la transition pour balancer des pull-up jumpers qui font le plus souvent mouche. Également adroit sur catch-and-shoot, il ne lui faut pas trois plombes pour dégainer, à un pourcentage là encore très raisonnable. Idem pour les shoots en sortie de pick’n’roll. Car quand la passe vers le grand n’est pas possible, aucun problème puisque le petit mid-range shot, voire le shoot du parking, est également efficace après l’écran. Autre spécialité maison, les changements de rythme pour casser les reins du défenseur.  Pouvant partir en dribbles sur les deux mains, Cameron aime enchaîner hesitation dribble, drive et petit floater pour finir. Il en a d’ailleurs réussi 49 cette saison (sur 108 tentatives), ce qui en fait le deuxième joueur le plus efficace dans ce domaine. Prends ça Toni Pi.

# En défense c’est pas mal non-plus, ma foi

Pour ne rien gâcher, Cameron peut également enjailler ses coaches avec une présence défensive plus que correcte. De très bons appuis sur les déplacements latéraux, des bras télescopiques pour sa taille (coucou Ricky Rubio) et des grandes mains bien actives pour aller chipper des ballons (2,1 steals cette saison). Le petit bonhomme peut aussi monter au contre quand l’envie lui en dit, même si le gars d’en face lui rend 20 centimètres ou plus. Des qualités recherchées à l’heure où les plots se multiplient dans la Grande Ligue, des qualités qui devraient lui permettre de tirer son épingle du jeu le soir de la Draft…

Défauts majeurs

# Con-cen-tra-tion Monsieur Payne !

On le voit un peu partout ça… “quand il le veut”, “quand il est focus”… Apparemment le gamin aurait du mal à garder la tête haute sur la totalité d’un match et si le psy ne fait pas son taf correctement, tout cela pourrait bien jouer des tours à l’ancien Racer. On surveillera donc les sautes d’humeur de Cameron, afin de savoir s’il est plus apte à ressembler à un futur All-Star ou à un futur Jonny Flynn. Les jeunes boulards ne sont que très peu appréciés en NBA Monsieur Payne alors attention ! Profil bas, travail et bonne humeur sont attendus alors merci de faire le nécessaire pour ne pas devenir l’une de nos victimes préférées…

# Dur de s’imposer à la mène

Dans une Draft ou pas moins de 7/8 meneurs pourraient se voir appelés au premier tour et où le poste 1 est quand même plutôt très bien fourni en NBA, difficile donc de se faire une place au soleil à moins d’être un pur génie ou un monstre de travail dans les petits papiers d’un coach. On a vu l’an passé qu’un Elfrid Payton avait réussi à s’imposer là où on lui prédisait quand même mille misères alors Cameron peut le faire aussi. Attention tout de même à ne pas se laisser happer par un monde de requins qui n’a que très peu de pitié pour le plancton trop fragile.

# C’est un moustique

1m88 et 83 kilos. On essaie d’imaginer ce que pourraient donner des matchups face à Russell Westbrook ou Sim Bhullar après un switch malheureux… Soit Cameron devra faire en sorte d’appuyer encore un peu plus sur ses points forts (vitesse, changements de rythme…), soit il devra prendre rapidement son abonnement à la salle pour devenir un espèce de petit meneur tanké à la Ty Lawson, à peine plus gros mais autrement mieux bâti. On guettera donc les premiers chocs entre Payne et les chasseurs de mouche, avec une alerte “explosion à l’impact” activée…

Conclusion

Du shoot, de la vitesse et pas mal de caractère. Voilà qui devrait nous plaire et voilà qui devrait surtout permettre à Cameron Payne d’atterrir plutôt bien placé dans cette Draft 2015. Les Kings et surtout le Thunder ont d’ailleurs déjà manifesté un certain kif pour le gamin. La réponse dans quelques jours à New York, et dans quelques semaines avec les premières indications lors de la Summer League. En attendant, Cameron squatte à la salle, enfin on espère pour lui…

Source image : Mark Humphrey/Associated Press