Profil Draft 2015 : Kelly Oubre, un genre d’hustler à la Kent Bazemore ?

Le 05 juin 2015 à 18:27 par Leo

Vif, crâneur et monté sur ressorts, ce Kelly Oubre Jr est attendu aux alentours du Top 20 de cette alléchante Draft 2015. Même si un tel classement peut paraître assez généreux, le freshman de Kansas se tient prêt à croquer l’expérience NBA à pleines dents !  

> Âge : 19 ans. Né le même jour que World B. Free, Eric Bledsoe, Langston Galloway et Gerald Henderson. La classe, non ?

> Position : Ailier. Soit. Pas le choix t’façon…

> Equipe : Kansas Jayhawks. Sorti par Wichita State au troisième tour de la March Madness.

> Taille : 201 centimètres. Not bad, bruh.

> Poids : 91 kilos. Allez, quelques kilos en plus et en plissant les yeux, on croirait reconnaître Michael Beasley.

> Envergure : 204 centimètres. Pas tout mal pour son gabarit.

> Statistiques 2015 : 9,3 points à 44,4 % au tir et 5 rebonds de moyenne en 36 matches avec sa fac

> Comparaison : Kent Bazemore ou la version light de “B-Easy” . Théorie du ‘Pile, je gagne ; face, tu perds.’

> Prévision TrashTalk : On l’annonce dans le Top 20 mais un dernier tiers du premier tour ne serait aucunement réducteur.

Qualités principales

# Drive ligne de fond

“Ah, il l’aime bien, ce petit drive ligne de fond”, nous diraient nos amis de The Ball Never Lies dans la vidéo-docu sur Vince Carter… Effectivement, le trublion excelle dans ce compartiment du jeu, lui permettant par la même occasion de faire admirer ses magnifiques qualités athlétiques. Appel deux pieds ou au tomar main gauche, Oubre sait comment conclure une lancée, une fois parti à la conquête du cercle : un gros dunk, le panier après contact ou la faute au minimum dès lors qu’il s’engage non loin des photographes postés aux abords du parquet.

# Jeu de transition

Ce jeune Kelly n’a pas froid aux yeux, c’est le moins que l’on puisse dire. S’il remarque qu’il dispose d’une autoroute dès la prise du rebond défensif, ce dernier n’hésite pas à foncer tête dans le guidon à l’autre bout du terrain et, souvent, ça fait deux points marqués avec le public qui hurle à s’en péter les cordes vocales après le coup de sifflet des arbitres en sa faveur. Typiquement le genre de joueur qui, sur une fulgurance personnelle, peut vous regagner le momentum d’une rencontre au couteau en un rien de temps. De plus, il demeure assez solide sur ses appuis et ne se laisse pas bousculer aussi facilement. Quand il va au plus simple, c’est là qu’il s’avère le plus dangereux, ses courses vers l’arceau devenant compliquées à freiner…

# Malicieux en défense

S’il sait se montrer utile en attaque, Kelly Oubre se distingue également en défense, l’un de ses atouts majeurs en vue de son entrée imminente dans l’élite. En homme à homme, ses longs bras toujours en mouvent gênent les offensives adverses et dès qu’il perçoit de la faiblesse en face de lui, il pousse à bien des reprises ses opposants à la bourde, chose qui lui permet de gratter des interceptions en se jetant tel un mort de faim sur le sol si cela est nécessaire. Pour s’attirer la sympathie de la foule, il connaît la recette magique sur le bout des doigts !

Défauts majeurs

# Mauvaise vision de jeu

C’est là que la bât blesse… En délicatesse avec son dribble, Oubre est en galère dès que la route vers le panier se retrouve semée d’embûches, ou du moins lorsqu’elle n’est pas droite. Le garçon a toutes les peines du monde à se frayer un chemin lorsque la défense ne lui offre pas l’opportunité d’emprunter son raccourci fétiche. Du coup, il s’embarque déjà perdant dans une série de dribbles qui résulte généralement en une turnover bien sale. D’autant plus quand il arrive à passer le premier rideau et qu’il force un floater maladroit alors qu’un de ses potes est totalement débarqué dans la peinture. En outre, même lorsqu’il s’agit de faire la passe, la gonfle finit soit dans les travées soit tout près du poste des commentateurs… Un petit passage chez l’ophtalmo ne serait pas de refus.

# Irrégulier au possible

Rester concentré, autre grand défaut du bonhomme. A savoir s’il se fait trop submergé par ses émotions ou bien si sa jauge de lucidité diminue à mesure que le match avance… De toute évidence, ce Kelly Oubre n’est pas le plus fute-fute de cette Draft 2015. Son irrégularité, son inconstance dans le cours du jeu est telle que celle-ci provoque des répercussions néfastes, impactant l’ensemble de son game de même que celui de ses coéquipiers. Ainsi, il peut très bien réaliser deux actions classieuses de manière consécutive et derrière se liquéfier complètement, en se trouant par exemple sur le marquage de son adversaire direct, en commettant une faute stupide à 2 secondes sur l’horloge des 24, en oubliant tout bonnement qu’il n’est pas tout seul sur le parquet ou encore en arsouillant dans tous les sens à trois-points alors qu’il vient d’en manquer une belle brochette depuis plusieurs minutes. Du plomb dans la cervelle, c’est ça qu’il te faut Kelly. Et vite !

# Shoot perfectible

Sa dégaine au shoot est tout sauf dégueulasse, à l’inverse de son camarade de classe Rondae Hollis-Jefferson d’Arizona. Non, le gars sait comment foutre la pépite dans le panier, notamment en transition, sauf que Kelly Oubre raffole des tirs longue distance et que l’adresse n’est pas sa meilleure amie. Pour un ailier qui présente la mention “Sport-up shooter” dans son curriculum vitae, c’est pas fameux. Avoisinant les 36 % dans ce registre cette saison, le minot tatoué de la tête aux pieds devra enchaîner les séances estivales dans le but d’améliorer ASAP son shoot du parking, sous peine de voir son temps de jeu diminué de moitié l’année prochaine. Son avenir en dépend alors un travail tant sur le plan psychologique que technique sera à opérer et à prendre très au sérieux. C’est bien connu : pour être beau, il faut souffrir.

Conclusion

Encensée par la hype, cette version de Kent Bazemore un chouia agrandie à l’échelle du dessus va, à n’en pas douter, davantage pâtir que bénéficier des mérites qui vont lui permettre d’être sélectionné dans le Top 20. De nombreux aspects de son jeu demandent à être bonifiés au plus vite, auquel cas son adaptation au régime draconien du monde professionnel pourrait s’avérer plus complexe que prévu. Néanmoins, Kelly Oubre saura toujours se montrer utile en sortie de banc pour apporter de l’énergie, voire redonner vie à sa future franchise d’accueil quand un match tournerait au vinaigre. Roulez jeunesse, comme dirait l’autre…!

Source image : chatsports.com


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