Charles Oakley taille encore un costard à la nouvelle génération

Le 15 mars 2015 à 18:30 par Ludovic

A la retraite depuis maintenant une bonne dizaine d’années, l’ancien joueur des Knicks semble s’ennuyer. Alors, quand il ne s’embrouille pas avec James Dolan, il décide de venir mettre un petit taquet à la nouvelle génération. Tranquillement.

Il faut dire qu’entre les années 90 et aujourd’hui, le jeu a énormément évolué. Au niveau défensif par exemple, les défenses de zone sont autorisées, ce qui aurait été considéré jadis comme une hérésie. De plus, les contacts entre l’attaquant et le joueur sensé le prendre en charge sont désormais proscrits, argument souvent utilisé pour comparer les performances au scoring aujourd’hui à celles du passé. Le temps a passé, et le jeu offensif a repris du poil de la bête. Le produit est peut être plus beau et plus simple à vendre aux télévisions.

Revenons-en à Charles Oakley. Lui, c’est un vieux de la vieille, un dur au mal qui a joué avec Michael Jordan puis contre lui sous la tunique des Knicks. Alors la rudesse et les joutes bien physiques dans les raquettes, il connaît. Par contre aujourd’hui, la NBA semble bien moins l’intéresser

“Qui j’aime regarder ? Mais c’est dur de regarder. Je ne sais pas, c’est juste que c’est un jeu différent. Il y a quelques bons matches et beaucoup de mauvais matches. Plus de mauvais que de bons.

Je ne sais pas pourquoi. (…). Vous voyez les mêmes équipes qui vont en finales ou qui gagnent 55 rencontres. Des équipes fortes, avec des coaches qui ont des opinions. Mais les joueurs, ils ne réfléchissent pas, ils ne savent pas jouer ensemble. Donc c’est l’une des choses que je trouve faible : la communication, les mecs n’aiment pas le jeu. Ils jouent à ce jeu, mais ils n’y jouent pas avec leur coeur.”

C’est bon, c’est terminé, la sulfateuse semble ne plus avoir de balles. Si l’on peut comprendre la nostalgie du joueur concernant son époque et que les règles ont véritablement changé le jeu, dénigrer les joueurs actuels en insinuant leur manque de coeur ou de jugeote fait passer Charles Oakley pour un vieux con.

Car si certaines purges ont eu lieu, si certaines équipes ont été mauvaises, il ne faut pas oublier que de son temps, tout n’était pas rose non plus. Et dire que le match de mercredi entre les Spurs et les Cavaliers était insipide, c’est de la sénilité ? 

Source article : Pro Basketball Talk

Source image : Sports Illustrated