Derrick Rose Award 2020 – ils pourraient retrouver la lumière cette saison : Épisode 2, Isaiah Thomas

Le 24 juil. 2019 à 08:30 par Tom Rousset

Isaiah thomas
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On se souvient tous de cette nuit à 50 points pour Derrick Rose la saison dernière, cette nuit lors de laquelle on s’est tous dit : he’s back. Et on n’était peut-être pas prêts pour une telle saison de sa part, puisque quasi All-Star et auteur du comeback de l’année après de très longue saisons de galère. S’il nous a bien appris une chose le Derrick, c’est qu’il ne faut jamais s’avouer vaincu, jamais, et voilà une leçon de vie que bien des joueurs de la Grande Ligue pourraient utiliser pour initier leur comeback après une blessure. Alors… qui sont les nommés pour le Derrick Rose Award 2020 ? On continue notre tour des nommés avec, cette fois-ci… Isaiah Thomas.

Episode 1 : DeMarcus Cousins

2 mai 2017, le TD Garden de Boston est en fusion, et pour cause, le lutin génial de Boston que tout le monde appelle désormais par ses initiales IT vient de délivrer une magnifique prestation. 53 points lors du Game 2 des demi-finales de conférence face aux Wizards. Le point d’exclamation sur une saison all-time de chez all-time pour un numéro 60 de Draft. De loin, sa plus belle en carrière. Si la performance est magnifique, la story qui la précède a ému la communauté NBA dans son ensemble. Si Isaiah cherche à se transcender pendant ces Playoffs c’est avant tout pour rendre hommage à sa petite sœur, ,décédée dans un accident de voiture la veille du premier match de la postseason pour les Celtics. Le 2 mai, c’est l’anniversaire de Chyna et à l’image de Michael Jordan remportant son quatrième titre le jour de la fête des pères pour rendre hommage à son défunt paternel, Isiaiah va rendre hommage à sa sœur de la plus belle des manières : 53 points et des tirs clutchs pour assurer une victoire clé. Puis au tour suivant les Celtics croisent les Cavs et se font malmener dans le Game 2. Alors que le match devient très vite un blowout , Thomas tente de contenir un pick and roll, l’écran de Kevin Love le heurte et il revient en boitant, sa hanche est touchée mai il reste sur le terrain, il lui en faut plus pour abandonner.

Seulement la blessure s’avère beaucoup plus sérieuse que ce qui était initialement prévu, mais on a bon espoir qu’avec un été de rééducation, IT soit remis sur pied et puisse retrouver son niveau de candidat MVP. Puis pendant la offseason 2017 une bombe s’abat sur le paysage NBA : le lutin vert est tradé à Cleveland contre Kyrie Irving. Quoi ?? Comment est-ce possible ? Lui qui a tant donné à Boston, remercié comme ça du jour au lendemain. On se dit alors qu’il fera forcément le bonheur des Cavs et qu’un duo avec LeBron peut être super fun. Mais son retour tarde, et on commence à comprendre que sa hanche… bah c’est vraiment du sérieux. Son retour justement, c’est face aux Blazers et c’est plutôt prometteur. Seulement son aventure aux Cavs tourne au fiasco. Dans le jeu, ça ne colle pas et certaines de ses déclas après les matchs ne plaisent pas aux dirigeants à Lebron. Un peu plus d’un mois après son retour de blessure, il est tradé aux Lakers à la deadline contre Jordan Clarkson et Larry Nance, hum. Au total il jouera 17 matchs avec les pourpres et ors avant que sa hanche ne le refasse souffrir. L’intersaison suivante ? Direction les Nuggets avec qui il n’a disputé que 12 matchs en 2018-2019. Il sort complètement de la rotation de Mike Malone et la même question taraude alors toute la communauté NBA : serait-il finalement devenu un joueur lambda ?

Parce qu’il faut quand même dire que la carrière de Thomas n’a rien de banal. Ce n’est pas “normal” de faire partie des favoris au MVP quand on est 60ème choix de draft tout comme ce n’est pas “normal” d’avoir autant de succès dans une ligue de géants quand on mesure 1m75. Sa carrière est hors norme sous bien des aspects mais ses blessures à répétition l’ont malheureusement ramené à la dure réalité de la NBA et il doit aujourd’hui se battre pour garder sa place dans la ligue.

Une place, il en aura une aux Wizards cette saison. Il a signé dans la capitale cet été et devrait retrouver un effectif… comment dire ça poliment ? A la limite de la décence, dans lequel il pourrait/doit rapidement retrouver une place de starter. De plus, John Wall ne devrait pas voir le parquet de la saison, ce qui pourrait le conforter en tant que meneur titulaire, à moins que ce bon Ish Smith… non rien. Assez pour relancer sa carrière ? Ça reste à voir mais on espère au moins pouvoir profiter de lui toute une saison, sans galère physique, sans une hanche capricieuse. Et qui sait, peut-être un jour pouvoir se dire “hey mais on se rappelait pas qu’il plantait comme ça le lutin”.

Pourcentage de chance de décrocher le Derrick Rose Award : 25%

Ses chances pour le DRA ? Disons que s’il s’impose, logiquement, en tant que starter potentiel des Wizards au poste 1, et qu’elles augmenteront selon ses performances en tant qu’un des leaders d’une jeune équipe en quête de repères. Maintenant, il est difficile de l’imaginer revenir à son niveau pré-blessure qui était très clairement son prime, et quel prime… Juste IT, s’il te plait, fais-nous rêver comme au bon vieux temps sur certains soirs, c’est tout ce qu’on te demande