No Derrick, no Pau, no problem : les Bulls déroulent à Los Angeles, victoire 105 à 89 !

Le 18 nov. 2014 à 08:16 par Bastien Fontanieu

Apparemment, il faut taper fort sur ces Bulls pour obtenir le meilleur résultat possible. Avec un paquet de facteurs allant contre eux avant comme pendant la rencontre, les hommes de Tom Thibodeau se sont regroupés pour décrocher une nouvelle victoire impressionnante en déplacement.

Il fallait déjà voir la tête des fans ce midi, quand un possible duel opposant Derrick Rose à Chris Paul était une nouvelle fois reporté à jamais plus tard à cause des soucis physiques de l’égérie d’Adidas. Quand vous prenez ça comme base, on part sur un match qui a tout de suite beaucoup moins d’intérêt esthétiquement parlant. Ensuite, vous ajoutez Pau Gasol qui ne peut participer à la rencontre lui aussi car souffrant de quelques douleurs depuis ce week-end, et vous avez de beaux ingrédients. C’est justement le dernier match des Bulls qui aurait dû nous tendre la puce à l’oreille, comme un rappel concernant l’identité de cette équipe qui semble adorer une chose par-dessus tout : l’adversité. Après avoir lamentablement échoué sur son propre parquet face à des Pacers tout simplement plus motivés et ambitieux, les troupes de Thibs se rendaient à Los Angeles pour le premier des 7 matches en déplacement que les taureaux devront assumer. Tôt dans la rencontre, ce sont les hôtes qui imposent leur rythme en demandant à Chris Paul et Blake Griffin de gérer le scoring. En face, Chicago a beaucoup de difficultés en attaque et c’est Nikola Mirotic qui hérite justement du plus gros temps de jeu en sortie de banc avec Aaron Brooks pour donner un coup de fouet à ses potes. Le rookie prend des initiatives, se vautre certes en défense, mais l’esprit est là. Il a la Bulls mentality comme crierait Joakim.

Le pivot français s’était justement fait bousculer par Luis Scola à la maison, il ira démoraliser les Clippers grâce à son intensité et une forme physique qui semble de plus en plus proche de son meilleur niveau. Les soldats de l’Illinois nous avaient offert une première démonstration lors de leur victoire à Toronto, ils font la deuxième partie en Californie et ce sans changer la moindre virgule dans la formule. Avec deux petits points de retard à l’entrée des vestiaires, Thibodeau réalise un nouveau tour de magie dont lui seul a le secret pour que du tunnel sortent 12 morts de faim. Le match bascule alors dans une démonstration de hustle et d’exécution, les Bulls activant le mode PlayOffs pendant que Doc Rivers se remémore encore ses années de collaboration avec Tom à Boston. Troisième quart-temps, 31 à 14 pour les rouges et blancs : les 10 points de retard sont devenus 10 points d’avance, merci et bonne chance pour rattraper une dizaine sur Chicago. Bien que le public gardera encore un peu de motivation avant de voir leurs joueurs s’envoler pour la Floride, il tombera vite dans la dépression en voyant Jimmy Butler continuer son récital de début de saison. Alors que le carnet de chèque commence à trembler sérieusement dans le management de Chitown, l’arrière nous bombarde encore 45 minutes à un niveau phénoménal, le bonhomme donnant tout dans le dernier quart pour que l’écart reste dans son camp. Quelques 22 points, 6 rebonds et 8 passes sans avoir besoin de Derrick ou Gasol pour le motiver, Jimmy confirme ses progrès soirs après soirs et offre à la Côte Ouest un aperçu de son boulot monstre au quotidien dans le nord. Deux points avec la faute, grosse défense, cris rageurs et patience, tout y passe.

Encore une victoire impressionnante en déplacement, encore une seconde mi-temps activée de façon spectaculaire par Thibodeau et ses hommes. Si le bilan général indique que les Raptors dominent la Conférence Est, l’erreur n’a pas lieu d’être lorsqu’il s’agit de parler du meilleur groupe actuel : les Bulls peuvent l’emporter partout, avec leurs All Stars ou non. Et ça, c’est bien la marque des champions.

Source image : Twitter


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