Les Spurs en mode easy: La balade peut elle encore durer?

Le 22 nov. 2013 à 01:41 par Giovanni Marriette

1 mois et demi de compét’. 11 matches. 10 victoires. Des cadres dans la gestion de leurs efforts, un banc efficace, quelques belles surprises aussi. Pour remuer une fois de plus le couteau dans une balafre encore toute fraiche, on annonçait un peu partout les Spurs en bout de course (une nouvelle fois), finalement il n’en est rien et même mieux encore ils squattent le haut du panier dans une Conférence Ouest pourtant densifiée cette saison. Immortels les Spurs? C’est bien possible, en tout cas les Texans, plus habitués à partir comme un gros diesel, sont à 1 victoire du meilleur départ de l’histoire de la franchise (2004-2005). Peuvent ils continuer sur ce rythme jusqu’au printemps? Peut on les considérer comme LE favori au titre? On tente d’éclairer votre lanterne…

Avec un bilan de 10-1 avant de bifurquer sur un périlleux back-to-back face à Memphis et Cleveland, les Spurs trônent actuellement au dessus de la meute à l’Ouest, seuls les Pacers étant pour le moment en mesure de leur contester le leadership de la Ligue. L’explication est en fait plutôt claire:

Tipi le métronome

Tout d’abord, Gregg Popovich possède avec le meneur Français l’un des (le?) meneurs les plus influents et dominateurs de la NBA. Depuis le début de saison, le Frenchie n’affole pas les compteurs (18.5 pts, 6.1 assists) mais affiche une sérénité telle que rien ne semble pouvoir l’atteindre. Mieux encore il s’est mué depuis quelques temps en véritable maitre de cérémonie du money timeIl est maintenant en capacité de sortir de sa boite au bon moment pour mettre son équipe à l’abri et cela dans le calme le plus complet. Effrayant…

S’il est dorénavant délesté d’une partie de la case scoring, c’est que les Spurs se sont dotés petit à petit d’une armée de snipers méga-précis, à même de rendre dingos toutes les défenses de la Ligue. Tour à tour Ginobili, Danny Green, Babac, Leonard, Belinelli, Mills et même le Red Mamba sont ainsi capable d’allumer longue distance avec un pourcentage ahurissant. Le danger est partout et les défenses doivent aujourd’hui s’écarter un maximum pour éviter les incendies… pour du coup faciliter la vie aux Duncan, Splitter, Diaw (encore lui) qui de ce fait se régalent des espaces laissés sous le cercle. Une alchimie et un équilibre qu’on ne retrouve peut être que dans l’Indiana et qui en tout cas font peur à voir et à jouer…

Des cadres moins sollicités

Le danger ces dernières années a souvent été de voir le Big Three des Spurs arriver lessivé pour les joutes finales, résultat du coup de speed habituel des Texans après le All Star Week End. Stratégie et perspective différentes cette saison puisque si la bande continue à ce rythme, elle aura bien 1 mois pour se préparer aux échéances de Mai/Juin tout en laissant les soutiers faire le taf pour préserver un rang favorable à l’abord des P.O: conséquence: fini les Duncan/Parker sur les rotules pendant les phases finales et les Spurs deviendront quasi-injouables…

Un calendrier favorable?

Le bilan des Spurs est toutefois à mettre en parallèle avec le niveau des adversaires rencontrés jusque là. Mise à part une mise en bouche face à Memphis, aucune top team ne s’est encore frottée à la bande à  Parker cette saison. On attend de voir débouler le Heat, les Pacers ou les Bulls pour pouvoir juger réellement le potentiel de cette équipe. De plus, Tony a confirmé face à Portland et Damian Lillard (leur seule défaite de la saison) qu’il galérait toujours autant face aux meneurs new génération, gêné notamment par leurs profils plus athlétiques. On l’attend lui aussi beaucoup face aux Irving, Rose ou Westbrook pour la suite de la saison…

Avec 2 semaines bien chargées (@Memphis, Cleveland, @OKC, Houston, Atlanta, Indiana entre autres), on en saura bientôt plus sur le réel potentiel de cette équipe. Si les hommes de Pop peuvent très bien aller chatouiller les 70 victoires, ils peuvent tout aussi bien marquer le pas dans le cas par exemple ou l’infirmerie venait à se remplir. Si à Noël les Spurs sont sur le même rythme, on pourra alors parler de véritable machine de guerre. En tout cas ce qui est pris n’est plus à prendre et les Texans ont déjà une 1ère place à défendre. Prochaines victimes, ce pauvre Z-Bo, repas préféré des intérieurs de Fort Alamo, et Mike Conley, l’un des jouets préférés de Toni Pi… Quelque chose nous dit que si la série doit s’arrêter, ce ne sera pas demain soir…