Dave Joerger dans la quatrième dimension : entame de match catastrophe, starters privés de minutes, les Kings restent les Kings

Le 18 déc. 2018 à 09:49 par Giovanni Marriette

dave joerger
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On avait cette nuit un œil sur le Wolves – Kings de 2h du mat’, et pour cause, car tous les matchs de Sacramento en ce moment nous offrent des scores de All-Star Game et font passer la défense comme une tâche aussi ingrate qu’inutile. Parce que c’est quand même plus sympa d’assister à un 150-140 des familles avec des gamins qui courent de partout.

Le seul hic dans ce genre de situation ? Lorsqu’une équipe habituée à mettre 40 pions par quart-temps et à en prendre 38… se retrouve avec une attaque grippée, et bien la défense le reste (grippée) et un 40-38 peut rapidement se transformer en 44-74 à la mi-temps. Ouche. 44-74, moins trente, hashtag température polaire, et un match qui était déjà plié à la fin du premier quart pour une franchise à bout de souffle après une demi-douzaine de sorties à 200 à l’heure. Des choses qui arrivent, surtout qu’en face se dressaient des joueurs au niveau suffisant pour s’engouffrer du tac-o-tac dans les failles de la nullité. Car de nullité il fut bien question en début de match au Target Center. Excepté Buddy Hield, auteur de… 16 des 18 premiers points de son équipe, ni De’Aaron Fox, ni Nemanja Bjelica, ni Bogdan Bogdanovic, ni Willie Cauley-Stein ne parviendront à se mettre au niveau des starters de Minny et d’un gros début de match de Karl-Anthony Towns et Derrick Rose notamment. Pas un drame me direz-vous, mais comme le dirait un mauvais site Internet géré par un mauvais Community Manager… la suite va vous surprendre.

  • Bogdan Bogdanovic : 10 minutes
  • Willie Cauley-Stein : 7 minutes
  • De’Aaron Fox : 6 minutes
  • Nemanja Bjelica : 5 minutes

Voilà pour le temps de jeu de quatre des cinq starters de Dave Badass Joerger (18 pour Buddy Survivor Hield) au premier quart-temps, et voilà pour leur temps de jeu… tout court. Lassitude de voir ses leaders se faire rosser aussi vite, repos forcé après une série de trois matchs en quatre jours et/ou besoin de tester un peu le fond de son roster, les raisons de cette stratégie aussi rare que chelou peuvent être nombreuses mais il n’empêche que le boxscores est all-time. Des allures de match de pré-saison, du crédit et du temps de jeu donné aux illustres Troy Williams et Kosta Koufos ou aux gamins Labissiere, Giles et Mason, alors que l’on s’abstiendra de commenter la performance toute éclatée de Ben McLemore, mince, trop tard. Les remplaçants arriveront d’ailleurs à faire recoller les Kings à – 12 en début de deuxième mi-temps mais l’ancien urgentiste de Memphis ne trouvera pas utile de rappeler ses starters, laissant la voie libre aux étonnants protagonistes de ce match bizarre. Et tant qu’à faire dans le bizarre tiens, on notera que la configuration de la rencontre aura permis à Tom Thibodeau d’ouvrir son banc, le genre de bail à peu près aussi rare que de trouver un poisson avec des os ou un bon son de Keen’V. Huit joueurs entre 20 et 28 minutes (seul Robert Covington a joué les marathoniens avec 36), quasiment dix joueurs à plus de dix points, et même l’entrée en jeu d’un grabataire du nom de Luol Deng. Une soirée chelou on vous dit…

Parce que c’est aussi ça la NBA, des matchs qui peuvent se transformer en grand n’importe quoi au bon vouloir d’un coach qui ose casser un peu les codes habituels. En espérant que Vlade Divac et sa team ne l’auront pas trop mal vécu, car on sait que le bateau Kings n’est pas forcément le plus stable du port. Vexés ou tout simplement reposés, on attendra en tout cas avec impatience la réaction des “punis” de la nuit et ce sera jeudi soir face au Thunder, après deux jours supplémentaires de repos bien mérités.

stats Kings stats Wolves