Thunder – Grizzlies, Analyse du Game 3 : alerte à OKC, ça pue l’upset à trois kilomètres !

Le 25 avr. 2014 à 13:43 par Bastien Fontanieu

Peu d’équipes souhaitaient jouer les Grizzlies au premier tour en voyant leur fin de saison régulière en mode rouleau-compresseur. Le Thunder commence à le comprendre, avec cette nouvelle défaite hier soir dans le Tennessee : 2 à 1 pour Memphis, attention ça pue l’upset.

Ce qu’on attendait

Trop démotivé et à la limite de l’arrogance sur le Game 2, le Thunder devait se reprendre à l’extérieur avec une performance de groupe solide, comme ces joueurs avaient été capables de nous montrer notamment il y a quelques semaines chez les Clippers. Un plan de jeu simple qui devait inclure une grosse défense, un bon mouvement de balle, et une répartition plutôt égale du score. Du côté de Memphis, il fallait construire sur cette énorme victoire à l’extérieur en bombardant OKC devant le public venu tourner les serviettes et crier, tout en essayant d’imposer son rythme de jeu habituel grit and grind qui agace tant d’adversaires.

Ce qui s’est passé

Heureusement que Durant et Westbrook chauffent sur la fin de match, sinon c’était une leçon en mode Pascal le Grand Frère. Le Thunder n’a rien pu faire de vraiment intéressant sur cette rencontre, laissant les hôtes faire à-peu-près tout ce qu’ils voulaient pendant 45 minutes de jeu. Les trois dernières permettent au duo de All Stars de tenter un comeback miraculeux, mais en prolongation l’évidence refait surface et OKC ne joue pas assez bien. Vendange complète au tir face à la défense étouffante des Grizzlies, un banc inexistant qui doit bien faire marrer Kevin Martin, et un coach qui ne trouve pas de solutions si ce n’est demander à ses phénomènes d’assurer le show. Quand on sait que Scott Brooks est dans le biz depuis des années et qu’en face Joerger en est à sa première saison avec Memphis, tu te dis qu’il y a un truc qui coince. Faudrait penser à le régler vite sinon l’un aura une promotion et l’autre une invitation à aller se faire voir.

Il a abusé : le banc du Thunder

C’est sympa de vouloir nous convaincre que le second squad d’OKC s’est amélioré avec l’évolution de Reggie Jackson et l’impact de Steven Adams, mais à un moment donné faudrait commencer à parler sérieusement. Passer de James Harden à Kevin Martin puis Jackson tout en gardant le sourire, c’est un peu comme passer d’une Cadillac à la trottinette et nous affirmer que c’est plus pratique pour aller au boulot. Le banc de Scott Brooks a abusé pour faire reposer les cadres, en proposant un peu de rien, beaucoup de n’importe quoi, et juste ce qu’il faut de rien à foutre. Parler de titre et de progrès c’est pas mal, mais quand on a un banc encore plus mauvais que celui des Bobcats on peut rester en silence et retourner bosser.

Il a assuré : Mike Conley

Tony Allen mérite sa mention honorable en premier lieu, mais Conley a été parfait dans le rôle qu’on lui avait donné en preview. Général de l’attaque et de la défense des Grizzlies, le produit d’Ohio State a rendu fou le Thunder des deux côtés du terrain en étant branché sur la prise électrique. Infatigable du début à la fin, Mike a rappelé à beaucoup de monde que si ses statistiques ne sont pas aussi ronflantes que celles de Stephen Curry ou Russell Westbrook, il fait bien partie des meilleurs meneurs de la NBA. Et ça, malheureusement, cela ne se chiffre pas, même hier soir.

La citation du match : Scott Brooks

“On doit juste rester soudés. Pour le moment on perd 2 à 1 dans cette série, mais on doit se rassembler demain pour étudier cette rencontre et se ramener collectivement au prochain match pour égaliser et rentrer à la maison.”

Et maintenant ?

Rendez-vous ce Samedi pour le Game 4, qui doit absolument revenir au Thunder. Autant on aime les joueurs qui réalisent de grandes saisons régulières, autant les MVP qui se font sortir au premier tour ça nous fait bien rire. C’est à Kevin Durant de jouer, et nous montrer que cette campagne est bien la sienne.

Source image : Twitter