Warriors, les enjeux de la fin de saison régulière : trois questions qui vont rythmer le sprint final à Golden State

Le 07 mars 2022 à 16:42 par Giovanni Marriette

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Une quarantaine de jours, voilà ce qui nous sépare aujourd’hui de la fin de la saison régulière 2021-22. A un mois et demi des Playoffs – ou de la Lottery – chaque franchise a fourbi ses armes lors de la trade deadline du 10 février dernier, puis elle a profité dernièrement d’une semaine de All-Star Break pour se poser les quelques questions essentielles à une fin de régulière dans les clous. Les objectifs ne sont pas les mêmes partout, évidemment, mais on s’est nous aussi posé rapidement sur les thématiques principales des six semaines qui nous attendent, en sélectionnant pour chaque franchise trois petites questions, trois idées à développer. Choix non-exhaustif évidemment car sinon ça n’en finit plus, et on part sans plus attendre sur la fin de saison des… Warriors.

Someone please call Curry 2016 (ou automne 2021)

28 points de moyenne en octobre, novembre et décembre. 45 points contre les Clippers, 46 contre Memphis, 50 face aux Hawks, 40 contre les Bulls et les Cavs, bla, bla, bla. Depuis ? 22 pions par match tah Terry Rozier, quelques cacas mous et surtout des Warriors qui, dernièrement, lâchent un peu (trop ?) de lest avant les Playoffs. Difficile à croire que le lien existe mais depuis… le retour de Klay Thompson la production du Chef a salement chuté et il a du coup disparu des radars de la course au trophée de MVP. Steph Curry mal à l’aise aux côtés de Klay Thompson, un duo qui ne va nulle part, voilà donc l’analyse qu’on aurait si on passait nos journées au PMU à s’enquiller des grands Casanis sans glace. L’occasion, simplement, de rappeler que quand le MVP 2015 et 2016 joue au niveau qu’on lui connait les Dubs passentvite d’équipe “dangereuse” à équipe “injouable”, et qu’au beau milieu d’une incroyable troupe de mabouls (Joel Embiid, Nikola Jokic, Giannis Antetokounmpo, DeMar DeRozan, Luka Doncic et Ja Morant pour ne citer qu’eux) on adorerait assister au retour du prime Curry, celui qui fait 9/16 du parking quatre soirs par semaine. Indice à prendre en compte ? Draymond Green a son mot à dire dans l’affaire et on est prêt à mettre une petite pièce sur le retour des soirées fastes à Golden State lorsque le facilitateur préféré de ton facilitateur préféré sera de retour. Ça tombe bien, on a eu des news ce matin et ça parle d’une petite semaine à patienter. Steph attend son bodyguard, et nous on attend Steph qui attend son bodyguard.

Le supporting cast plus important qu’il n’y parait ?

Si vous êtes fans des Warriors aujourd’hui vous l’être probablement et en très grande partie devenus grâce à ces messieurs Stephen Curry, Klay Thompson, Draymond Green ou peut-être même Kevin Durant. Pas grâce à Damion Lee ou Juan Toscano-Anderson, pas grâce à Kevon Looney ou Jordan Poole, ni grâce à Nemanja Bjelica. Pas grâce à Otto Porter Jr., pas grâce à Gary Payton II, et encore moins grâce à Chris Chiozza. Ah oui, et pas grâce à Andrew Wiggins non plus, parce qu’on rappelle que tous les gens qui ont voté pour lui au All-Star Game sont des bots. Bref, rajoutez un Andre Iguodala qui se taillera peut-être une bonne part de quiche en Playoffs et un trio de tout jeunes gamins (Jonathan Kuminga, Moses Moody et James Wiseman) et vous avez 1) une habile manière de réciter un roster entier en trois lignes et 2) une profondeur de banc souvent passée sous silence mais qui demeure une belle force pour Steve Kerr. Jordan Poole serait titulaire dans les deux tiers des franchises de la Ligue, Damion Lee, JTA et Looney Tunes sont nourris au biberon Warriors depuis des années et ont grandi, progressé en connaissant leur rôle, Jonathan Kuminga peut déjà amener sa viande et son énergie sur de courtes séquences, Gary Payton II peut s’avérer être le facteur X défensif d’une série de Playoffs et Otto Porter Jr. semble s’éclater loin des trop grandes responsabilités qu’on a pu lui donner par le passé. On sait qu’en Playoffs les rotations se resserrent, mais si les Dubs 2022 veulent imiter leurs aînés de 2015, 2017 et 2018, un run en Playoffs passera peut-être aussi par la production de tous ces gars. Transition entre paragraphes, quand tu nous tiens.

Retour en Finales NBA, trois ans plus tard ?

Eh, si on y retournait ? Champions en 2015, finalistes en 2016, champions en 2017 et 2018 puis finalistes blessés en 2019, les Warriors ont évidemment rythmé la NBA des dix dernières années. Après trois saisons de tumulte entre blessures, départ d’un attaquant all-time et besoin de raccrocher le wagon, les Dubs are back dans les hauteurs de l’Ouest, ils ont récupéré tout leur armement et les revoilà donc fort logiquement dans les hautes sphères de la Ligue. Mais concrètement, Golden State peut-il aspirer à retrouver le trône ? Bien sûr que oui, et plusieurs thématiques entrent en compte. La première semble tout à fait logique et concerne finalement tous les contenders : jouer les Playoffs au complet. Stephen Curry, Klay Thompson et Draymond Green ont prouvé avec ou sans Kevin Durant qu’ils formaient l’un des trios les plus efficaces et complémentaires de l’histoire et en forme les trois hommes n’ont pas de limite. La seconde ? Est-ce que Stephen Curry n’aurait finalement plus besoin que d’un trophée de MVP des Finales pour passer un step dans la hiérarchie all-time des meneurs de jeu ? Pas l’heure du débat mais avec deux trophées de MVP, six finales dont quatre bagues et un Finals MVP ça commencerait pas mal à causer et ferait taire dans le même temps les quelques haters qui subsistent dans ce bas-monde. Attention tout de même car la concurrence n’est plus la même que jadis avec à l’Ouest des Suns dans leur prime et des Grizzlies qui aspirent à le connaitre plus vite que prévu, avec des Lakers dont il faudra également toujours se méfier malgré leur saison dégueulasse. A l’Est on n’en parle même pas avec pas moins de quatre ou cinq franchises qui rêvent de bague, et pour la faire courte si les Warriors sont champions NBA cette saison ce ne sera très probablement pas au prix d’un sweep en Finale, finie la belle vie. S’il fallait se mouiller ? Victoire en 7 face aux Grizzlies en demi-finale mais défaite 4-2 en Finales de Conférence face aux Suns. Pour les intéressés je m’appelle Giovanni et je réponds aux attaques en commentaires, parce que tant qu’à faire autant se mouiller un peu.


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