Le conseil de classe du Miami Heat pour la saison 2022-23 : un joueur, une évaluation !

Le 19 juin 2023 à 11:38 par Antoine Demaegdt

Miami Heat 31 mai 2023
Source image : Youtube

En cette fin de saison, la majorité des joueurs NBA sont en vacances et les évaluations peuvent donc commencer. Chez TrashTalk, on a décidé de faire un conseil de classe pour chaque franchise, avec une évaluation pour chaque joueur : 30 équipes, 450 joueurs diagnostiqués ! Pour le Heat, le parcours en Playoffs fait remonter la moyenne de pas mal de joueurs.

Jimmy Butler : alors lui, en terme de premier de la classe, on peut dire qu’il montre l’exemple. Certes le début de saison est compliqué avec un retard à l’allumage et une petite blessure qui casse la dynamique, mais Jimmy sort tout de même sa meilleure saison au scoring : il est 11% plus efficace que la moyenne de la ligue (statistique du True Shooting +). C’est tout simplement énorme pour son volume et sa sélection de tir (merci les lancers francs tout de même). Hormis le bilan du Heat, difficile de d’argumenter sa non-sélection au All-Star Game. Et si on rajoute à ça ses Playoffs de grand malade et son Game 4 contre Milwaukee à 56 pions, on est quand même sur une saison individuelle historique pour Jimmy B.

Bam Adebayo : compliqué de reprocher des choses à Bam lorsqu’on voit à quel point il a assuré pendant l’absence de Butler en début de saison, et en Playoffs lorsqu’on avait besoin de lui. Le All-Star floridien reste toujours l’un des meilleurs intérieurs de la ligue en pouvant switcher aussi bien sur des Bradley Beal que sur des Anthony Davis (comme s’il y en avait plusieurs). Petit bémol sur son agressivité en attaque parfois trop fuyante. Adebayo n’a pas l’air d’avoir conscience qu’il possède l’un des physiques les plus dominants de NBA.

Kyle Lowry : on sait que ça arrive tôt ou tard dans le sport à cet âge-là, mais Kyle a pris un bon coup de vieux en l’espace d’un an. Après un début de saison pas ouf, comme la plupart de ses collègues, Lowry s’est peu à peu adapté à un nouveau rôle, jusqu’à sortir du banc après son retour de blessure. Un choix plutôt payant pour Miami puisque le vétéran a parfaitement su driver la seconde unit au cours des Playoffs. On a plus qu’à espérer qu’il n’agrandisse pas la taille de short d’ici octobre pour qu’on puisse le revoir à ce niveau la saison prochaine.

Tyler Herro : handicapé par des blessures qui sont tombés au pire des moments, la saison de Tyler garde un goût d’inachevé pour les Floridiens. L’ancien sixième homme de l’année est passé dans le 5 majeur en continuant d’envoyer des tirs à foisons. Encourageant pour la suite, mais on espère tout de même un peu plus de propreté de la part d’Herro vu la taille de son contrat. S’il rentre plus de tirs, il deviendra plus fort #Hexpertise.

Gabe Vincent : Gabe s’est plutôt bien débrouillé face à autant de responsabilités cette saison. Alors ok, c’est pas toujours fiable en attaque avec pas mal d’irrégularités au tir, mais c’est plutôt très bon en défense sur les lignes arrières. Le genre de joueur que Spoelstra adore mettre sur l’avant de sa zone. Dans le contexte Miami, il apporte également cette première initiation aux systèmes collectifs, en alternance avec Butler et Lowry. Avec quelques bons match en Playoffs, Vincent reste un joueur intéressant pour pas mal d’équipes NBA. De quoi décrocher un premier pactole en carrière cet été.

Caleb Martin : en voilà un autre qui a bien fait le boulot cette saison. Dès le mois d’octobre, Caleb a dû remplir la lourde tâche de remplacer P.J. Tucker dans le 5 majeur. Évidemment, le costume est un peu grand, mais le jumeau Martin prouve rapidement qu’on peut compter sur lui. En tout cas, c’est clairement en Playoffs qu’il va se révéler en ayant fait bondir plusieurs fans européens de leur lit. Son Game 7 héroïque contre les Celtics (26 points à 11/16 au tir) reste sûrement son meilleur match de la saison.

Max Strus : avec une augmentation conséquente de ses responsabilités, Strus a même été décalé dans le 5 majeur en Playoffs avec la blessure de Tyler Herro. Malheureusement, il n’aura pas été au niveau de ses années précédentes en termes d’adresse extérieure. De shooteur élite en 2022 (42% du parking), il est redescendu aux standards de la ligue (35%). Mais Max reste un bon joueur de basket sur lequel plusieurs équipes peuvent parier : il devrait trouver son bonheur sur le marché de l’été avec un contrat pas trop mal.

Duncan Robinson : de la grosse galère au tir en début de saison par rapport à ses standards, et une sortie progressive de la rotation au cours de l’année. Rattrapé par la pression du gros contrat ? En tout cas, ça n’a pas empêché Erik Spoelstra de le ressortir du placard en Playoffs. Jeu sans ballon et créateur par sa simple menace extérieure, Jimmy Neutron reste un joueur de basket super intéressant, surtout pour ce Heat qui a pas mal galéré en attaque sur l’ensemble de la saison.

Kevin Love : fraichement arrivé de l’Ohio après la Trade deadline, l’ancien champion NBA aura bien contribué aux carences intérieures de Miami sur cette fin de saison. Doté d’un tir à 3-points respectable, Kevin a l’avantage d’apporter un spacing immédiat toujours utile en Playoffs. Même s’il y a mieux en termes d’ajout pour Miami, Love reste une option tactique qu’Erik Spoelstra ne s’est pas privé d’utiliser en Playoffs.

Victor Oladipo : à la suite d’une série de blessures qui ont complètement bouleversé la suite de sa carrière, Victor a fait son retour en décembre sur les parquets NBA. En termes de Heat Culture on est pas mal. Certes, pas mal de déchets offensifs en sortie de banc, mais un gros volume de responsabilités de l’ancien All-NBA. On ne peut que souhaiter la santé à Totoladipo.

Haywood Highsmith : en voilà un jeune poulain intéressant pour Miami. Bien que Highsmith garde pas mal de lacunes en attaque, il reste un bon défenseur sur les lignes extérieures. On a parlé de défense de zone avec Gabe Vincent, mais lui aussi fait partie des jokers favoris d’Erik Spoelstra. Il s’est d’ailleurs coltiné pas mal de grosses missions défensives sur ces Playoffs 2023. Affaire à suivre, mais joueur loin d’être inintéressant pour le Heat.

Dewayne Dedmon : commençant le début de saison avec un statut plutôt clair de backup d’Adebayo, Dedmon a pas mal déçu sur son niveau de jeu. L’intérieur était certainement trop rouillé pour Erik Spoelstra. Résultat ? Une embrouille en bord de terrain et une sortie de la rotation. En gros, une journée comme une autre à Miami.

Orlando Robinson : donc forcément si Dedmon se barre, il faut chercher à le remplacer. C’est là que débarque Orlando Robinson (non drafté sinon c’est pas drôle) pour apporter sa pige dans la raquette durant le mois de décembre. Des passages intéressants mais pas de quoi s’enflammer non plus pour Pat Riley.

Cody Zeller : ambassadeur de la calvitie assumée, Cody a pris le relais dans la peinture à partir de la Deadline. Pas top pour boucher les trous dans la raquette, mais ça dépanne toujours d’avoir un déménageur sur le banc. Il s’est tout de même bien fait masser par Jokic en Finales NBA.

Nikola Jovic : pas mal de garbage time pour le rookie mais quelques opportunités de s’exprimer fin novembre avec l’absence de Jimmy Butler. Échantillon bien trop faible pour lui faire des louanges ou le vanner. À voir comment Miami gère ses départs cet été, mais pas impossible de le voir un peu plus sur les parquets l’année prochaine en fonction des besoins.

Omer Yurtseven : la saison dernière était encourageante avec pas mal de dépannages intérieures durant la blessure d’Adebayo. Pourtant, que très peu de minutes pour Yurtseven cette saison. Peut-être un excès de donuts.

Udonis Haslem : alternant entre l’EHPAD et le banc de Miami, le doyen de la ligue vient de boucler sa dernière saison NBA à l’âge de 42 ans. 71 minutes passées sur un parquet cette année c’est bien, mais il est l’heure de raccrocher les baskets monsieur Haslem. Surtout lorsque tonton Udonis est davantage spécialiste en dressage de rookie plutôt qu’en repli défensif.

Dru Smith : quelques matchs intéressants pour le meneur originaire de l’Indiana, mais des piges qui restent insuffisantes pour convaincre Pat Riley. Peut-être qu’il n’aimait pas sa coupe de cheveux. Brooklyn a tout de même flairé le potentiel en le testant dans la foulée dans leur centre aéré de G League.

Jamal Cain : si on suit le théorème des joueurs non-draftés à Miami, sachant que Jamal est un rookie inconnu au bataillon, préparez-vous à le voir titulaire sur 60 matchs l’année prochaine.

Jamaree Bouyea : contrat de 10 jour en février, puis en mars avec Washington. Depuis, plus de nouvelles.


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