Les Pelicans pensent pouvoir conserver Anthony Davis : objectif, utiliser la méthode OKC avec Paul George

Le 22 mai 2019 à 08:03 par Bastien Fontanieu

Anthony Davis
Source image : NBA league Pass

Si la plupart des observateurs voient la situation des Pelicans et affirment que ce bon Anthony Davis sera parti avant la fête nationale, d’autres pensent que le cerveau du All-Star pourrait être doucement mais sûrement retourné. Magie noire ? Drogue ? Pas vraiment.

David Griffin n’a pas la langue dans sa poche. Et lorsqu’il faut élaborer des plans farfelus, le nouveau GM de New Orleans ne manque pas de conviction. Il faut dire qu’après avoir mené les Cavs de 2016 jusqu’au titre, tu peux concevoir absolument tout et n’importe quel projet et y croire. Installé depuis peu en Louisiane, Griffin ne passe pas un jour sans être mentionné, et pour différentes raisons. D’abord, parce qu’il est arrivé à la tête d’une franchise dont le meilleur joueur de l’histoire (sorry Chris Paul) a demandé son transfert. Pas facile à traîner, ce genre de casserole. Ensuite, parce qu’il s’est pointé comme si de rien n’était à la Loterie de la Draft 2019 et qu’il est reparti avec le jackpot, sa spéciale puisque cela fait 4 fois que ça lui arrive dans sa carrière. Par conséquent, on parle des Pelicans en permanence, et de leur décisionnaire numéro un. Le postulat est également facile à comprendre. Anthony Davis sera agent-libre à l’été 2020, il a demandé son transfert en janvier 2019, et un nouveau manager est en place. Comment faire ? Tout nettoyer et reconstruire autour de Zion Williamson ? Ou bien relire le début de ce paragraphe et imaginer un plan machiavélique pour tenter de changer l’état d’esprit de AD ? La réponse, si elle pourra encore changer au fil des semaines, a l’air plus claire que jamais dans la tête de Griffin. L’objectif est publiquement annoncé et avoué, le boss de New Orleans veut faire tout son possible pour que Davis reste, en croyant au nouveau projet mis en place. Pas facile à faire, mais il y a un exemple sur lequel le stratège veut se reposer pour travailler efficacement.

“On peut faire ce qu’Oklahoma City a réussi à faire avec Paul George. On peut conserver Anthony Davis et le laisser voir qui nous sommes vraiment. Remporter la loterie peut changer rapidement la façon dont il voit les choses. Cela nous rapproche. Chaque jour, peut-être qu’il croit un petit plus en notre projet. Et même si des joueurs de talent unique veulent jouer avec des joueurs de même talent, j’ai du mal à imaginer des joueurs de ce niveau et dans leur prime nous regarder et se dire qu’ils trouvent un meilleur groupe avec lequel jouer.”

Plusieurs choses. Que l’arrivée potentielle de Zion Williamson puisse donner envie à Davis de rester, pourquoi pas. Que l’avenir soit brillant en mettant dans le rétroviseur le boulot de l’ancien management, de même. Par contre, utiliser le modèle d’OKC sera compliqué pour des raisons simples. Déjà, Paul George n’a pas concrètement demandé de transfert. Il a annoncé aux Pacers qu’il ne prolongerait pas, et qu’il pouvait jouer sa dernière saison contractuelle dans l’Indiana. Sa préférence était certes d’aller à Los Angeles, mais l’ailier n’a pas demandé à se barrer de toute vitesse de sa région. Ce qu’AD a fait, que ce soit en demandant clairement son transfert en début d’année, ou en portant de jolis t-shirts du genre That’s all Folks lors du dernier match de la saison des Pelicans. Détail ou pas, les faits sont là, AD veut se barrer de la Louisiane et sa communication n’a d’ailleurs pas changé le soir de la Loterie : super, vous avez le premier pick, ça n’empêche que j’attends de savoir où vais-je être envoyé. David Griffin a donc une montagne à grimper, une mission quasiment impossible à valider. Mais telle est, aussi, la stratégie de comm que le GM de New Orleans peut avoir à l’heure actuelle. Faire jouer l’horloge, faire peur aux autres franchises, pour que les offres soient clairement indécentes dans les deux prochains mois. Si le pari fonctionne, peut-être que les Pelicans trouveront une incroyable contrepartie et un deal aura lieu. S’il ne fonctionne pas, et que l’affaire dure jusqu’à la trade deadline 2020 (ou déjà le camp d’entraînement de septembre prochain), cela pourrait clairement devenir cauchemardesque pour New Orleans, qui verrait les offres s’amaigrir et donc le début de l’ère Griffin démarrer sur de drôles de bases…

Simple coup de comm, ou vraie envie de réaliser l’impensable ? David Griffin nous réserve bien des surprises pour son arrivée en Louisiane, les prochaines semaines devraient être sacrément intrigantes.

Source : ESPN