Déjà la troisième faute flagrante pour Joel Embiid : entre deux laxatifs, ça vaut le coup de faire gaffe quand même

Le 11 mai 2019 à 18:53 par Gianni Mancini

Joel Embiid - pari
Source image : NBA League Pass

A l’approche du Game 7 entre les Raptors et les Sixers, l’heure n’est pas forcément aux calculs dans ce genre de scénario. Enfin, sauf si vous êtes Joel Embiid, que vous avez trois flagrantes, et que ce qui se passe demain soir pourrait potentiellement impacter le reste de votre postseason.

Vraiment chelou cette série pour notre bon vieux Jojo. Alors qu’on s’attendait à raconter les récits de ses perf’ de mastodonte, on a passé plus de temps à expliquer l’apport neutre du pivot sur le jeu des Sixers, confirmé par sa sortie discrète lors du Game 6 il y a deux nuits. 17 points et 12 rebonds, ça passe, mais un vilain 5/14 au shoot pour le Camerounais, ça le fait moins, et on doit bien être content à Philly que Jimmy Butler et Ben Simmons aient rendu des copies complètes pour leur donner le droit de rester en vie. Pour ne pas améliorer les choses, Embiid a pris sa troisième faute flagrante depuis le début de Playoffs, après avoir mis sa patte dans le pif de Marc Gasol lors d’une bataille au rebond. Un geste comme on en voit à la pelle en NBA, surtout lors des âpres joutes printanières, sauf que là, notre client s’est fait choper par la patrouille. Résultats des courses, le stress d’une éventuelle suspension d’un match pour le prochain tour planera au-dessus de la tête de Jojo. Et ce qui est sûr, c’est que pour aller défier les Bucks du Greek Freak en Finale de Conférence, autant mettre toutes les chances de son côté et disposer d’une escouade complète. Vigilance donc, surtout que la NBA s’est montrée intraitable pour ce qui est d’annuler la faute, et même si ce n’est pas du goût du joueur, notre mastoc devra faire avec.

“Je veux dire, c’est ennuyeux, c’est stupide. Je pense que celle à Brooklyn aurait dû être annulée, et ce soir, c’est juste le basket. Je n’avais pas l’intention de faire ça. Il se trouve que je l’ai frappé au visage alors que je n’en avais pas l’intention.”

Un problème de fautes bien moisi à l’approche d’une échéance fatidique, c’est une belle galère, et c’est assez représentatif de la série de Embiid face aux Dinos’ pour le moment : 17 pions, 8,3 prises, et surtout, 37,8% d’adresse globale… On a davantage été contraint de parler de ses fâcheux problèmes de coulante plutôt que de ses performances, à quelques exceptions près. A défaut de ne pas pouvoir être, pour le moment, l’énorme joueur qu’on connait, attention donc à ne pas venir handicaper sa team de son absence pour le Game 1 face à Milwaukee. A envisager le pire, on en oublie presque qu’un autre cas de figure est tout aussi possible, celui d’un Jojo qui marche sur la raquette de Toronto et emmène son équipe dans son sillage, tout en arrivant à se tenir à carreau niveau discipline. Pour son premier Game 7 en carrière, ce serait effectivement pas mal de frapper un grand coup et de poser ses cojones sur la table des scores, parce qu’à partir de là, il va falloir monter en régime continuellement, si la santé le permet.

Ce genre d’angoisse qu’on ne doit pas aimer avoir en NBA. Le stress d’un match 7 crucial mélangé à celui d’une possible suspension, ça ne doit pas être bon délire comme cocktail. Surtout pour un gars qui a déjà les intestins en vrac. 

Source texte : ESPN