Les notes de France – Espagne : Spartans, what is your profession ?

Le 11 sept. 2014 à 01:03 par Clément Hénot

Deuxième opposition entre la France et l’Espagne déjà dans ce Mondial, le Pineau des Charentes contre la Sangria, la baguette de pain contre les patatas bravas, au delà d’un affrontement culinaire, c’était surtout un match plutôt spartiate auquel nous avons pu assister ce soir, comme toujours entre ces deux équipes. Et malgré l’armada espagnole, ce sont bien d’incroyables français qui terrassent les locaux devant leur public, grâce à une énorme défense et des bourses qui dépassent du short. Allez, ça faisait longtemps, on est repartis !

FRANCE

Joffrey Lauvergne (7) : Le Jojo avait de l’énergie à revendre à tous les étages, défense, rebond, attaque, collier de barbe… Le mec aurait pu crever sur le terrain. Pas étonnant pour un type capable de se castagner en jouant pour le Partizan Belgrade.

Boris Diaw (9) : Boris Viaud était partout ce soir, au shoot comme en défense, à la passe comme à la buvette. Président Babac a assuré un début de  mandat exceptionnel dans ce match, même si on sait tous qu’il a forcé sa nature pour se muer en leader, mais bon, de quoi on se plaint nous ?

Nicolas Batum (6) : Quelques fulgurances, puis pas grand chose malheureusement, même s’il a assuré l’essentiel. Le type en soirée qui vient rigoler, faire 2-3 blagues, et qui repart dans son coin peinard.

Mickaël Gelabale (4) : Un match tremblotant de la part de l’ancien Sonic, des fautes un peu bêtes, et un apport offensif bien en deçà de ce qu’on peut attendre de lui malgré une grosse défense. +1 pour la moustache par contre.

Thomas Heurtel (8) : Un air-ball en fin de mi-temps aurait mérité qu’on lui envoie Jason Statham. Mais un culot monstre chez ce jeune homme, et cette soudaine envie d’obtenir un enfant de lui sur son dernier shoot, à 3 points dévastateur. Une dégaine de vendeur multimédia de chez Darty, mais des bourses qui dépassent de son short et qui rayent le parquet.

Rudy Gobert (8.5) : Là aussi, on parlera probablement de l’insouciance de la jeunesse à propos des fautes évitables. Mais avec ses immenses bras, il peut prendre plein de rebonds à 8 mètres de haut, se gratter les pieds sans fléchir les genoux et contrer n’importe qui, même la raquette espagnole. Et malheur au prochain qui associera son nom à la D-League.

Evan Fournier (6.5) : Monsieur Champagne a failli avoir un vilain arrière goût de sangria, et il avait une coupe de cheveux franchement borderline, mais aussi du basket plein les guiboles, son apport en sortie de banc était franchement un bon cru, heureusement qu’il l’a vite débouchonné.

Antoine Diot (5) : Pas exceptionnel, pas nul, Antoine a fait le taf, mais sans réelle valeur ajoutée, assez sérieux dans l’ensemble.

Florent Pietrus (5.5) : Il n’aura pas mis son panier à trois points cette fois ci, mais il aura quand même pu servir de dissuasion tant qu’il était là. Un fidèle, qui mérite aussi sa statue, et sur ce match, vous comprenez très bien pourquoi.

ESPAGNE

Marc Gasol (3) : Infâme, le pivot des Grizzlies, l’issue aurait pu être toute autre s’il avait été à son vrai niveau, et s’il s’était imposé. Mais avec des “si”, Ricky Rubio tournerait à 60% derrière l’arc.

Pau Gasol (7) : On l’annonçait diminué, pas à 100%, mais c’est lui encore une fois qui aura fait le plus gros chantier dans cette équipe espagnole, il aura refilé pas mal de sueurs froides à Vincent Collet, mais il était un peu seul contre tous. “Vivement Derrick Rose” qu’il doit se dire.

Rudy Fernandez (5.5) : Un incroyable alley-oop aussi important que stylé en fin de 3ème quart et puis… Plus rien… Moins dans les embrouilles qu’à l’accoutumée, Rudy n’aura jamais su peser sur le match, et c’est tant mieux pour nos Bleus à manches.

Juan Carlos Navarro (5) : Une très bonne première mi-temps qui aura fait transpirer pas mal de monde, mais Jean Charles de Navarre s’est éteint au fil du match, très bien étouffé par l’énorme défense des Bleus qui s’est resserrée au fur et à mesure que les minutes défilaient.

Ricky Rubio (4) : Quelques interceptions en défense, mais une éternelle abomination lorsqu’il s’agit de mettre la balle dans le panier, sauf que même pour les passes décisives, Ricky n’était pas motivé ce soir.

Sergio Rodriguez (5) : Pas très bien rentré dans son match, Rodriguez a en plus dû subir une vilaine chute. On aurait pu penser à un flop, mais sa retombée faisait vraiment froid dans le dos… Après, on imagine la simple consigne de Collet “C’EST RODRIGUEZ LES GARS, ECARTEZ VOUS, LAISSEZ LE SHOOTER !”

José Calderon (5) : Si on nous avait dit en ce début de match que Rosé Calderon perdrait face à Evan “Champagne” Fournier, on aurait été très surpris.

Serge Ibaka (4) : Il a subi la loi de Rudy Gobert en défense et n’aura par conséquent jamais trouvé la mire en attaque, et si c’en était fini, de voir Ibaka meilleur contreur de la ligue ? Au profit d’un français de 2m18.

Sergio Llull (6) : L’homme au nom symétrique aura apporté de la vitesse et des bons choix en attaque ainsi qu’en défense, mais il ne joue pas en NBA, donc forcément ça fait moins crédible. Dommage, il se débrouillait plutôt bien.

Tout ça pour dire qu’impossible n’est pas français, et que même si on ne donnait pas cher de leur peau, ils se sont battus comme des diables ! Encore félicitations à eux, et merci pour le rêve offert ce soir ! L’histoire est toujours en marche !

source image : FIBA.com