DeMar DeRozan et LaMarcus Aldridge ont répondu présent : assurage des patrons au Game 6, et c’est tout San Antonio qui souffle

Le 26 avr. 2019 à 06:02 par Giovanni Marriette

spurs derozan aldridge
Source image : NBA League Pass

Il le fallait. Après un Game 5 timide, DeMar DeRozan et LaMarcus Aldridge se devaient de remettre la machine en route, sous peine de voir leur saison et avec elle celle des Spurs se terminer. Bingo, les deux leaders de San Antonio ont mis les mains dans le cambouis cette nuit et ont offert une magnifique prestation au public de l’AT&T Center, avec désormais en ligne de mire un Game 7 qui sera pour les deux hommes l’un des matchs les plus attendus de leur carrière. Ni plus, ni moins.

L’ancien intérieur des Blazers avait pris l’habitude d’être dominant un match sur deux dans cette série et la logique voulait donc que ce Game 6 envoie du lourd. Le meilleur marqueur de l’histoire des Raptors avait quant à lui la mission de scorer, bien évidemment, mais également de se muer en un leader qu’il n’a pas toujours réussi à être dans les moments chauds d’une saison. Un Game 6 de Playoffs fait partie de ces moments chauds et, bonne nouvelle pour les cow-boys du Texas, ni LMA ni DMDR n’ont failli à leur tâche. Un début de match parfait pour les deux hommes, DeMar privilégiant dans un premier temps la distribution en restant très discret au scoring toute la première m-temps (cinq passes lors du premier quart pour le nouveau John Stockton) alors que la marquise régalait comme souvent au poste en terminant ses fade aways une main dans la poche et l’autre dans le slip. Rapidement les deux hommes montrent que c’est un monstre à deux têtes qu’il faudra gérer côté Nuggets pour l’emporter, et puisque l’on parle de leader et qu’il faut également penser à tout le monde… c’est Rudy Gay qui viendra rapidement compléter le duo gagnant dès sa sortie du banc. Une première mi-temps dominée par Aldridge donc, qui rendra la pareille à un Nikola Jokic all-time, et une deuxième qui sera la propriété de l’arrière grêlé.

Spin-moves, step back ou fade aways, chaque ballon touché par DeMar est à regarder en sifflotant du Mozart, le seul larsen possible étant le bruit des ficelles. 3/6 en première mi-temps pour DMDR ? 9/10 en deuxième, bouh la grosse te-hon d’avoir raté un tir. Une deuxième mi-temps parfaite, lors de laquelle l’arrière des Spurs aura joué encore plus juste que Jean-Baptiste Monnier dans les Choristes, et lors de laquelle il aura également reçu le renfort agréable de son intérieur préféré et de l’ancien bolosse Rudy Gay, ancien bolosse finalement devenu colosse sous les ordres de Gregg Popovich. Not this guy qui terminera la rencontre avec 19 points, 4 rebonds, 2 passes et 2 contres à 7/11 au tir dont 3/3 du parking, alors que DeMar DeRozan affichera un magnifique 25/7/7 à 12/16 au tir, LaMarcus Aldridge se contentant d’un petit 26/10/5 des familles à 10/18. Un trident offensif en pleine bourre et plus qu’essentiel aux Spurs, puisque si les électrons libres que sont Belinelli, Forbes ou Mills sont capables également d’apporter par séquence, rien ne sera possible pour les Éperons sans des leaders au rendez-vous, les Spurs ne bénéficiant pas forcément cette saison d’une profondeur de banc à nous décoller les mirettes.

LaMarcus Aldridge, DeMar DeRozan et Rudy Gay, voici donc le tiercé gagnant de la nuit coté Spurs. Les Trois Mousquetaires de Gregg Popovich ont assuré, même pas besoin de D’Artagnan, et il faudra donc réitérer la performance dès demain soir afin de s’offrir un certain… Damian Lillard au prochain tour. Hum.


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