Larry Bird-Dominique Wilkins : la fable de l’oiseau et du faucon

Le 11 févr. 2015 à 14:57 par AlexB

Quand Larry Bird trashtalkait, ce n’était pas du MC La Fontaine, mais “Larry Legend” a quand même pondu quelques classiques. Des souvenirs de Dominique Wilkins, à d’autres épisodes en match en passant par le All-Star Weekend. Larry Bird n’était pas qu’un sniper derrière l’arc.

Les Hawks se déplacent à Boston ce soir, une rencontre qui sentait bon les PlayOffs dans les années 80. C’est le moment pour les fans les plus anciens de se rappeler du bon vieux temps, mais pas que, les acteurs de ces matches ne sont pas en reste non plus, la preuve avec Dominique Wilkins qui évoque sa première rencontre avec Bird en 1983 alors qu’il était rookie. Premier contact, le tout jeune Faucon s’approche de l’oiseau ayant fait son nid dans l’arbre NBA et veut saluer son vis-à-vis, qui reste impassible face à lui, en gardant les mains (ou les ailes au choix) dans son dos. Ambiance. Les deux piafs se préparent pour l’entre-deux, première salve de Larry

 T’as rien à faire dans cette ligue, mon pote.

On comprend que le futur “Human Highlight Reel” soit surpris, d’autant que Bird en rajoute une couche :

 Je comprends pas pourquoi ils t’ont mis sur moi, tu peux pas me défendre.

Ils ont fait une erreur en te mettant sur moi, mon pote.

Le tout évidemment en lui rentrant successivement deux tirs du parking sur la tête. A ces mots, notre ami Do ne se sent pas de joie, et sur une contre-attaque monte au cercle pendant que Bird recule, il tombe et se cogne contre le montant du panier (Paul George grimace). En se relevant, il se lance dans la psychologie inversée :

 Je t’aime bien, rookie…mais je vais quand même te scorer 40 points dessus.

Il en marquera 39.

Larry Bird est bel et bien une légende du basket, nul ne peut en douter. Il a sa place sur le Mont Rushmore de la NBA. Concernant le trashtalking ? Tout pareil, comme le tir à trois points ne lui suffisait pas, le natif de French Lick (tu as plutôt intérêt à développer de sérieuses capacités d’auto-défense quand ton bled s’appelle comme ça) s’est trouvé une autre spécialité. Jour de concours de trois points, il entre dans le vestiaire et dit à tous les joueurs qu’ils jouent pour la deuxième place. Match contre Seattle, il annonce à Xavier McDaniel d’où il va rentrer le game-winner, le blondinet ne se démonte pas. Ficelle sur la tête de McDaniel. Pour un match contre Portland, il décide de shooter de la main gauche. Sûrement trop facile main droite. Une petite dernière pour définitivement conclure sur la légende : avant une rencontre contre Indiana, Larry va voir Chuck Person pour lui dire qu’il a un cadeau de Noël pour lui. Pendant le match, après avoir rentré un trois point il se tourne vers le banc des Pacers et lance un : « Joyeux putain de Noël ». Moralité : Larry, c’était ça, un drôle d’oiseau.

Dans une dizaine d’années, nous aurons peut-être droit aux révélations de trashtalk pendant les matches d’aujourd’hui. Quel joueur a eu droit à un cadeau de Noël de la part de Kyle Korver ? Que va dire James Harden en rentrant dans les vestiaires du concours de tirs du parking de ce samedi ? On ne le sait pas encore. Alors en attendant, rappelons-nous du bon vieux temps et rendons hommage à “Larry Legend”.

Source : nbcsports.com

Source image : nba.com


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