Preview Coupe du Monde FIBA 2019 – l’Australie : encore un outsider qui pourrait bien franchir une marche de plus cette année

Le 20 août 2019 à 14:12 par TrashTalk

Joe Ingles
Source image : YouTube

Tout au long de la période pré-Coupe du Monde, TrashTalk vous offre une présentation complète des 32 nations participant à la grande messe du basket mondial. Histoire de se mettre dans le bain, et aussi parce qu’un bain c’est bien, surtout en période de canicule. Allez, let’s go.

Hellow, nouvelle preview de cette Coupe du Monde 2019 et focus cette fois-ci sur… l’Australie. La plus grande d’île d’Océanie, qui possède une génération sacrément dorée, voudra rompre une mauvaise habitude en ramenant la première médaille de l’histoire du pays dans une compétition mondiale.

Quatrième. La place du con ou encore la médaille en chocolat, nombreux sont les superlatifs pour qualifier la place de l’Australie lors des JO de 2016 à Rio de Janeiro. Déçus de cette contre-performance olympique, les Boomers se sont ensuite rattrapés comme ils pouvaient en détruisant tout ce qui s’apparentait de près ou de loin à de la concurrence pendant la Coupe d’Asie 2017, le tout pour leur première participation et avec uniquement des joueurs de NBL (championnat australien) dans leur effectif. Après cette médaille d’or en compétition continentale, ils ont ensuite enchaîné les victoires pendant les différentes fenêtres internationales, finissant avec bilan total de 10 victoires pour seulement deux défaites, le tout avec un effectif réduit car amputés des joueurs évoluant en NBA ainsi qu’en Euroleague. Pour évoquer la linéarité du parcours de qualifications des Aussies, son moment le plus marquant aura été… une bagarre digne du terminal ouest d’Orly en Juillet 2018 à Manille lors d’un blowout contre les Philippines (53-89). Une bagarre où on a pu admirer les talents en coups de pied du joueur des Pistons Thon Maker, qui nous avait alors lâché un low kick qui a du faire extrêmement mal… au vide. Pour ce qui est de l’effectif, il est constitué de plusieurs joueurs évoluant en NBA, dont certains qui possèdent un vrai rôle dans leurs franchises respectives (Joe Ingles, Patty Mills, Aron Baynes…), avec aussi une bonne partie de joueurs de NBL plus deux ou trois role players jouant en Europe pour compléter le tout. Parmi les absences importantes, on peut noter celle de Ben Simmons, occupé à devenir un tireur d’élite avec les Sixers la saison prochaine, et celle de Thon Maker, occupé à devenir un as du kick-boxing. De plus, l’Australie doit également faire face à des forfaits de dernière minute concernant Jonah Bolden (raisons personnelles) et Xavier Cooks (genou).

Le joueur à suivre : Joe Ingles

Drôle de trajectoire pour ce joueur qui ressemble plus à un jardinier ayant des problèmes avec l’alcool qu’à un athlète de haut niveau. Joueur plutôt anonyme d’Euroleague, que ce soit sous les couleurs du Barça ou celle du Maccabi Tel-Aviv, il a depuis réussi à faire son trou en NBA, devenant même un joueur respecté de la Grande Ligue et profitant du départ de Gordon Hayward aux Celtics en 2017 pour se faire sa place dans le cinq de départ du Jazz, un client sérieux à l’Ouest. Le tout en montrant de vraies qualités au shoot (41,6% du parking en carrière) et à la création (il sort de sa meilleure saison en carrière à la passe décisive avec cinq par match). En panne d’adresse pendant les derniers Playoffs avec la franchise d’Utah (26,8% à 3-points), Fat Joe aura la blinde de responsabilités en attaque avec sa sélection pendant ce Mondial, que ce soit au shoot et la création. En parallèle, cette Coupe du Monde pourra lui servir de bon échauffement pour la saison NBA qui arrive, avec une franchise du Jazz qui a récemment acquis Mike Conley et se veut devenir une prétendante sérieuse au titre NBA l’an prochain. Pas mal pour un mec qui s’est fait cut comme un malpropre au training camp des Clippers en 2014…

Le programme :

  • 1er septembre à 9h30 : vs Canada
  • 3 septembre à 9h30 : vs Sénégal
  • 5 septembre à 13h30 : vs Lituanie

Avec du talent sur pas mal de postes, l’Australie nourrit de bons espoirs sur ce Mondial chinois, mais tout sera dur. En effet le sort ne leur a pas été grandement favorable en poules avec notamment pour adversaires la Lituanie, bien habitués à jouer les premiers rôles en Coupe du Monde (place du con en 2014 derrière nos bleus), ainsi que le Canada, dont la nouvelle génération leur offre une hype jamais vue dans leur histoire. Bizarre de dire ça, mais le plus dur pour les Boomers sera peut-être de passer le premier tour sans trop de dégâts afin de mieux négocier un deuxième tour qui semble bizarrement bien plus clément que le premier.

Encore une équipe qui pourrait bien jouer les trouble-fêtes en Chine, les Boomers nous ayant donné l’habitude ces dernières années de se sublimer au bon moment de l’été. Un adversaire que les Bleus devraient rencontrer au deuxième tour, et il faudra alors se souvenir… de la branlée de Rio avant d’espérer gérer ces gars comme une équipe lambda.

Article proposé par Luca Rastelli, qui attend d’ailleurs toujours d’être signé pour un two-way contract de pigiste.