[Preview] Game 1 : Heat contre Pacers, la Guerre des Mondes 2

Le 22 mai 2013 à 14:24 par Bastien Fontanieu

Plages dorées, stars en costards et danseuses aux hanches affolantes d’un côté. Plaines agricoles, bosseurs du Midwest et tricoteuses à aux bras musclés de l’autre. Bienvenue dans la Finale de la Conférence Est, où non seulement deux équipes s’affrontent, mais également deux styles de vie, deux philosophies, deux approches du basket opposés. Leur point commun ? Une possible place en Finale, et un jeu physique bien dense.

Le bilan du dernier round

> Le Heat s’est fait peur d’entrée en perdant son premier match à la maison face aux Bulls. Seulement, quelques ajustement nécessaires ont bien eu lieu grâce à un Erik Spoelstra de plus en plus fin dans ses choix, et le champion s’est mis à jouer comme son statut laissait le supposer. Bousculés par une équipe de Chicago orpheline de Derrick Rose mais décidée à ne pas baisser les bras, les coéquipiers de LeBron James ont servi de punching-ball sur quelques actions avant de montrer leur évidente supériorité aussi bien dans le jeu que dans l’effectif. C’est donc sans véritable surprise que Miami s’imposa avec quatre victoires consécutives, score final 4 à 1 et un rendez-vous avec le vainqueur de Knicks – Pacers. L’occasion également de pouvoir reposer un Dwyane Wade très loin de sa meilleure forme et davantage intéressé par le fait d’accompagner ses fans à des bals de fin d’année.

> Du côté d’Indiana, il aura fallu user de tous les artifices possibles et imaginables pour se défaire des Knicks. Dans un remake des épisodes légendaires entre Reggie Miller et Spike Lee, ce fût surtout J.R. Smith et ses photos en boîte en pleine série qui auront fait la une des tabloïds, sans oublier le cauchemar vécu par Jason Kidd et Marcus Camby. Côté Pacers, c’est le grand Roy Hibbert qui se réveilla pour offrir la meilleure série de sa carrière, abusant d’un Tyson Chandler blessé comme LeBron en un-contre-un sur un intérieur switché. Intraitable sur les pénétrations de Carmelo Anthony and co, l’ex-pensionnaire de Georgetown rendait fier ses Hoyas en secouant l’index de droite à gauche. Trop tard, trop court, trop mal coachés, les Knicks s’effondrent dans les dernières minutes du Game 6 et laissent Indianapolis exulter. Rendez-vous avec la Floride.

La série en saison régulière

> 8 Janvier 2013 : 87 à 77 pour les Pacers.
Dans un match ultra-offensif à Indiana (sic), Paul George soutient sa magnifique candidature pour un potentiel premier All Star Game en étouffant LeBron James, auteur probablement de son pire match de la saison (22 points, 10 rebonds, 7 balles perdues). L’ailier des Pacers se régale même en attaque (29 pépitos) et aucun joueur hors du Big Three du Heat ne dépasse les… 5 points.

> 1er Février 2013 : 102 à 89pour les Pacers.
Nouveau match à Indiana, et nouvelle leçon pour Erik Spoelstra qui ne sait pas quoi offrir à David West (30 points à 12/15 au tir !). L’intérieur des Pacers est bien soutenu par Lance Stephenson qui produit autant que Dwyane Wade, et c’est une nouvelle fois le vide complet derrière le Big Three du Heat malgré le bon boulot de Shane Battier.

> 10 Mars 2013 : 105 à 91 pour le Heat.
18ème victoire sur leur future série historique de 27, le Heat se régale à la maison après deux défaites face aux Pacers sous l’impulsion d’un Mario Chalmers bouillantissime (26 points donc 15 à distance). LeBron n’a pas besoin de forcer (13/6/7) et rend la vie de Paul George impossible (2/11 au tir, 5 balles perdues). Le champion envoie à 56% de réussite, défaite logique des hommes de Frank Vogel

Ils sont recherchés par la police

Casier judiciaire : dictateur récidiviste, possession mobilière de toutes les arènes de NBA, haute trahison envers la ville de Cleveland, évasion fiscale, complots répétés avec monsieur D. Stern, incitation à la haine.
Statistiques enregistrées : 24.0 points à 52% au tir, 7.3 rebonds, 7.3 passes, 1.7 interceptions, 0.2 contres.

 Casier judiciaire : usurpation d’identité avec Alonzo Mourning, homicide volontaire sur monsieur T. Chandler, traffic d’armes lourdes dans les raquettes, rafles organisées, incitation au complot contre la ville de New York et terrorisme sous les arceaux.
Statistiques enregistrées : 14.0 points à 47% au tir, 9.6 rebonds, 1.6 passes, 0.2 interceptions, 2.5 contres.

 

La match-up qui donnera le ton : Stephenson Vs Wade

Après s’être chargé de la coller à sa ville natale, le jeune Stephenson devra confirmer sa belle série face aux Knicks en reniflant le sang qui coule depuis trop longtemps de Dwyane Wade et le pousser à bout. La star du Heat n’est même pas à 80% de ses capacités physiques, et s’il a su montrer quelques sursauts d’éclats ici et là face aux Bulls ses genoux annoncent une fin de carrière particulièrement pénible. Il sera donc intéressant de voir si Lance ou Dwyane prendront l’avantage, l’un de la blessure de l’autre, l’autre de l’inexpérience de l’un.

Citations et blessures : aperçu en coulisses

> Nettement plus affectée que la série à l’Ouest, la Finale de l’Est propose un combat d’infirmières. En effet, le Heat possède un Dwyane Wade particulièrement démuni, et devra tout donner pour décrocher un ticket en finales. Côté Indiana, George Hill a mal au crâne, Roy Hibbert a mal après s’être flingué contre Chandler, et David West souffre à la jambe. Pas le meilleur des scénarions pour affronter le champion en titre, mais le coeur y sera, comme d’habitude.

“Je sais que c’est une chance de pouvoir atteindre ce stade de la compétition pour la cinquième fois de ma carrière, mais j’aimerais avoir encore plus d’opportunités à l’avenir donc c’est bien de continuer à en vouloir.” Dwyane Wade est en mission.

“Il ne reste que quatre équipes encore debout et on en fait partie. On a perdu contre eux l’an passé en demi-finale donc on a progressé cette année, on a juste hâte d’en découdre avec le Heat.” David West devra assurer pour Indiana.

Le pronostic de la rédaction : 4-2 pour le Heat

Si les Knicks proposaient une puissance offensive certaine mais prévisible en demi-finale, le Heat offrira à Indiana ce qui se fait de mieux en terme d’expérience, d’exécution et de patience en NBA. LeBron James refusera personnellement d’échouer aux portes de nouvelles Finales, et bien que les Pacers donneront tout pour l’emporter à deux reprises dont une fois à Miami, leur manque de punch offensif et de création sur demi-terrain contre une défense de fer seront démontrés. Une série ultra-physique, du trash-talking à foison, mais un score qui ne change pas : trop forts, trop vieux, trop prêts, le Heat en 6.


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