Victoire référence pour les Bulls à Toronto : Pau Gasol gère la corrida des Raptors, 100 à 93 !

Le 14 nov. 2014 à 05:39 par Bastien Fontanieu

Knicks, Timberwolves, Magic, Bucks, Sixers et Pistons. Six victoires contre six équipes assez faibles, mais enfin un vrai test hier soir en déplacement à Toronto : les Bulls se sont offerts leur première vraie victoire de la saison en battant les Raptors avec la manière, 100 à 93.

Les hôtes avaient pourtant eu droit au même traitement d’avant-match. Avec un calendrier jusque là particulièrement aisé, ces dinos du nord n’avaient pas encore montré de performance exemplaire devant les analystes des quatre coins du globe, le genre de victoire que tu placardes dans ton vestiaire pour rappeler en plein mois de Janvier à tes hommes qu’un beau niveau de jeu est disponible si l’envie commune se manifeste. Et c’est justement les hommes de Dwane Casey qui dominaient la première mi-temps, grâce à un surplus d’énergie et une bataille des bancs qui n’en sera finalement pas une, James Johnson se prenant pour Scottie Pippen pendant que Doug McDermott semblait avoir 8 ans et demi sur le parquet. Trop hésitants, un peu lents sur leurs déplacements, les Bulls se font secouer sur jeu rapide et Toronto fait vibrer son public. Avec 7 points d’avance à la pause, seuls Pau Gasol et Taj Gibson surnagent mais l’optimisme est bien calé sous le siège de Drake, le rappeur étant confortablement installé à quelques centimètres de la table de marque. Comme dirait le natif de la ville-hôte pour un soir : ‘I mean we can really get it, we can go for it.’

C’est à ce moment précis de la rencontre qu’une évidence s’est imposée, rappelant une nouvelle fois l’écart de niveau qui sera attendu entre Chicago et le reste de sa conférence cette saison. Les jeunes Raptors reviennent sur le parquet en trainant les godasses, la confiance exubérante de l’athlète imberbe qui pense gérer son business, pendant que les Bulls et ses vétérans proposent l’inverse. Thibodeau sort le fouet et l’Illinois s’installe dans l’Air Canada Center. Ou plutôt le Chicago Bulls Center : 33 à 14 dans ce troisième quart, une telle douche sur le public que le match semble plié en début de quatrième. Les rotations défensives sont étouffantes, les tirs sont nettement plus ouverts, Derrick passe à un autre niveau d’agressivité et Pau Gasol continue son carnage. L’intérieur espagnol envoie Amir Johnson en soins palliatifs à cause de sa domination au poste, avec un bagage technique filant un orgasme instantané à Al Jefferson devant sa télé. Quelques 27 points, 11 rebonds et 3 contres à 12/19 por favor, le genre de performance qu’on n’avait plus vu depuis un bout de temps de la part de l’intéressé et qui a probablement dû créer quelques larmes chez un certain Bryant… Les Bulls assurent, dominent, et gardent les deux mains sur le volant.

Il a botté des culs ce soir, c’est clair.” Joakim Noah concernant Gasol.

En toute fin de rencontre, l’ambiance devient bordélique à cause du retour des Raptors et de la frayeur de Derrick aux quadriceps, mais c’est bien Jimmy Butler qui rassure tout le monde grâce à des actions pleines de contrôle et de sérénité. L’arrière ajoute ses 21 points, 9 rebonds et 6 passes aux 20 unités de Rose, lui qui fera probablement une nouvelle fois la une des tabloïds à cause de nouveaux soucis physiques. Mais le plus important n’est pas là. Il est dans ce retournement qui a eu lieu en sortie de vestiaire, un troisième quart référence pour Thibodeau et compagnie face à une équipe pourtant assez appliquée dans ses choix, montrant une force de caractère et un sérieux digne des grandes équipes de saison régulière. Quelques jours après les Spurs qui s’imposent sur deux grosses terres de l’Ouest, c’est au tour de Chicago de taper du poing sur le table en infligeant la première défaite de la saison à domicile pour Toronto, et ce en antenne nationale. Sur ce cinquième match de suite remporté à l’extérieur pour débuter la saison, Joakim et ses potes rejoignent une certaine équipe de 1996-97, celle de Jordan qui remportera le titre quelques mois plus tard devant un public en délire…

Avec un cinq majeur enfin disponible et un joli challenge à négocier à la pause, les Bulls ont fait fort en écrasant Toronto dans une ambiance qui n’était pourtant pas facile à gérer. Et en se concentrant à nouveau sur ses principes sans oublier l’énorme match de Gasol, c’est avec un marqueur rouge foncé que le message a été envoyé au reste de la Conférence Est : l’équipe à chasser, c’est bien celle de Chicago.

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