L’Avis du Psy – S02 Épisode 21 : victime de sévères hallucinations, Russell Westbrook est en plein bad trip

Le 17 avr. 2015 à 18:57 par Giovanni Marriette

l'avis du psy

On y est ! Le tableau des Playoffs est connu, les laissés pour compte aussi. Le Psy a ainsi pêché à droite et à gauche ses dix patients de la semaine, alternant entre les déçus de dernière minute et ceux qui ne sont pas rassurés à l’idée d’attaquer les choses sérieuses. Beaucoup de boulot en perspective quand on sait qu’il doit également accumuler rapidement du sommeil avant de grimper pendant deux mois dans le sous-marin de la postseason… Avis du Psy, saison régulière, dernière : let’s go !

PlacePatientLe compte-rendu de la visite

10°

  Mike BudenholzerMike BudenholzerOn passe aux choses sérieuses Buddy ! Pas rassuré quant à la perspective d’attaquer ses premiers Playoffs en tant que presque favori (au moins à l’Est), le coach des Hawks apprend en ce moment-même le mot “pression” et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il n’est pas au top de sa forme. De là à flipper à l’idée de rencontrer la terrible présence défensive de Brook Lopez ou la vitesse d’exécution de Joe Johnson ? Faut pas pousse hein Mike… Gros travail de mise en confiance pour le Psy ce matin, ce dernier craignant un upset bien cradingue en cas de liquéfaction de l’ancien disciple de Gregg Popovich. Allez l’ami, tel le Junior de Rasta Rockett, prend confiance en toi et tout se passera bien.

Paul George    Paul George Il a couru, il est revenu, il a perdu. Voici donc la version loser de la célèbre phrase de Jules Cesar, proposée ici par Paul George. La Conférence Est n’était apparemment pas assez dégueulasse pour les Pacers et du coup Paulo et ses petits copains resteront malheureusement à quai cette année. En même temps, vu le physique encore juste du franchise player d’Indianapolis et la frayeur des fans à chaque grimace de leur idole, peut-être valait-il mieux que cela se passe ainsi, histoire de repartir sur du neuf à l’automne prochain. Il n’empêche que Paul a les boules d’avoir fait tout ce chemin pour venir échouer à quelques centimètres d’un spot finalement piqué par les terribles Nets. Gros conseil du Psy ? Passer l’été à bosser, mais en gardant à l’esprit que la jambe est encore relativement fragile. Laissons Boston, Milwaukee et Brooklyn se faire maltraiter au premier tour et préparons plutôt le futur ? Ok Popol ?

  Terry Stotts  Terry StottsLaMarcus Aldridge, Wes Matthews, Nico Batum, Arron Afflalo, Robin Lopez. Pour ne citer que les plus importants. 70 matches loupés à eux cinq à cause d’une malédiction d’une santé friable…Terry Stotts a donc débarqué en panique au cabinet ce matin pour demander au Psy ce qu’il avait bien pu faire pour mériter ça. Les Playoffs étant officiellement lancés, le pauvre Terry aimerait bien compter sur toutes ses forces (à part Matthews, définitivement marabouté) et lui-même commence à adopter une attitude dangereusement paranoïaque. La preuve avec ce souhait chelou de rencontrer le Psy dans une salle en mousse, sans poignée pour éviter tout accident, sans parler du fait que le pauvre homme s’est pointé nu, de peur de se coincer le service dans la braguette ou de s’étrangler avec sa cravate rouge et noire… Un peu inquiétant comme comportement non ? En même temps, pour une franchise ayant connu les épisodes Sam Bowie, Greg Oden ou Brandon Roy (dring dring), il y a de quoi prendre des précautions drastiques…

Anthony Davis Anthony DavisMode Playoffs on. “L’homme poil” a tout cassé cette année et il découvrira donc la posteason samedi. Alors oui messieurs dames, il régalera sans doute les amateurs de Fantasy League (hello), mais attention tout de même au dépucelage car il risque de trouver très souvent un certain Andrew Bogut sur son chemin, du moins à chaque fois qu’il voudra attaquer le cercle. En Playoffs tout est différent, aucun panier n’est facile et le Psy a tenu à prévenir Anthony des futures mandales qu’il est parti pour ramasser. La confrontation face aux Warriors sera donc un bon test pour “l’Unibrow”, lui qui a parfois été catalogué “fragile” par les jaloux observateurs cette saison. On aura peut-être pas Russell Westbrook en Playoffs, mais don’t worry car Anthony Davis devrait se charger d’assurer le côté surnaturel de ce premier tour. Quoiqu’il en soit, casque, protège-dents et gilet pare-balles ne lui seront pas de trop…

David Blatt      David Blatt Attention, épée de Damoclès à l’horizon ! David le sait comme tout le monde, si les Playoffs des Cavs ont le malheur de s’arrêter prématurément, il ne fera pas de vieux os dans l’Ohio. Gros danger prévu dès les demi-finales de Conférence face aux Bulls du terrible Cameron Bairstow mais il ne faudra pas non-plus négliger le peuple celte à partir de ce week-end. Le Psy connaît le basket et sait pertinemment qu’il est compliqué voire impossible de créer, en un an, une alchimie collective capable d’aller chercher un titre. Mais le business, notamment de ces Cavs-là, fait que rien ne lui sera pardonné. Un fait que le bonhomme peut toutefois tempérer en se disant qu’il possède finalement plus de trophées sur son CV que tout son roster réuni. Alors d’accord un titre NBA vous place tout de suite un étage au dessus de la mêlée, mais la carrière de Blatt est de toute façon une réussite, peu importe l’issue de ces Playoffs. C’est donc un patient rassuré qui a quitté le cabinet, l’esprit libéré. Un avantage pour lui et ses Cavs ? Suspense…

    Doc Rivers      Spurs On n’entend bizarrement plus trop le Doc ces derniers temps. Déjà, pour commencer, le Psy compatit à la douleur du coach des Clippers, le gars ayant lutté toute la saison pour offrir à ses gars un joli spot en Playoffs, le tout pour se coltiner les Spurs au premier tour… Du coup, on se fait un peu de souci à la clinique, d’autant plus que si on s’attendait à voir débarquer le Doc en pleurs, on a carrément dû se déplacer chez lui quand on a appris qu’il était occupé à faire taffer les lancers à DeAndre Jordan. En effet, la rumeur courrait que Gregg Popovich aurait décidé d’envoyer le pivot sur la ligne dès les premiers quart-temps de la série… Pas facile dans ces cas-là de se concentrer sur le lobbying pour offrir les trophées individuels de fin de saison à ses joueurs, espérons donc que le champion NBA avec Boston saura vivre sans son hobbie principal durant ces Playoffs…

Derek Fisher  Knicks On pensait que les Knicks avaient touché le fond. On pensait que le jeu proposé cette année à New-York épargnerait les fans d’une nouvelle encore plus mauvaise. Et bien non ! Derek Fisher a réussi à faire encore plus fort, bien aidé par son roster, en battant Atlanta histoire de laisser filer un gros paquet de billes à la Draft, et par conséquent les chances de chopper le first pick qui vont avec… Le Psy n’en a pas l’habitude mais il a donc convoqué d’urgence le Fish’ pour lui baisser le slip et lui donner une fessée monumentale. Le hic dans cette histoire ? Le mec a kiffé, confirmant ainsi un versant sado-maso que le Psy avait déjà en partie décelé cette année. Allez hop, direction le service psychiatrie.

   Scott Brooks   Scott BrooksCette fois c’est la bonne et Scott Brooks le sait. Il dégagera sans doute très prochainement d’Oklahoma, et sans faire dans la critique gratuite, ce ne sera pas trop tôt… Le seul problème, et Scottie l’a bien compris, c’est que ses performances de coach risquent bien de lui fermer les portes de tous les bancs du monde. Même si tout cela lui pendait au nez, on ne peut évidemment pas se réjouir du malheur d’un patient, surtout après avoir vu ce dernier se pointer capuché et masqué, tout honteux qu’il est après cette saison galère. Qu’il se rassure, le Psy a déjà pratiqué Mike Woodson, Mike D’Antoni et Brian Shaw, il sait donc comment soigner ce genre de patients tourmentés… Et comme il est dit en début de consultation, il arrive un moment où la réalité du terrain l’emporte sur le côté psychologique. Avec des qualités pareilles au coaching, Scott ne peut juste pas être bien dans sa tête. IM-PO-SSIBLE.

Dwyane Wade Dwyane WadeAttention, cœurs fragiles s’abstenir, la visite de D-Wade a mis les larmes aux yeux du Psy. Après quatre apparitions consécutives en Finals NBA et dix posteasons en onze ans, “Flash” va regarder du basket à la TV au mois d’avril. Triste surtout quand on sait que Miami a plutôt bien réagi après le départ de LeBron en passant par exemple à l’action en enrôlant Goran Dragic. Si l’on rajoute l’éclosion de Whiteside et une Conference Est abordable (pour rester poli), il apparaît que cette non-qualification fait du coup bien tâche pour la franchise floridienne. Bien tâche aussi dans le petit cœur sensible de Dwyane, qui aura profité de cette déconvenue pour venir s’épancher une bonne heure au cabinet, entre souvenirs heureux et futur chaotique, entre un point sur son divorce leBronnesque et son mariage hassanien. Une bien belle rencontre pour le Psy, souvent saoulé de ne recevoir que des cas sociaux sans jamais pouvoir parler vraiment sérieusement avec ses patients. Avec un peu de chances, les deux nouveaux amis pourraient même mater les Playoffs ensemble autour d’une bonne bière.

Russell Westbrook Russell WestbrookIncontestablement l’esprit le plus agité de cette fin de saison régulière, Russell Westbrook va enfin pouvoir faire exploser toute la rage qu’il contient depuis des mois. En cause, des performances exceptionnelles qui n’auront malgré tout pas suffi pour remporter le sprint final face à la dream team des Pelicans. Comme Russell l’a très bien verbalisé lors de l’entretien, il ne pouvait juste rien faire de plus et il se demande encore comment tout cela a bien pu arriver. Sauf qu’aujourd’hui les masques tombent et RW a déjà avoué avoir brûlé la baraque de son coach et celle d’Enes Kanter, coupable selon lui de n’avoir pas défendu une seule fois depuis son arrivée à OKC. Si le Psy ne l’avait pas calmé, la Tortue Ninja serait d’ailleurs déjà en train de violenter son probable “futur ex-coach” en le cognant avec des piles de ses feuilles stats. Clairement, l’été de Russell sera compliqué. On souhaite juste bon courage à tous ceux qui se frotteront à lui et son seum sur les playgrounds de Californie…

Les consultations de saison sont désormais terminées et, à moins d’une exception, le Psy va maintenant pouvoir se concentrer sur des choses sérieuses. Rendez-vous à la fin du premier tour pour aborder le début des Playoffs 2015, du côté obscur de la force…

image de couverture : @artkor7 pour TrashTalk