Preview des Lakers 2018-19 : mesdames et messieurs, préparez-vous pour une avalanche californienne

Le 30 sept. 2018 à 15:37 par Bastien Fontanieu

Lakers
Source image : Bleacher

Cet été, il fallait soit vivre dans une grotte soit être totalement déconnecté du monde de l’information pour ne pas tomber sur les Lakers. Recrutement XXL, hype démesurée et grand marché qui se frotte les mains : la franchise de Los Angeles espère faire un retour un canon sur le devant de la scène… mais le fera-t-elle ?

Résumé des transferts de l’été

  • Ils sont arrivés : LeBron James, Rajon Rondo, JaVale McGee, Lance Stephenson, Michael Beasley, Moritz Wagner, Sviatoslav Mikhailiuk, Isaac Bonga.
  • Ils ont prolongé : Kentavious Caldwell-Pope, Travis Wear
  • Ils sont partis : Thomas Bryant, Luol Deng, Julius Randle, Brook Lopez, Isaiah Thomas, Tyler Ennis, Channing Frye.

Le plus dur a été géré, en faisant bouger LeBron de Cleveland. Disons qu’à partir du moment où tu récupères le meilleur joueur de basket au monde, t’as réussi ton été. Mais la suite nous laisse forcément sceptique. Dans un style de jeu qui semble plus avant-gardiste et risqué qu’autre chose, les Lakers ont entouré le King de joueurs qui sortent complètement du modèle auquel nous étions habitués jusqu’ici. Des snipers dans tous les coins ? Nope. On part sur du créateur, de la forte tête, du compétiteur comme Rondo, Beasley ou Stephenson, en croisant les doigts pour que Luke Walton sache gérer tout ça. Si les rires ont forcément accompagné le recrutement estival en connaissant le casier judiciaire de la plupart de ces gars, les Lakers ont tout de même réussi ceci : nous inviter sur une nouvelle route, celle d’un jeu qui tend à vouloir faire chuter les Warriors à l’avenir.

Effectif pour la saison 2018-19

  • Meneurs : Lonzo Ball, Rajon Rondo
  • Arrières : Kentavious Caldwell-Pope, Josh Hart, Lance Stephenson, Isaac Bonga
  • Ailiers : Brandon Ingram, Sviatoslav Mikhailiuk, Travis Wear
  • Ailiers-forts : LeBron James, Kyle Kuzma, Michael Beasley
  • Pivots : JaVale McGee, Ivica Zubac, Moritz Wagner

Les joueurs en gras sont ceux qui devraient intégrer le cinq majeur au début de chaque rencontre dès le début de la saison.

Gros casse-tête en perspective pour Walton, rien que pour composer son cinq de départ. Instinctivement, on place McGee en titulaire à l’intérieur, mais s’agit-il d’une pensée mécanique que les Lakers veulent écarter, au profit d’un nouveau format plus futuriste ? Entre Kuzma, Beasley et LeBron, le poste de pivot a déjà été mentionné et on pourrait avoir droit à quelques belles improvisations en direct de la cité des anges. Beau duel en perspective sur le poste de meneur, quelques chouettes compétitions à prévoir également sur les ailes, en fait les Lakers possèdent un effectif séduisant autour de LeBron mais qui ne pourra vraiment gagner notre coeur que s’il se traduit en de beaux résultats cette saison. Avoir une vision du turfu et vouloir la mettre en place c’est bien, mais avoir aussi les pieds sur terre et accepter les gamelles du début c’est mieux.

Question de la saison : cette équipe peut-elle tenir toute une saison ?

Il aurait pu y avoir LeBron seulement que la hype aurait explosé à Los Angeles. Caméras, micros, presse, n’importe quel mouvement réalisé par LBJ sera analysé et retransmis sur les écrans de la planète basket. Mais le King n’est pas le seul à se pointer en Californie, et autant dire que les Lakers ont organisé un Suicide Squad autour de lui. Lance, Rondo, McGee, Beasley, rien que ça c’est du bon gros caractère capable de péter un plomb, et on n’a même pas parlé des LaVar Ball, Kylz Kuzma ou Magic Johnson qui auront eux aussi leur mot à dire dans les médias. C’est donc là-dessus que l’on va se pencher, pour voir ce que peuvent donner ces joueurs dans un seul et même vestiaire. Après trois victoires de suite face à des équipes moyennes, pas de problèmes pour accepter la hype, mais quelle sera la réaction du groupe face à la pression, quand il y aura 5 défaites en 7 matchs par exemple ? On a vu les montagnes russes imposées par LeBron où qu’il aille, les bâtons de TNT sont bien présents dans l’effectif de Luke Walton et ce dernier va devoir réaliser un travail colossal pour garder tout le monde sur la même longueur d’ondes.

Candidat sérieux au transfert : Ivica Zubac

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Ce n’est pas tant la possibilité de le voir être transféré, mais plutôt la possibilité de le voir en chier compte tenu du groupe dans lequel il est. Protecteur d’arceau sympathique et plein d’énergie, Ivica est un soldat sympa mais qui semble limite sortir des plans de ces nouveaux Lakers. Déjà qu’on parle de McGee avec un point d’interrogation vu que le LeBron FC pourrait jouer ultra small ball toute l’année, que penser de Zubac qui avait déjà du mal à se faire une place sur le terrain ? En cas de blessure d’un autre intérieur il aura ses chances, mais difficile de savoir ce que les Lakers ont prévu avec lui.

Candidat sérieux pour la surprise : Josh Hart

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Une des belles satisfactions de l’an dernier, et un crack de la dernière Summer League. Josh Hart, c’est de l’intelligence de jeu, de la polyvalence et du talent jusqu’au bout des doigts sur la ligne arrière californienne. De manière assez logique, son nom n’est pas plus mis en avant car il est entouré de stars hollywoodiennes qui vont faire les grands titres tout au long de l’année. Sauf qu’en terme de développement et de potentiel ? Le bonhomme cause tout en haut de son équipe. Surveillons Hart, cette saison pourrait être celle de l’envol avec ses potes en jaune et violet.

Meilleur et pire scénario possible

  • C’est qu’elle marche, en fait, cette stratégie du futur ! Droits dans leurs bottes et prêts à fermer des bouches, les Lakers optent sur un jeu ultra small ball qui prend totalement la Ligue à contre-pieds et c’est toute une planète qui se concentre sur cette nouveauté. LeBron est royal, Ingram se sort enfin les doigts, Lonzo régale avec Rondo et le banc des Lakers respecte la hype en apportant polyvalence et dynamite chaque soir. Hormis une ou deux affaires médiatiques, c’est l’autoroute pour cette équipe, qui termine dans le Top 4 de la Conférence Ouest et nous rappelle la puissance du King. La sortie en demi-finale des Playoffs n’est pas un drame, loin de là. Le message envoyé par le management et son public est suffisamment séduisant pour attirer du gros poisson à l’été suivant : coucou Klay Thompson, bienvenue à Los Angeles. Et pas que lui…
  • C’était sûr et certain. Trop de personnalités volcaniques, trop de points d’interrogation, trop de concurrence à l’Ouest, la saison des Lakers est un calvaire en environ huit parties. Il y a les embrouilles entre LaVar et Rondo, la première vraie grosse blessure de LeBron, Ingram qui stagne, Lance et Beasley gaulés avec de la weed sur le banc, et Luke Walton viré juste avant la trade deadline. Ce qui devait être une énorme lune de miel est en fait une énorme lune de merde, la pression est telle que les Lakers doivent cravacher pour aller en Playoffs… et ils se loupent au finish. Pas de hype assumée, pas de message envoyé sur le marché des agents libres, LeBron secoue la tête et réalise qu’il s’est enfoncé dans un merdier médiatique et sportif plus profond qu’imaginé.

Pronostic de la rédaction : 46 victoires – 36 défaites

Dans la rédaction, on voit bien ces Lakers aller en Playoffs. Mais de manière ric-rac, en suant jusqu’au buzzer, pour un tas de raisons assez évidentes. L’excitation sera tout de même là, dès la reprise, car autant de nitroglycérine dans un seul bus, c’et bien trop tentant pour ne pas les regarder. Allez, régalez-nous tous les soirs, chers Lakers. Et content de vous retrouver dans l’élite de la télé.