Kevin Durant était en transe sur ce Game 6 : 38 points à la mi-temps, 50 au final, ramenez-lui les Rockets

Le 27 avr. 2019 à 08:21 par Giovanni Marriette

C’est dans ces matchs-là que l’on voit qui sont les vrais. Un adage qui sied à ravir à Kevin Durant, même si le fifou est évidemment capable – bien sûr – de prendre des coups de chaud lors de soirées dont tout le monde se fout. Sauf qu’hier soir il y avait bien péril en la demeure, sauf que c’était bien hier soir qu’il fallait se sortir les doigts, et KD a évidemment répondu présent, comme d’habitude.

Dans la famille des indéfendables je voudrais le serpent, bonne pioche. Depuis quelques années déjà, Kevin Durant fait partie de ces joueurs capables de s’approprier une soirée, de ces joueurs que personne, absolument personne ne peut arrêter quand ils l’ont décidé. Giannis, AD, Curry, Harden et donc KD, MVP 2014 et double-MVP des finales dont le palmarès pourrait finalement être encore plus grand – qui sait – s’il n’avait pas opté pour le conglomérat d’étoiles. On parle au conditionnel bien sûr, mais force est de constater que le choix de Durant de rejoindre les Warriors en juillet 2016 est aujourd’hui clairement identifié comme un bon choix. Sans blague. A Golden State Kevinou s’éclate en éclatant tout le monde, et quoiqu’il arrive cet été… le fit aura été parfait en cas de nouvelle bague en juin. On ne peut plus parfait même. Pour arriver à ce genre de fin ? Il faudra encore cravacher, à commencer par une demi-finale de feu qui s’annonce face aux Rockets, mais pur s’offrir le droit d’aller se frotter à James Harden c’est en tout cas une nouvelle performance monstrueuse que l’idole de l’Oklahoma a sorti hier. De celles qui feront sa légende, de celles qui font en tout cas sa réputation.

50 points à 15/26 au tir dont 6/14 du parking et 14/15 aux lancers, 6 rebonds, 5 passes, 1 contre et 1 steal en 2 minutes

15 points dès le premier quart pour faire passer définitivement les Dubs devant, 23 points (!) dans un second quart exceptionnel lors duquel il posera ses bourses sur Gallinari, Beverley et tout ce qui ressemble à un défenseur de Los Angeles, et une deuxième mi-temps jouée piano piano histoire de ne pas trop se griller et de respecter la mémoire d’une victime déjà enterrée. Cette nuit KD c’était du KD millésimé, le genre à claquer des gros 3+1 virils et des drives surpuissants, le genre à déployer les immenses lianes qui lui servent de bras pour étouffer une défense toute entière. Impossible de le stopper lorsqu’il est dans cet état-là, Fouiny Babe style, et seules des prières peuvent alors atténuer une telle frénésie. Kevin Durant ne voulait tout simplement pas que ça dure et ça n’a pas duré, point.

Emmerdé par ce bon vieux Patoche Beverley en début de série, KD a finalement tenu son rang, celui de l’un des tous meilleurs joueurs de basket de la planète. La série qui vient sera un autre indice sur sa place dans la hiérarchie mondiale mais une chose est sûre, ce premier tour fut donc négocié avec un sacré panache. Bravo mon garçon, t’es une putain de bête.