Clint Capela joue en ayant mal à l’épaule sur ce début de saison : voilà qui explique la défense de… nan rien

Le 09 nov. 2019 à 12:42 par Bastien Fontanieu

Clint Capela
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Auteur d’un début de saison très moyen, un peu à l’image de son équipe, Clint Capela fait froncer les sourcils de nombreux supporters à Houston. Mais que se passe-t-il avec l’armée suisse ? Et bien on a un début de réponse, de la part de l’intéressé.

Il n’a peut-être pas la hype de ses deux copains principaux sur le backcourt, et pourtant il est tout aussi important qu’eux sur les parquets. Non, Clint Capela n’est pas attendu au All-Star Game ou dans le classement 2019-20 du MVP, mais n’importe quelle personne qui regarde les Rockets depuis quelques temps sait à quel point l’intérieur est vital dans la bonne réussite des siens. Sa capacité à défendre l’arceau, à faire le sale boulot, à poser des écrans LCD 37 pouces pour James Harden et à courir d’un panier à l’autre permet à Mike D’Antoni de dérouler son attaque, sans trop se soucier de sa défense. Et ces deux dernières saisons, en progression constante sur les parquets, Clint commençait à se faire un nom. Impossible de voir Harden sans Capela, pas de succès réel pour Houston sans sa tour de contrôle dans la raquette. Du coup, cette saison, on s’attendait à voir les Rockets démarrer pied au plancher, avec un effectif plutôt intact tout en y ajoutant une arme atomique à la mène. Et bien c’est raté. Entre leur défense atroce, une attaque soporifique et des résultats frustrants (5-3 sans la manière), Eric Gordon et ses potes n’ont rassuré personne et ont plutôt poussé la planète basket à subitement écarter cette franchise du groupe des prétendants au titre. Mais alors qu’est-ce qui cloche ? Plein de choses, évidemment. Impossible d’isoler un seul élément. Cependant, une chose tracassait tout le monde, et cette chose venait de notre chère voisin suisse. Clint Capela, moins dedans, moins actif, moins présent et donc moins productif, réalisait un début de saison sacrément moyen pour ne pas dire mauvais. En-dessous de ses standards, obligé de boucher les trous par dizaines, l’intérieur était pas mal pointé du doigt. Sauf que l’intéressé s’est récemment exprimé auprès de Tim MacMahon, reporter chez ESPN, et on a pu en savoir plus sur le pourkoidukoman.

Une douleur à l’épaule droite a été un réel facteur dans ce lent début de saison pour Clint Capela. Il s’est blessé en jouant avec l’équipe nationale suisse cet été et il a travaillé depuis pour la renforcer. “J’y arrive doucement,” a-t-il dit. Le pivot a ajouté que cette blessure le gêne vraiment lorsqu’il essaye de dunker à une main, et lorsqu’il veut attraper un rebond.

Bon, pour le coup, c’est vraiment chiant. Parce que si ton boulot est justement de dunker et d’attraper des rebonds, notamment, ne pas pouvoir le faire limite énormément ton utilité sur un terrain de basket. Après, on sait que Capela a plein d’autres manières de contribuer, et il essaye tant que bien de mal dans cet effectif sponsorisé par le salon des Portes Ouvertes, mais en grinçant les dents ce n’est jamais pratique. Numériquement, cela se sent : ses statistiques sont en baisse, en-dessous de celles de 2017-18… Rien de rassurant, quand ton pivot titulaire sur qui tu as misé une blinde voit tous les feux au rouge. Heureusement, la saison est longue, et les Rockets vont trouver leur rythme petit à petit. Mais il est clair que la franchise texane n’ira nulle part si elle ne peut pas trouver, au moins une fois cette année, un moment afin d’affirmer que Capela est à 100%. Quand on est dans le groupe des prétendants et qu’on dit vouloir viser le mois de juin 2020, cela demande un effort collectif, un peu de chance, et la bonté des dieux de la santé. Et même si on adore ce bon vieux Tyson Chandler, on a changé de décennie une fois et on va bientôt le refaire donc c’est un peu chaud de le voir prendre le relais sur un gros temps de jeu. L’objectif est simple, Clint doit bosser pour faire en sorte que son épaule se rétablisse le mieux possible, qu’il soit au top de sa forme quand le printemps arrive, et que Houston arrive à utiliser ses incroyables armes pour continuer à empiler les victoires sans dépendre de lui. Facile à dire, moins à faire, et D’Antoni n’a rien montré de solide jusqu’ici pour nous laisser croire à un repos forcé. Affaire à suivre.

Clint Capela réalise un début de saison vraiment bof-bof, mais il a une blessure qui le gêne. La bonne nouvelle c’est qu’on vient de commencer la campagne 2019-20, donc il y a du temps. La moins bonne nouvelle ? Vu comment Houston joue en ce moment, va falloir qu’il serre les dents et se donne encore plus sur les terrains. Bon courage.

Source : Tim MacMahon – ESPN


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