LeBron James en mode cyborg : depuis deux semaines, le monstre est à nouveau injouable

Le 05 avr. 2016 à 08:36 par Bastien Fontanieu

Après avoir causé un barouf énorme en quittant récemment les réseaux sociaux, LeBron a suivi ses actes avec des performances servant de rappel à une bonne partie de la planète basket : quand le numéro 23 décide d’activer la version printemps, ça fait toujours aussi peur.

On se souvient encore de l’atmosphère générale, en ce 21 mars dernier, lorsque James avait décidé de ne plus suivre les Cavs sur Twitter, comme de nombreux autres comptes d’ailleurs. Un avertissement pour certains, un simple automatisme pour d’autres, mais un sujet de conversation néanmoins pour toute une fanbase en quête de repères, dans la saison tourmentée de Cleveland. Entre défaites à la con à l’extérieur et déclarations tout aussi chouettes à la maison, l’ailier faisait grincer pas mal de dents mais gardait les deux mains fermement sur le volant. Sachant très bien, finalement, que le temps était venu de fermer les bouches par boîtes de 16. Que le temps était venu de rappeler à un paquet de mémoires fragiles, qui était -et est- le joueur le plus complet au moment où ces lignes sont écrites. Une dernière défaite en déplacement à Miami, puis un retour à domicile pour y lancer son moteur. Et depuis ? Ce constat annuel, devant un athlète qui peut se permettre de trottiner jusqu’à fin-mars, avant de passer la vitesse supérieure et ainsi écraser la concurrence. Oui, depuis deux semaines, LeBron est en mode printemps, et peu de monde peut se mettre en travers de sa route.

Le bilan numérique est d’ailleurs tout aussi flippant que son niveau d’intensité. On l’a vu, face à Milwaukee dans un registre aérien, face aux Hawks dans un registre vocal, et face aux Hornets dans un registre défensif, les chiffres sont là. Sept matchs, six victoires et une polyvalence toujours aussi folle : 28,6 points, 8,6 rebonds, 9,8 passes de moyenne. Encore mieux ? Des pourcentages en hausse, notamment à l’extérieur puisqu’on avait droit à un LeBron assez maladroit depuis le mois de novembre. Désormais, c’est du 57% au tir et du 38% derrière l’arc, des standards qui nous rappellent non seulement les dernières finales, mais aussi les années du Heat. Plus les Playoffs approchent, plus la bête montre ses canines afin de rappeler à la concurrence et surtout à la Conférence Est, que le débat ne doit pas avoir lieu. Le Heat, les Celtics, les Raptors et les Hawks dans le rétroviseur ? Quand on voit les récents matchs de James, le plongeon en arrière est automatique, vers cet automne 2015 durant lequel ‘Cleveland’ et ‘Finales NBA les yeux fermés’ ne faisaient qu’un.

Cependant, difficile d’en faire une tonne quand on voit la concurrence abattue sur ces deux semaines de concentration : les Hawks en prolongation, les Hornets affaiblis, seules équipes de Playoffs à se mettre sous la dent pour LBJ. C’est sans parler du reste de l’équipe, qui a encore besoin de trouver son rythme, en suivant le leader de la meute. Car s’il y a bien un point qu’il faut soulever dans cette fin de saison bouillante pour le numéro 23, c’est le suivant. Lui peut certainement désactiver et réactiver le mode cyborg, mais qu’en est-il des autres ? Aussi puissant et dominant soit-il, LeBron devra non seulement assurer sa part du boulot, mais aussi assumer le fait que sa troupe n’a pas surfé sur un long fleuve tranquille cette saison. Entre un changement de coachs, des rumeurs de mécontentement au sein de l’effectif et des petits transferts de mi-saison, on était très loin de vivre une régulière paisible dans l’Ohio. Il est donc extrêmement rassurant de voir l’ailier retrouver sa forme, lui qui a affirmé se sentir nettement plus en jambes qu’il y a un an, mais cette hausse d’intensité ne pourra effacer les failles profondes qui existent encore dans l’effectif des Cavs. Des failles qui, malheureusement, ne s’activent pas et ne se réactivent pas comme un compte Twitter qu’on désire suivre.

La très bonne nouvelle pour Cleveland, c’est que le meilleur joueur au monde a une nouvelle fois respecté son calendrier, en passant la troisième à l’approche des Playoffs. La moyenne cependant, c’est qu’il faudra un nouvel effort herculéen pour cacher les difficultés non-résolues au sein de son propre vestiaire. En est-il capable ? Oui. Le chemin sera-t-il aussi aisé que prévu ? Points de suspension…

Source image : Twitter


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