Thriller : Tim Duncan verrouille la dixième victoire de rang des Spurs et renvoie James Harden à la puberté

Le 11 avr. 2015 à 11:40 par Benoît Carlier

Tim Duncan

C’était probablement la rencontre la plus attendue cette nuit, un choc au sommet de la Southwest Division, au top de la Conférence Ouest tout simplement avec ce derby texan entre San Antonio et Houston. Au terme d’une rencontre âprement disputée et d’un duel psychologique entre les deux techniciens, ce sont finalement les Spurs qui l’emportent sur le fil du rasoir 104-103.

On s’attendait à un vrai match de Playoffs et cet affrontement a tenu toutes ses promesses. Après un départ difficile pour les Spurs lors du premier quart-temps, les deux équipes se sont ensuite tenues dans un mouchoir de poche toute la rencontre. Comme mercredi, « Caouaille » Leonard (18 points à 7 sur 17, 9 rebonds et 4 interceptions) harcèle James Harden en défense pour l’empêcher d’engranger les points faciles et tente de le contenir autant que possible hors de la raquette. La technique s’avère plutôt efficace puisque « The Beard » est obligé de passer la balle. Il rejoint le vestiaire avec 11 points et 5 assists et devra attendre les 80 dernières secondes du match pour scorer son premier panier dans le second acte. Au delà des efforts défensifs du dernier MVP des Finales, c’est surtout la stratégie de Greg Popovich qui s’est avérée payante, le coach de San Antonio préférant envoyer Josh Smith sur la ligne des lancers plutôt que de voir James Harden tenir la gonfle. Le Hack-A-Smith sera mis en place à la fin du troisième quart-temps et se prolongera jusqu’à sa sortie, diminuant ainsi votre temps de sommeil de précieuses minutes. L’ancien Piston tourne à 52% sur la charity line depuis le début de la saison et il a encore fait honneur à sa réputation hier. Au final, il compile un glorieux 12/26 dans son face-à-face avec le cercle. À noter que l’intégralité de ses lancers-francs a été prise en l’espace de 12 minutes, à cheval sur les deux dernières périodes de la rencontre. Finalement rappelé sur le banc avec encore 4 minutes à jouer, Josh Smith termine avec une ligne de statistique bien à lui : 20 points à 4/9 au tir dont 0/3 derrière l’arc et 12/26 dans son jardin à 4m60 du cercle, 6 rebonds et 4 passes mais aussi 4 fautes et 3 pertes de balles.

« C’était une bonne stratégie [que les Spurs ont eu], » déclarait le principal intéressé après la rencontre. « Je suis arrivé confiant sur la ligne mais je n’ai pas été capable de rentrer la majorité de mes lancers-francs. »

« J-Smoove » a ainsi pu profiter du money-time confortablement installé sur le banc, en laissant les grands régler leurs affaires. On le disait juste avant, James Harden retrouve le chemin du filet au meilleur des moments pour recoller les Rockets à deux points (100-102) à 1:20 de la fin du match. Le Barbu en remettra une couche grâce à un triple un peu chanceux pour répondre aux deux LF de Tim Duncan (29 points à 12/15 et 10 rebonds) dans la dernière minute. Mais malheureusement pour les locaux, leur dernière bonne défense sur Manu Ginobili ne sera pas fructifiée par James Harden de l’autre côté du parquet. Lancé en pénétration dans la raquette des Spurs, le franchise player des Rockets viendra s’aplatir sur un mur dénommé Tim Duncan, qui ne s’effondrera pas sur le contact malgré ses fondations datant de presque 39 ans. Victoire des doyens de San Antonio, 104-103, James Harden est limité à 16 points à 5/19 au tir et totalise 10 assists mais aussi 4 turnovers.

Plus qu’un simple W en plus sur leur calendrier, les champions en titre ont aussi switché leur place avec les Rockets au classement. San Antonio se retrouve donc troisième à deux matches de la fin de la saison régulière tandis que H-Town glisse à la sixième place du classement. Les deux équipes pourraient donc se recroiser très vite lors du premier tour des Playoffs si le classement restait en l’état. À signaler également que les SAS ont remporté trois de leurs quatre confrontations avec les troupes de Kevin McHale et resteront devant en cas d’égalité mercredi. C’est toujours ça de pris.

Tim Duncan est immortel, en voici la preuve

Source : ESPN

Source image : Twitter de @Sportstoons


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