Stephen Curry, LeBron James, s’il vous plait, ne partez jamais

Le 28 janv. 2024 à 11:26 par Giovanni Marriette

Hors des considérations de scores, de bilans, de palmarès, de victoires ou de défaites, un seul constat ce matin : Stephen Curry, LeBron James, ne partez jamais.

Le premier aura 36 ans dans un mois et demi, l’autre en a eu 39 en décembre dernier.

Cette nuit ? Stephen Curry et LeBron James nous ont offert une sacrée danse, de celles qui nous donnent envie de les retenir encore longtemps avec nous, peu importe l’âge, peu importe qu’ils soient depuis un moment déjà plus proche de la fin que du début.

Cette nuit c’est dans le cadre de la NBA Rivals Week que les Warriors de Steph et les Lakers de LeBron s’affrontaient, et si Jonathan Kuminga, Andrew Wiggins, Draymond Green ou Klay Thompson d’un côté et Anthony Davis, D’Angelo Russell, Jarred Vanderbilt, Rui Hachimura ou Austin Reaves de l’autre n’ont pas démérité, c’est bel et bien le duel entre les deux monstres qui a enflammé la fin de notre nuit.

Cette nuit c’est la première fois de leur carrières respectives que Steph et LeBron s’affrontaient quand le bilan de leur équipe est à 50% de victoires ou moins, toujours dominants individuellement mais dans le creux de la vague collectivement. Il n’en demeure pas moins que les deux zozos nous ont rappelé à leurs meilleures années, et ça c’est à condition d’accepter le fait qu’il y’en ait eu de moins bonnes.

Pas sûr.

Stephen Curry c’est cette PLS offerte par ce shoot face au Thunder en février 2016, LeBron James c’est cet AVC provoqué par ce contre quelques mois plus tard. Le meilleur shooteur de l’histoire face au meilleur scoreur de l’histoire. Quatre bagues chacun. 29 All-Star Games et 6 trophées de MVP. Presque 80 000 points marqués en NBA… Celui qui a révolutionné le jeu et enfanté des centaines de milliers de petits shooteurs du parking, celui qui sera quoiqu’il arrive toujours considéré – au moins – comme l’un des deux meilleurs joueurs de l’histoire à un instant donné. Aujourd’hui par exemple. 

“Steph m’aide à rester jeune” – LeBron James

Depuis 2009 pour l’un et 2003 pour l’autre, chacun rythme nos nuits et les deux semblent aujourd’hui… tout sauf fatigués, j’en veux pour preuve ce ballet nocturne auquel on a assisté il y a quelques heures, qui me rend encore tout chose au moment de ces lignes alors que l’odeur du fromage fort commence à emplir mes narines.

Bref.

LeBron James a mis le doigt sur quelque chose, et cette nuit c’est sur notre petit cœur qu’on a mis le doigt, comme pour lui dire de ralentir, parce que contrairement à nos deux héros de la nuit, nous, ça n’est plus trop de notre âge de suivre deux prolongations debout et en slip sur le canapé. Un match exceptionnel et une fin de rencontre offerte par deux génies de leur sport, deux monstres de l’histoire de leur sport, et deux noms dont on ne veut même pas imaginer le vide lorsqu’ils n’apparaitront plus dans nos boxscores, d’ici quelques années. Tiens, les boxscores d’ailleurs :

  • LeBron James : 36 points à 14/25 au tir dont 2/4 du parking et 6/6 aux lancers, 20 rebonds et 12 passes en 48 minutes.
  • Stephen Curry : 46 points à 17/35 au tir dont 9/21 du parking et 3/3 aux lancers, 3 rebonds, 7 passes et 1 steal en 43 minutes

Cette nuit deux vieux de la vieille ont une fois de plus tabassé le temps qui passe, nous rendant fébrile car imaginant un monde sans ces deux messieurs. Alors une dernière fois, Steph, LeBron, ne partez jamais.


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