Les Knicks en démo face à Washington : exemple parfait d’une équipe en pleine confiance face à une équipe en pleine décadence

Le 24 mars 2021 à 04:16 par Giovanni Marriette

Julius Randle 24 mars 2021
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A ma gauche, ceux que l’on attendait pas, ceux que l’on attendait plus, et qui font partie aujourd’hui des plus belles histoires de la saison. A ma droite ? Ceux que l’on attendait, peut-être un peu trop, et qui crèvent l’écran bien souvent de la pire des manières. Au bout du compte ça donne un match qui n’en aura jamais vraiment été un, et ça donne deux confirmations sur les forces en présence à l’Est, à deux mois de la fin de la saison régulière.

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Mon dieu quel cirque. Quel cirque cette saison à Washington, un bazar sur le point de dépasser au rayon WTF de l’année l’invasion du capitole par des mecs déguisés en indiens. Un début de saison cataclysmique qui met la franchise dans le rouge d’entrée, puis ça reverdit un peu grâce notamment aux perfs fabuleuses de Bradley Beal et à la solidité retrouvée de Russell Westbrook et Rui Hachimura, puis on repart dans des bails sombres, à savoir un grand n’importe quoi de la cave au grenier, avec à la baguette un Scott Brooks que les fans des Wizards – nous non plus – ne peuvent définitivement plus voir en peinture. Neuf défaites sur les onze derniers matchs, dont celle de la nuit donc, et plus que la raclée infligée par les Knicks c’est l’absence totale de fond de jeu et d’une quelconque réflexion qui choque aujourd’hui, après – pourtant – trois mois de compétition. Un Russell Westbrook en pleine bourre depuis dix jours mais revenu cette nuit aux fondamentaux briques/turnovers/fonce dans le tas/embrouille tout ce qui bouge, un Bradley Beal qui ne peut de toute façon pas tout faire tout seul et de toute manière un peu en dedans depuis quelques matchs, et collectivement… le néant, un vide abyssal dans lequel on cherche encore du positif. Tout juste si ce grand Robin Lopez aura réussi à nous esquisser un sourire, lui qui avait tellement tendu son bandeau que ça lui tirait sur les yeux mais bref, voilà donc le genre de souvenir que l’on garde de ce match des Wizards, c’est dire la pauvreté du jeu proposé.

Une aubaine pour des Knicks toujours aussi solides mais plutôt mal récompensés depuis le All-Star break (défaites notamment sur le fil face aux Nets et deux fois face aux Sixers) mais qui auront profité cette fois-ci de la venue d’une victime toute désignée pour laisser éclater leur rage. Mention spéciale à Julius Randle principalement, apparu un peu sur les nerfs ces derniers temps (et cette nuit encore par l’entremise de ce coquin de Westbrook) mais auteur cette nuit d’une véritable démonstration de son talent avec 37 points dont quasiment 25 à la mi-temps et une séquence hallucinante en début de troisième quart, JVLIVS se transformant durant 120 secondes en un espèce de James Harden dans le corps de Zion Williamson, avec option MIP qui se rapproche. A ce moment-là l’écart signifie déjà la branlée à venir, et à ses côtés RJ Barrett, Immanuel Quickley, Alec Burks et surtout Mitchell Robinson se chargeront tout au long du match de faire en sorte que tout le monde saisisse l’écart de niveau actuel entre la franchise coachée par Tom Thibodeau et la franchise qui n’est pas coachée.

18 pions au final mais -40 en ressenti, la bise à Louis Bodin mais cette nuit c’est plutôt aux Bodins que nous faisaient penser les Wizards. Démonstration d’une équipe sûre de ses forces et merveilleusement alchimiée face à une autre qui se cherche chaque jour un peu plus, et tant pis si le terme alchimié n’existe pas, c’est quand même pas les Wizards qui vont nous reprocher de bosser n’importe comment.