Profil Draft 2015 : R.J. Hunter, quelque part entre Klay Thompson et Jimmer Fredette ?

Le 30 mai 2015 à 21:06 par Giovanni Marriette

Vingtième meilleur scoreur de NCAA la saison passée, R.J. Hunter attise les convoitises de par sa capacité à shooter d’un peu partout sur un terrain. Physiquement très léger pour la NBA, il n’en demeure pas moins un prospect attendu aux alentours du 20ème pick car ses qualités en attaque laissent entrevoir un joli potentiel. A voir maintenant si le bonhomme squattera suffisamment la salle de muscu pour prendre un peu de coffre et aller se frotter aux vrais hommes…

Profil

> Âge : 21 ans. Né le même jour que tous ceux qui sont nés le même jour que lui.

> Position : Arrière.

> Equipe : Georgia State. Dédicace à Ray Charles.

> Taille : 198 centimètres. Hello Michael Jordan.

> Poids : 84 kilos. Wesh Corey Brewer…

> Envergure : 210 centimètres. Pile entre Giannis et Earl Boykins. Plutôt pas mal pour un mec avec un corps ingrat.

> Statistiques 2015 : 19,7 points (à 39,5%), 4,7 rebonds, 3,6 assists et 2,1 steals en 37 minutes.

> Comparaison : Evan Fournier. Du shoot, du shoot et encore du shoot. En espérant qu’ils n’aient pas le même coiffeur.

> Prévision TrashTalk : 20ème position minimum, 25ème max.

Qualités principales

# Physique de crevette rose mais encaisse bien les chocs

Le gamin est loin d’être tanké comme un footballeur américain mais c’est peu de le dire : les contacts ne lui font pas peur. Sa qualité de drive (voir plus bas) lui permet souvent de passer le premier rideau pour aller se frotter aux intérieurs et dans ces cas-là, son hangtime et sa solidité lui permettent de prendre contact afin d’aller conclure près du cercle ou chercher la faute, en se servant de ses deux mains pour ne rien gâcher. La spécialité maison ? Partir faire l’amour avec la ligne de fond avant de se re-situer et aller faire connaissance avec les physiques plus impressionnants l’attendant dans la raquette, histoire d’entendre les refs siffler dans leur kazu. Cette année, ça marchait à tous les coups…

# A l’aise pour driver et finir près du cercle

Le physique du bonhomme lui permet donc avant tout d’aller driver ses défenseurs tout en vitesse. Loin d’être un spécialiste du gri-gri, le simple fait de voir son vis-à-vis sortir un peu trop vite après un écran – ou alors lui laisser un peu trop d’espace pour démarrer – lui permet de prendre ce dernier de vitesse sur le premier pas, histoire de s’ouvrir la route vers le cercle. En plus d’une grosse patate au démarrage, “Rick Hunter Junior” possède également la capacité de lâcher sa balle au bon moment, tantôt avec des finger rolls tantôt avec des floaters qu’il maîtrise déjà plutôt pas mal. Et le simple fait de pouvoir déjà proposer des finitions différentes et efficaces lui vaut un bon point de la part des scouts.

# Œil de lynx sur PNR

En perpétuel mouvement aux abords du parking, le jeune arrière a régalé toute la saison ses intérieurs grâce à une vision de jeu plus qu’intéressante. Écran non-porteur du grand pour Hunter, lequel récupère la gonfle et ressert son intérieur qui n’a plus qu’à aller finir le taf… Un système vu des centaines de fois cette saison à Georgia State et qui démontre à la fois les capacités de démarquage, de vitesse d’exécution et d’altruisme du gamin. Au niveau du PNR classique, rien à dire si ce n’est que R.J. n’a aucun mal à trouver la bonne passe dans le bon timing. Sa faible moyenne de turnovers pour un joueur ayant autant la gonfle (2,2) est d’ailleurs là pour prouver une gestion plus que correcte du ballon.

Défauts majeurs

# Aime un peu trop les parkings

80/262 en 2014/2015 soit à peine plus de 30% derrière la ligne. On a donc pas cherché longtemps pour comprendre que “Erjie” aimait plus que de raison artiller de loin. Et même de très loin puisqu’un simple coup d’œil sur les highlights du bonhomme démontre un amour non-dissimulé pour les shoots pris deux bons mètres derrière l’arc. Un espèce de sniper compulsif comme on les aime, notamment auteur d’un game-winner face à Baylor lors de la March Madness, mais qui devra mettre un peu d’eau dans son vin et tâcher de faire mouche un peu plus souvent s’il veut plaire à un coach NBA. La variété de son jeu lui donne la chance de pouvoir alterner entre le tir et le drive mais les tentatives from downtown sont encore trop nombreuses à un tel pourcentage.

# Trop light en défense ?

2,4 steals et 1 contre par match chez les djeun’s mais ses 84 kilos risquent de lui poser problème lorsqu’il aura affaire aux locomotives peuplant les lignes arrières en NBA. Selon les match-ups, Hunter a de grandes chances de se retrouver face à des mecs autrement plus costauds et autrement plus athlétiques. Au mieux ? R.J. passe son été à la salle et se pointe la saison prochaine avec un corps lesté de quelques kilos de muscle supplémentaires. Au pire ? On risque de le voir très souvent se faire enfoncer par ses adversaires puisqu’il ne possède pour l’instant pas le talent défensif nécessaire pour pallier ce manque avec d’autres atouts comme des appuis solides, un instinct de ‘thug’ ou une intensité de malade, à la manière aujourd’hui d’un Matthew Dellavedova. A checker rapidement mais le garçon risque fort d’avoir quelques soucis à ce niveau-là…

Conclusion

Du tout bon en attaque avec néanmoins une sélection de tirs à épurer, à revoir en défense malgré un sens de l’anticipation intéressant et des mains toujours actives. Un premier tour quasi-assuré tout de même pour le natif d’Oxford, que l’on verra à l’œuvre dès le mois de juillet en Summer League. On attend de voir.

Source image de couverture : georgiasportstates.com


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