Memphis explose Houston à la maison : c’est l’année de l’ours sur le calendrier chinois ?

Le 18 nov. 2014 à 07:38 par Bastien Fontanieu

On attendait ce duel avec impatience, à la fois pour voir Marc Gasol contre Dwight Howard et James Harden face à Tony Allen, mais aussi pour que les deux meilleures équipes actuelles de la Conférence Ouest jouent à celui qui pisse le plus loin. Pas de doute aujourd’hui, ce sont bien les Grizzlies qui en ont une plus grosse.

Les douze animaux du calendrier chinois ne font aucune référence à notre cher ami poilu des forêts, mais nous sommes persuadés que vous comprendrez l’ironie de ce titre et tout l’amour que nous portons pour nos amis du Tennessee.

Le match semblait assez déséquilibré dès l’entre deux, les soldats de Kevin McHale sortant d’une bataille ultra-difficile à OKC. En effet, dans une baignoire de fautes et de sales coups qui se terminera sur un score énorme (69 à 64 pour Houston), la bande à Patrick Beverley avait laissé quelques plumes et on craignait que le réservoir indique un stop obligatoire par l’air de repos. C’est plus ou moins ce qui s’est passé, tant Zach Randolph et ses copines ont tabassé les visiteurs à coups de jeu rapide et physique. Dès le premier quart-temps, si Tony Allen gâche notre plus grand plaisir en prenant deux fautes rapides, les hôtes dominent grâce à une poussée de balle menée par Mike Conley et (si si) Marc Gasol, les troupes de Dave Joerger comprenant parfaitement le contexte et la fatigue physique comme morale de leur adversaire du soir. Petit luxe des plus appréciables, Allen est remplacé par un autre cadenas de qualité en Quincy Pondexter, ce qui peut vite donner le sourire. Ou les larmes, tout dépend dans quel coin on se situe. Le pauvre James Harden propose justement le pire match de sa saison avec un incroyable 1/8 au tir en 34 minutes, le genre de performance dont seuls les Grizzlies sont capables quand on connait les prouesses offensives de Leonidas. Only in Memphis.

On se dit alors qu’après un violent 34 à 18 dans le premier quart, le rythme va ralentir et Houston aura la possibilité de recoller au score, n’est-ce pas ? Faux. Pendant que Vince Carter fait exploser le public grâce à un dunk tout seul et son fameux roulement de poignets signé Harley Davidson, les Rockets sont à la rue et ne parviennent pas à faire l’effort défensif. La franchise de Houston était pourtant classée parmi les meilleures en ce début de saison, mais la violence du back-to-back et surtout la forme des hôtes aura eu raison d’eux, le cinq majeur laissant vite sa place aux randoms du fond de banc pour que chacun retrouve ses esprits et que Memphis puisse faire jouer ses rookies. 65 à 42 à la pause, quand vous jouez Sacramento ou Minnesota c’est possible de le rattraper, mais quand t’as la défense des Grizzlies en face tu peux déjà plier les gaules et envoyer les cartes postales. La seconde mi-temps sera une tournante 100% garbage à base de Jon Leuer et de Tarik Black, le genre de duel dont on a pas trop envie quand une heure auparavant c’était Beverley et Conley qui berçaient la preview d’avant-match. Le meneur local continue d’ailleurs son énorme début de saison en lâchant un sublime combo 19 points et 6 passes à 60% au tir, pas tout à fait le genre de ligne qui fera la une d’ESPN mais ça fait longtemps qu’il l’a compris le produit d’Ohio State.

Score final 119 à 93, Houston écope de sa première défaite de la saison en déplacement et Memphis largue les voiles en tant que leader de la Conférence Ouest. Il faudra voir ce que Gasol et compagnie donneront en visite à Toronto cette semaine, mais quand on voit leur capacité à dominer dans chaque aspect du jeu et le public qu’ils ont à la maison, on se demande si les Clippers, Spurs et Mavs sont vraiment les favoris pour terminer premier en Avril cette saison…

Source image : NBA League Pass


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