Les Suns s’en sortent à NOLA et se qualifient pour les demis : 115-109, les Pels ont été formidables mais Chris Paul a été PARFAIT

Le 29 avr. 2022 à 04:58 par Giovanni Marriette

Willie Green 29 avril 2022
Source image : NBA League Pass

Quel match incroyable, quelle série… géniale. On disait les Pels condamnés car déficients niveau talent et expérience, mais au final les hommes de Willie Green auront été bien plus qu’un simple sparring partner. Un immense bravo à une équipe dont on va reparler très vite, mais cette nuit un homme avait tout simplement décidé… d’être parfait.

Les stats maison de cet énorme Game 6 c’est juste ici

Perfection (nom féminin) : état, qualité de ce qui est parfait (notamment dans le domaine moral et esthétique).

“Gillette, la perfection au masculin” disait le slogan dans les années 90. “Chris Paul, la perfection du basket-ball”, ça c’est nous qu’on l’dit en 2022. Match phé-no-mé-nal de CP3 cette nuit pour mener les Suns vers une difficile victoire face à ces étonnants Pelicans, qui n’auront donc jamais lâché le steak, de la première à la dernière minute de cette série. Il aura donc fallu le retour de Devin Booker (en difficulté tout le match mais auteur de quelques gros tirs dans le money time) et un Point God all-time et en mode record pour passer l’obstacle ailé, des Pels portés par des leaders dans la forme idoine et une jeunesse qui fout le smile jusqu’aux oreilles. Le match de Chris Paul ? 33 points et 8 passes, 33 points à… 14/14 au tir dont 1/1 du parking et 4/4 aux lancers, et si vous venez de vous étouffer sachez que c’est une réaction assez normale. Le pire étant, dans tout ce barouf, que Chris Paul aura lâché cette dinguerie avec une espèce de pustule sur le dos pendant la moitié du temps, pustule nommée Jose Alvarado et qui aura causé mille torts au Point God même si ça ne se voit pas DU TOUT sur la feuille de match.

Le match dans son ensemble ? Une démonstration de talent et de ténacité de la part des Pelicans, dans le match de la minute 1 à la minute 47. Brandon Ingram a terminé de se révéler en tant que franchise player et a fait le maximum dans son concours de bras longs avec Mikal Bridges, C.J. McCollum a fait péter le footwork de rêve et a fait le taf, Jonas Valanciunas s’est offert un bain de boue de 35 minutes avec Deandre Ayton, Jose Alvarado a une fois de plus été phénoménal et son combat de puce vicelarde avec Chris Paul va nous rester longtemps en mémoire. A leurs côtés ? Une jeunesse folle, vraiment. Jaxson Hayes avait mis tout le monde sur orbite, en un mot, et s’il a par la suite été étrangement benché ses jeunes collègues Herb Jones, Trey Murphy et Larry Nance Jr. ont encore montré des skills de badass des deux côtés du terrain. Avec tout ça rien d’étonnant donc à voir New Orleans rester dans le match, notamment en raison de la contre-perf du revenant Devin Booker et d’une fin de deuxième quart à l’envers, les vice-champions d’Arizona étant littéralement groggy – à ne pas confondre avec mon voisin, le gros Guy – face à l’intensité offerte par les locaux.

On se dit alors que tout ça c’est bien beau mais les Suns vont fermer ça tranquillement et tout le monde sera content, sauf que Brandon Ingram et sa clique ne sont pas venus pour écosser des petits pois et au troisième quart le Petit Poucet tient le choc. Jose Alvarado tente – en vain – de faire péter un câble à Chris Paul, à la régulière, en fin de match les chocs entre Jonas et Deandre font vibrer jusqu’aux vitres de notre salon, mais tout au long de la deuxième mi-temps c’est un décompte hallucinant qui nous tient également en haleine. Chris Paul donc, qui s’amuse à rentrer absolument tout ce qu’il tente, tout en organisant le jeu et la vie de tous les habitants de Louisiane. Le genre de match “pour lui”, parce que CP3 ne s’est pas pointé en Playoffs pour perdre au premier tour contre une franchise implantée dans un bayou, parce que Chris Paul a une histoire à terminer d’écrire et qu’un mec à queue de cheval et sorti de G League n’allait clairement pas lui gâcher “son” moment.

Le Jefe terminera sa folie douce avec 33points et 8 passes à 14/14, en face les guerriers ne lâcheront pas un millimètre de fil jusqu’au buzzer, mais quelques tirs de Devin Booker ou de Cam Johnson et une grosse montée en température de Mikal Bridges – des deux côtés du terrain – auront finalement raison de la darling de ce premier tour. Une victoire 115-109 et un 4-2 validé, un 4-2 qu’il aura fallu aller chercher à l’huile de coude et à l’expérience. Les Suns sont à leur place, les Pelicans aussi, mais c’est peut-être bien au début d’une vision d’avenir auquel on aura assisté sur cette série de Playoffs. Les Playoffs bordel, qu’est-ce que c’est bon.