Le kit parfait du téléspectateur pour la Coupe du Monde : parce que mater du basket à 9h du matin, va falloir être frais et dispo

Le 29 août 2019 à 10:00 par Giovanni Marriette

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Source image : stuff.co.nz

9h du matin. Réveil un peu brouillon, taf à 14h, matinée pour flemmarder ou bricoler, ou bricoler en flemmardant. Petit réflexe, TV allumée sur les clips, histoire de s’ambiancer sur du dja-dja (non). Et là c’est le choc, la TV s’allume donc… sur une chaîne de sport, normal puisque vous vous êtes endormis devant, et vous tombez sur… l’échauffement de l’Angola et de la Pologne. Hein ? Qu’est-ce que… Mais ouiiiiiiiiii c’est vrai que la Coupe du Monde de basket a débuté, cet événement tellement médiatisé que le journal de 20 de TF1 en parle…ra le lendemain de la Finale, ou probablement même pas d’ailleurs. Comment faire pour accrocher le wagon ? Comment trafiquer en deux-deux son horloge interne pour geeker devant la balle orange en matinée ? TrashTalk vous dis tout, en bon adepte du rythme de vie coupé-décalé.

Mais tout d’abord, munissons-nous de notre arme principale : le site de la FIBA et ses heures de matchs incompréhensibles depuis Yeezus. Difficile d’y voir clair mais sachez que vous y retrouverez au moins le programme de chaque journée, c’est déjà ça. Trois matchs par jour, grossièrement un à 9h30 ou 10h avec la brioche au Nutella, l’autre à 11h ou 11h30 avec le Casanis cacahuètes et le dernier à 13h30-14h avec les Suchard. Vous l’aurez compris, ici on est toujours adeptes d’une hygiène alimentaire irréprochable. L’un des petits plus de ce Mondial ? 32 équipes, ce qui nous donne un bail à la Jean-Paul Ollivier, à savoir l’occasion de se renseigner sur des pays dont on parle tous les jours dans le monde du basket. Jordanie, Corée, Sénégal, Tunisie, Venezuela, le premier qui récite tous les rosters par cœur gagne une place VIP pour le Iran – Porto-Rico du premier tour. Mais passons tout de suite à quelques conseils pour vivre la compétition de manière parfaite, sans ne rien louper, et ainsi passer un mois de septembre un peu “différent” de celui de vos potes. Premièrement ? Consultez et plutôt deux fois qu’une le règlement de ce Mondial. Combien de poules, combien de matchs, quels jours, qui passe en quarts, qui se qualifie pour les Jeux, comment l’Espagne va-t-elle fausser la compétition, infos essentielles avant d’apprécier un bon Japon-Pologne. Puis révisez vos classiques. Car lâcher à votre pote, en plein match, que le n°7 du Montenegro vous avait fait une sacrée impression avec son jeu sans ballon en qualifs face au Portugal de Joao Pinto fera toujours son petit effet. Mais passons désormais à une composante importante lors d’une compétition en Chine : la gestion du décalage horaire.

Et là… que de joie : on va pouvoir se gaver, et sans forcément se dérégler non plus, sauf les NBA fans les plus hardcores, ceux qui se lèvent la nuit de juillet à octobre pour ne pas perdre le rythme. Qui dit horaires matinales dit possibles soirées, et là notre vie est déjà différente que d’octobre à juin, petite fourchette de huit mois où vous ne voyez pas un seul pote. On va donc calmement pouvoir aller manger un barbeuk chez Matthieu, faire le thug en rentrant à plus de 23h, se caler une série une fois posé chez soi avec son Lipton menthe des îles, faire un bon dodo réparateur de trop de merguez… et se lever frais comme un gardon pour compter les supporters dans les salles chinoises. Ah tiens, y’a 129 spectateurs pour Brésil – Nouvelle-Zélande. La joie de pouvoir jumeler sa vie de fan de basket avec un semblant de vie sociale, une victoire si rare dans nos vies, une victoire plaisante. Petite astuce pour profiter encore plus d’une compétition dont personne ne connait évidemment l’issue avant l’heure ? Se débrouiller pour bosser d’après-midi. Lever 9h, basket jusqu’à 16, quatre heures de ménage chez des papis/mamies en guise d’argent de poche et retour 21h après la douche pour mettre la revanche au barbeuk de Matthieu, et peut-être même claquer un Mölkky des familles si le cœur nous en dit, elle est pas belle la vie Roland Marcy ? Dodo néanmoins essentiel, la base, pour connaître de ce fait les sensations d’un humain normal, à savoir dormir la nuit et vivre la journée, car l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt, surtout pour mater un match de basket entre le Cambodge et l’Azerbaïdjan.

Parce que c’est ça qui est beau avec cette Coupe du Monde made in China. Elle est un peu contrefaite mais au moins, elle n’est pas fabriquée par des enfants de six ans, elle nous fait découvrir des équipes et des joueurs sortis de nulle part mais qui au moins savent que trois pas c’est marcher. Ce qui est beau avec cette Coupe du Monde ? C’est que l’on va aussi pouvoir ressortir notre plus beau côté franchouillard, en tannant tout le monde avec des grands la France va être championne du monde tout en se cachant derrière le fait que bah non évidemment que je rigolais tu sais bien qu’on a une équipe claquée si jamais on se fait éclater les dents en deuxième phase par l’Australie et la Lituanie. Parce que vous pensez bien qu’on l’a étudié ce fameux calendrier, on n’est pas complètement perdus non plus hein…