Manu Ginobili ne pense pas trop à la retraite : il veut juste jouer au ballon avec son pote Timmy

Le 08 mai 2015 à 11:26 par Ludovic

S’il y a bien une équipe qu’on imaginait mal sortir dès le premier tour des Playoffs, c’est bien San Antonio. Déjà parce qu’elle possède un jeu collectif qui doit être le plus beau de la ligue. Et aussi parce qu’on ne voulait pas voir Tim Duncan et Manu Ginobili partir à la retraite si tôt.

Forcément, quand le buzzer a retenti au Staples Center à la fin du match 7, on a d’abord pensé au dernier panier de Chris Paul puis à la série dantesque de Blake Griffin. Mais très vite, les esprits se sont concentrés sur  deux dinosaures de la ligue. Ils ne pouvaient pas partir sur un titre l’an dernier, mais peuvent-ils arrêter leurs carrières après une élimination au premier tour des Playoffs ? L’émotion de Chris Paul, en larmes dans les bras de Tim Duncan, en disait long sur l’importance de l’intérieur non seulement aux yeux des fans, mais également de ses adversaires et coéquipiers.

Finalement, la rumeur se propage peu à peu : Tim Duncan serait prêt à jouer jusqu’à 47 ans et vu les statistiques qu’il a posé lors de ce premier tour (17,9 points et 11,1 rebonds), on l’en croirait presque capable. Mais qu’en est il de son pote, Manu Ginobili ? Si jouer intérieur à un âge avancé n’est pas chose facile, quel niveau de difficulté peut-on donner aux sacrifices endurés par l’Argentin lors de chaque match ? D’autant plus quand on sait que l’ancien joueur du Virtus Bologne a un jeu à risque, notamment sur ses drives, et que le poids des ans semble avoir fait son chemin : de 10,5 points à 42%, El Manu est descendu en Playoffs à 8 points à 34%. Vous pensiez que ça suffirait à l’arrêter ? Pas vraiment :

Pop a dit qu’il nous voulait Tim et moi la saison prochaine. Ces mots ont rendu la chose difficile. La vérité c’est que si la franchise avait dit qu’ils ne voulaient plus de moi ou qu’il était temps de reconstruire et qu’ils voulaient une équipe plus jeune, ça aurait grandement facilité les choses (…)

Lors de notre réunion d’équipe, j’ai eu de bonnes conversations avec Pop et Tim, car nous sommes ceux qui devons affronter cette situation, mais ce que Pop a dit nous a permis de connaître son point de vue. Tim a parlé de quelques possibilités et c’est comme si nous étions à la même page, on veut attendre un peu. Nous avons besoin de temps, de voir ce qui se passe, comment nous nous sentons, ce que vont dire nos familles. Nos corps ne sont plus les mêmes, malgré le fait que dans son cas, on ne le remarque pas trop. Mais on commence à penser à d’autres choses.

Je ne pense pas que San Antonio puisse subir un contrecoup suite au départ de certains d’entre nous (…) Mais si Pop continue et si Tim peut suivre, tout est différent.”

Comme quoi, le Big Three n’est peut être pas mort la semaine dernière à Los Angeles. Il pourrait continuer à vivre une saison, histoire de se donner une chance de gagner un dernier titre. Et même s’ils n’auront jamais réussi de back-to-back, San Antonio sera une dynastie. N’en déplaise à Phil Jackson. 

Source article : Pro Basketball Talk 

Source image : poundingtherock.com