Siège chauffant sur les bancs NBA : focus sur ces coachs qui pourraient se faire jeter en 2021

Le 21 déc. 2020 à 15:00 par Nicolas Meichel

Source image : NBA League Pass

Chaque année, avant le début de la saison, on a un certain nombre de coachs qui se retrouvent particulièrement sous pression et qui doivent proposer des résultats sous peine d’être jetés par-dessus bord. Après une intersaison marquée par plusieurs changements sur les bancs, on se dit que d’autres sont potentiellement à venir en 2021. On fait le point. 

# Mike Budenholzer, dernière année aux Bucks ?

Comment ne pas commencer avec Mike Budenholzer. On parle ici d’une référence en NBA, d’un entraîneur qui a été nommé deux fois Coach de l’Année, d’un mec qui a guidé les Hawks et les Bucks vers 60 victoires en saison régulière. Mais alors, qu’est-ce qu’il fout ici ? C’est simple, Bud n’a pour l’instant pas réussi à prouver qu’il était capable de réaliser les ajustements nécessaires en Playoffs pour porter son équipe vers les Finales NBA. On l’a vu avec Atlanta, et surtout avec Milwaukee dans la bulle, où Mike a montré de grosses limites face à Erik Spoelstra et le Heat. Pour bien gérer son équipe en saison régulière et mettre en place un collectif redoutable, on peut compter sur Budenholzer. Mais pour s’adapter lors d’une série de postseason, ce n’est pas la même histoire.

Si les Bucks ont réussi à prolonger Giannis Antetokounmpo, prolongation qui enlève une sacrée dose de pression du côté de Milwaukee, l’objectif est toujours le même : il faut faire mieux en Playoffs. Traduction, il faut atteindre les Finales NBA. Les dirigeants ont tenté de mieux entourer le Greek Freak en recrutant notamment Jrue Holiday, il faut maintenant dominer l’Est quand ça compte vraiment, pas seulement jusqu’en avril (ou mai cette saison). À Mike Budenholzer de montrer qu’il peut être le coach qui emmène cette équipe le plus haut possible. Dans le cas contraire, il pourrait bien prendre la porte au milieu de l’année 2021.

# Ces jeunes coachs qui doivent convaincre

34 ans, 40 ans, 44 ans. Voici respectivement l’âge de Ryan Saunders, Luke Walton et Lloyd Pierce. Le point commun entre les trois ? Non seulement ils sont jeunes, mais ils seront surtout sous pression cette saison. Dans le Minnesota, on attend que les Wolves progressent derrière leur duo D’Angelo Russell – Karl-Anthony Towns, un duo entouré de joueurs comme Malik Beasley, le premier choix de la Draft Anthony Edwards ou encore le vétéran Ricky Rubio. Le président Gersson Rosas n’a pas été timide depuis son arrivée en 2019 et Ryan Saunders devra désormais prouver qu’il est l’homme de la situation pour aider les Wolves à atteindre les Playoffs, ou au moins s’en approcher. Certes, il faut probablement lui laisser un peu de temps et le fils de Flip fait partie de la maison (il est chez les Loups depuis 2014, en tant qu’assistant jusqu’en 2019), mais si Minnesota ne progresse pas et que c’est soirée portes ouvertes à chaque match, il pourrait se retrouver sur un terrain glissant. Tout comme le coach des Hawks Lloyd Pierce. L’objectif est clair à Atlanta, retrouver la postseason pour la première fois depuis 2017. Il suffit de regarder le recrutement de l’intersaison pour s’en rendre compte : Bogdan Bogdanovic, Danilo Gallinari et Rajon Rondo sont notamment arrivés dans la franchise de Trae Young. Maintenant faut gagner des matchs. Le proprio met la pression, et Pierce devra réussir à faire fonctionner tout ça assez rapidement. Sinon, attention.

Quant à Luke Walton, disons que les Kings n’ont pas vraiment progressé depuis son arrivée. C’est même l’inverse. Alors que la franchise californienne avait montré de belles promesses sous Dave Joerger en 2018-19, elle n’a pas réussi à confirmer avec Walton, qui a eu du mal à imposer sa patte lors de sa première saison à Sacramento. Les Kings viennent de changer de manager général et si le nouveau boss Monte McNair a pour l’instant accordé sa confiance à Luke, on se dit que ce dernier pourrait assez vite être menacé en cas de non-progression, pour le plus grand bonheur de Buddy Hield. Juste pour rappel, ça fait 14 ans que les Kings n’ont pas joué un match de Playoffs. La seule catégorie où ils sont champions NBA.

# Nouveau job, grosses attentes

Neuf, c’est le nombre de changements sur les bancs NBA entre la saison dernière et celle qui arrive. Ça fait beaucoup, et si ces nouveaux jobs ne devraient logiquement pas s’arrêter dans les prochains mois, certains sont accompagnés d’une grosse pression. Et on ne parle ni de binouze, ni de pneus. Dans le lot, on a évidemment Steve Nash, désormais à la tête des Nets de Kevin Durant et Kyrie Irving, qui ont des ambitions de titre. Sacré challenge pour un mec qui n’a jamais coaché dans la Grande Ligue, même s’il sera accompagné d’un staff solide avec notamment son ancien entraîneur Mike D’Antoni. En parlant de franchise qui possède des ambitions de titre, il y a bien entendu les Clippers, désormais dirigés par Tyronn Lue. L’ancien entraîneur de LeBron James et Kyrie Irving à Cleveland aura pour mission de responsabiliser un peu plus les deux stars Kawhi Leonard et Paul George, afin d’obtenir un collectif plus solide et ensuite détrôner les Lakers. L’ancien coach des Clippers Doc Rivers, aujourd’hui à Philadelphie, aura une mission similaire avec Ben Simmons et Joel Embiid. Les Sixers doivent repartir de l’avant après une saison très décevante, au Doc de faire en sorte qu’ils guérissent pour redevenir un poids lourd à l’Est. On connaît les supporters de Philly, ils ne sont pas tendres.

On a également deux nouvelles têtes dans deux franchises mythiques de la NBA, les Bulls et les Knicks. Et qui dit franchise mythique dans un gros marché dit pression obligatoire, même si les attentes sont limitées voire très limitées. À Chicago, Billy Donovan devra redonner un peu de férocité aux Taureaux, qui voudront se mêler à la course aux Playoffs, tandis que Tom Thibodeau apportera sa discipline militaire à une équipe de New York qui semble destinée à évoluer une nouvelle fois dans les bas-fonds de l’Est.

Enfin, petit mot aussi sur Stan Van Gundy, de retour sur le circuit après une petite pause de deux saisons. Aux Pelicans, il est désormais à la tête de l’une des équipes les plus prometteuses de la Ligue avec notamment Zion Williamson et Brandon Ingram à sa disposition. SVG a du matos, mais également la responsabilité de transformer ce talent en victoires. Son prédécesseur Alvin Gentry n’a pas réussi à remplir cette mission, et il a été viré après l’échec de la bulle.

Beaucoup de turnover sur les bancs NBA à l’intersaison, ce qui donne des storylines assez intéressantes à suivre dans une campagne qui s’annonce bien différente des autres. Alors, qui va sauter en premier ? Qui va décevoir ? Qui va répondre aux attentes et sauver sa tête ? C’est le moment de poser les paris et chez les bookmakers, on imagine bien Scott Brooks (Wizards) ou Dwane Casey (Pistons) prendre la porte assez vite, avant les noms cités plus haut.