Le bilan du Pelican : saison difficile mais avenir radieux ?

Le 13 avr. 2014 à 20:12 par Alexandre Martin

Pour cette saison 2013/2014, la franchise de la Nouvelle-Orléans a fait peau neuve… Finis les Hornets, place aux Pelicans. Fini le bleu turquoise rayé de blanc, place à ce bleu marine moins voyant ou à ce blanc tout classique le tout légèrement teinté de bordeaux. Et enfin, bien évidemment, ce fut également la fin du bon vieux frelon – qui servait de mascotte et de logo – qui a été remplacé par un pélican plus représentatif de la région. 

Ce que TrashTalk avait annoncé :

Au soir de la draft, les Pelicans échangèrent Nerleens Noel qu’ils venaient de choisir contre Jrue Holiday, le jeune et très prometteur meneur des Sixers. Dans la foulée, Dell Demps – le General Manager de NOLA – organisa un échange à trois équipes pour récupérer Tyreke Evans à qui serait dévolu le rôle de 6ème homme. Comptant toujours dans son effectif Eric Gordon et le fabuleux sophomore, Anthony Davis, les Pelicans tenaient là un superbe quatuor. Mais, au sein de cette division Southwest d’une densité affolante avec San Antonio, Houston, Memphis et Dallas, nous voyons difficilement comment les Pelicans allaient pouvoir tirer leur épingle du jeu (ici) avec ce roster certes talentueux mais clairement trop jeune et trop tendre pour réellement rivaliser avec ces grosses cylindrées qui seront d’ailleurs peut-être toutes les quatre en PlayOffs d’ici quelques jours. Nous voyions tout de même cette ambitieuse équipe se positionner devant des Mavericks vieillissants…

Ce qu’il s’est vraiment passé :

Malheureusement pour Monty Williams, il n’a quasiment jamais pu disposer de son roster au complet au cours de cette saison. Il n’est pas question ici de prétendre que les Pelicans auraient tout détruit si cela avait été les cas mais aujourd’hui, la troupe de Louisiane est très loin des PlayOffs avec un bilan peu flatteur de (32 – 48) alors que ses joueurs se sont bien battus à chacune de leurs sorties. C’est bien simple, au cours de cet exercice, les blessures ont tué dans l’œuf le bel élan et les ambitions des Pelicans. Ryan Anderson, le MIP en titre, n’a joué que 22 rencontres. La paire d’arrières ultra talentueux, Jrue Holiday – Eric Gordon, n’a pas franchement donné sa pleine mesure puisque le meneur n’a participé qu’à 34 rencontres pendant que l’arrière a raté toute la fin de saison. Ajoutez à cela des petits bobos pour Davis ou Evans, un genou en vrac pour le remplaçant Jason Smith et vous obtenez une impossibilité totale de construire quoi que ce soit pour coach “Monty” dont les Pelicans n’ont jamais trouvé de rythme ce qui est mortel dans une jungle telle que la conférence Ouest.

L’image de la saison

Symbole du renouveau : Pierre le Pelican, la nouvelle mascotte (cbssports.com)

Symbole du renouveau : Pierre le Pelican, la nouvelle mascotte (cbssports.com)

On ne l’attendait pas (enfin si un peu quand même), il a cartonné :

Anthony Davis !! Après une première saison de très bonne facture mais entachée de quelques blessures, le numéro 1 de la draft 2012 a littéralement tout explosé cette année. Soyons clair : ce jeune (21 ans) est dingue ! Il est long (2m08 et 2m23 d’envergure), il est extrêmement mobile, doté d’une superbe détente et en plus, sa technique offensive est très sûre. Résultat : même s’il est en train de rater la fin de saison régulière à cause de douleurs au dos, il est déjà clairement à prendre en compte parmi les meilleurs intérieurs de la ligue. Visez moi cette ligne de stats : 20,8 points, 10 rebonds, 1,3 interception et 2,8 contres de moyenne par rencontre ! Il est le meilleur contreur de NBA devant Serge Ibaka et Deandre Jordan, il nous a gratifié de 34 “double double” dont certains assez monstrueux. Le gamin a dominé tous ses adversaires directs que ce soit au poste de pivot ou en ailier fort. Quand on pense qu’il a encore une belle marge de progression en solidifiant son physique… Un véritable albatros ce Pélican !

On l’attendait au taquet, il a abusé : 

Jrue Holiday a été All Star pour la première fois l’an dernier. Il est arrivé à la Nouvelle-Orléans où le staff comptait beaucoup sur lui pour construire et avoir un patron du jeu. En soi, l’ex-Sixer n’a pas “abusé” en étant mauvais sur le parquet car même s’il n’a pas vraiment trouvé de rythme pendant la trentaine de matchs auxquels il a participé et n’a pas réussi à suffisamment pesé au scoring (“seulement” 14,3 points par rencontre), c’est surtout de l’infirmerie dont le meneur a abusé… La faute à une fracture de fatigue au tibia. Ce bon Jrue a-t-il négligé quelque chose dans sa préparation ? Peut-être. Ce qui est sûr c’est que du coup, c’est Austin Rivers qui a beaucoup profité de cette absence pour jouer. Et le moins qu’on puisse c’est que le fils du Doc n’apporte que très peu (trop peu) de garanties à la mène en NBA.

La vidéo de la saison : 

40 points et 21 rebonds de Davis contre les Celtics en mars dernier

Ce qui va bientôt se passer : 

Quels vont être les choix du Front Office des Pelicans cet été ? On peut déjà être certain d’une chose : Anthony Davis est un franchise player, encore jeune certes mais tout à fait capable de porter le secteur intérieur et la défense d’une équipe qui va en PlayOffs. Jrue Holiday va revenir en forme, en tous cas on l’espère pour Monty Williams, et il aura l’occasion de former un duo intérieur-extérieur très intéressant avec Davis. Ryan Anderson doit revenir, il peut être un poste 4 tout à fait adapté au jeu que veulent pratiquer les Pelicans qui doivent plutôt se poser des questions autour du cas Eric Gordon. Etant donné le salaire qui lui est versé et son rendement atténué par les blessures plusieurs années, l’arrière pourrait être tradé car il a toujours une bonne cote au sein de la ligue. En tous cas, la Nouvelle-Orléans est lancé dans sa reconstruction, le roster est basé sur des jeunes talentueux qui, si les blessures les épargnent enfin, pourront peser lourd sur les parquets de la Grande Ligue. 

Source image : nba.com


Tags : Pelicans