Le retour de Tony Parker à San Antonio, ce genre de nuit qui dépasse le simple cadre du sport : merci messieurs, les larmes étaient belles

Le 15 janv. 2019 à 08:20 par Giovanni Marriette

C’était bien évidemment l’épicentre de cette soirée, même si dans le même temps James Harden était en train de passer de pauvres Grizzlies à la broyeuse. Le retour de Tony Parker à San Antonio ce n’étaient pas seulement quelques souvenirs qui rejaillissaient mais bien l’essentiel du vécu NBA d’un paquet d’entre-nous, sur fond de sourires nostalgiques et même de chaudes larmes coulant naturellement sur nos joues. C’était attendu mais ce fut grand, ce fut beau, ce fut Spurs.

Il ne fallait pas être au dessus de la moyenne pour comprendre que cette soirée dans le Texas serait particulière. On n’oublie pas 17 ans de vie commune en claquant des doigts, on n’oublie pas un homme qui a fait une grande partie de son histoire. C’est évidemment ce que s’étaient dit les Spurs avant de recevoir pour la première fois Tony Parker en tant qu’adversaire, le genre de phrase que nombre des fans de la Spurs Nation n’auraient jamais pensé prononcer un jour, mais que le sport business a fini par rattraper. Mais tant pis, on a affaire ici à des gentlemen, alors cette nuit il fallait oublier des derniers mois étranges et une rupture sans casser d’assiette mais difficile à avaler pour tout le monde, il fallait tout simplement se regarder et se souvenir des belles choses. Tony savait que ce serait spécial, il l’avait d’ailleurs annoncé via une photo devenue virale sur Instagram dans la journée, et une bonne partie du clan Parker avait également fait le déplacement pour assister à cette soirée des retrouvailles (les frangins Pierre et T.J., Gaetan Muller, le daron) qui annonçait des milliers de paires d’yeux embuées.


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Emotional & Nostalgic. 🙌🏼 #spurs #champion #family #home #alwayslove #bestfans #nba

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Comment ne pas frissonner à l’idée de voir cet homme “affronter” les Spurs, ces Spurs qui lui ont tant apporté, et lui qui leur a autant donné en échange… Les frissons arriveront d’ailleurs très vite, puisque si la majorité des franchises attendent en général un temps-mort ou la fin du premier quart pour faire péter leur tribute, c’est dès l’avant-match que la salle s’éteignait pour envoyer sur l’écran géant les images qui allaient plonger les fans des Spurs dans un torrent de sourires et de larmes.

Trois minutes de souvenirs, trois minutes de bagues, de MVP des finales, de feintes sur LeBron, trois minutes de défense sur Michael Jordan, de All-Star Games, trois minutes de Tim Duncan, de Gregg Popovich et de Manu Ginobili, trois minutes pour retracer le plus beau du couple Parker-San Antonio durant ces 17 années d’amour, et trois minutes qui ont forcément vu le cœur de Tony se serrer, tout comme le nôtre évidemment, fan des Spurs ou non d’ailleurs. Plus qu’une simple vidéo balancée sur un écran, c’est une véritable communion qui avait lieu entre Tony et ses fans, entre Tony et ses anciens collègues, une communion qui se poursuivra après le match par de longues étreintes avec la famille. Patty Mills, Pau Gasol et bien sûr Gregg Popovich pour le câlin qui s’occupera de nous faire verser les dernière larmes disponibles, autant d’accolades qui prouvaient une fois de plus le climat de sympathie et de respect entourant le joueur français dans le Texas.

Ah oui, entre temps il y a eu un match, même si tout ça semble finalement nettement moins important que de s’être souvenu le temps d’un soir de tout ce qui nous avait fait vibrer pendant toutes ces années. On vous le donne en mille, Tony Parker s’est imposé dans son ancienne maison, grâce notamment à un gros match de son nouveau leader Kemba Walker, pendant que LaMarcus Aldridge cherchait encore où avait bien pu se cacher DeMar DeRozan. Mais on vous l’a dit, tout ça reste bien futile en comparaison de la dose d’émotion injectée dans nos veines cette nuit. Et voilà pourquoi on aime tant la NBA.

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