À 31 ans, et par l’intermédiaire du diagnostic de son fils, Tony Snell s’est découvert dans le spectre autistique

Le 17 juin 2023 à 12:30 par Arthur Baudin

Tony Snell
Source image : TODAY / NBC

C’est l’une de ces prises de parole qui complexifient – dans l’excellent sens du terme – le personnage du sportif. Pas seulement un dribbleur qui prend ses pesos et vérifie les clichés qu’on attend de lui (bonjour Tyler Herro). Un homme se découvre. Partout, tout le temps. Et en parler l’honore.

Tony Snell s’est « toujours senti différent ».

Pour l’émission « Today » de NBC, l’arrière/ailier de 31 ans s’est confié sur sa plus récente introspection médicale. L’an passé, Karter Snell, son fils de deux ans, a été diagnostiqué autiste après que ses parents aient remarqué chez lui un retard de développement. « À 18 mois, il ne parlait toujours pas et il faisait beaucoup de mouvements de stimulation », explique Tony Snell. Mais le joueur des Maine Celtics (G League) s’est très vite mis en regard avec le diagnostique de son fils. Lui aussi s’est toujours senti spécial, « indépendant en grandissant » et victime de problèmes communicationnels.

« Je me suis dit que si Karter avait été diagnostiqué, je pense que je le serais aussi. Cela m’a donné le courage d’aller me faire examiner […] Je n’ai pas été surpris, car je me suis toujours senti différent. J’étais juste soulagé, je me disais : “Ah, voilà pourquoi je suis comme ça”. Cela a donné un sens à ma vie, à tout ce qui s’est passé dans ma vie. C’était comme si tout s’éclairait, comme si je mettais des lunettes 3D »

– Tony Snell, pour l’émission « Today » de NBC

Pour la clinique Mayo, fédération hospitalo-universitaire et de recherche américaine, le spectre autistique se caractérise par « une condition liée au développement du cerveau qui a un impact sur la façon dont une personne perçoit et socialise avec les autres, causant des problèmes d’interaction sociale et de communication ». Tout ce temps, Tony Snell a grandi et s’est développé en tant qu’homme sans avoir connaissance de son handicap. Les moments de doute et de remise en question – mais aussi d’isolement – ont dû être légion. La prise de parole, elle, est géniale.