Les Wizards veulent changer d’attitude cette saison : le blabla c’est terminé, maintenant faut jouer

Le 25 sept. 2018 à 04:12 par Bastien Fontanieu

Wizards
Source image : @Wizards

Pourtant en possession d’un des effectifs les plus explosifs de toute la NBA, les Wizards ont reçu un sacré message de leur part de leur coach, Scott Brooks. Ce dernier n’en peut plus du blabla envoyé par ses joueurs, la priorité sera désormais… de la fermer.

En voilà une, de bonne résolution, qui pourrait changer la franchise de Washington. Depuis des années, et avant même que Brooks ne débarque pour prendre la place de Randy Wittman, l’équipe de la Maison-Blanche avait une sale étiquette accrochée au col. Laquelle ? Celle d’une équipe de pleureuses. Les Clippers de l’Est, à la bonne époque, plainte sur plainte aux arbitres, annonces sur annonces devant les caméras, puis plus rien quand ça compte. Pourtant surdoués d’un point de vue individuel, avec des joueurs aussi jeunes que polyvalents dans leur effectif, les soldats de D.C. enchaînent les campagnes frustrantes, c’est-à-dire une régulière en mode montagnes russes et des Playoffs qui se terminent en demi-finale grand maximum. Allez, disons qu’à la limite, si ce n’était qu’une question de résultats, on pourrait laisser les Wizards peinards dans leur coin en restant patients, les doigts croisés. Sauf que quand vous dessinez ce type de paysage et que vous y ajoutez la manière, qui est dégueulasse en voyant Wall, Beal, Oubre, Morris et compagnie dire absolument n’importe quoi, il y a de quoi péter un plomb. Cela tombe bien, l’homme qui n’en peut plus est à la tête de cette équipe de Washington et il n’a pas traîné avant de communiquer son point numéro 1 pour la saison à venir : shut up and play, en gros ?

“On doit se concentrer sur le jeu et sur nous. On doit arrêter de parler, ça suffit. Les joueurs et les équipes qui parlent trop (dans le mauvais sens du terme) sont généralement celles qui ont le moins de succès. Les joueurs qui laissent leur jeu parler à leur place sont ceux qui jouent dans des équipes à succès, donc on veut juste se concentrer globalement cette saison. On doit se concentrer sur le fait d’être une bonne équipe de basket. Une équipe qui joue dure et qui joue en se serrant les coudes. Une équipe que nos fans peuvent respecter et qu’ils peuvent venir voir jouer chaque soir en prenant du plaisir à le faire.”

De bien belles paroles, qui feront rougir les fans de Washington, assurément. Maintenant, on connaît tous le problème que va affronter Scott Brooks. Nous sommes actuellement en septembre, donc il n’y a pas de résultats, pas de pression, pas d’emmerdes, pas de répartition de shoots à gérer, tout va bien. Les oiseaux gazouillent, tout le monde est content, c’est le paradis. Par contre, quand on sera en plein roadtrip en janvier ou en février et que deux matchs de suite auront été bâclés par les immatures Wizards vus par le passé, que dira-t-on ? Cette image est bien là, et elle devrait être décollée par des joueurs qui méritent clairement de mieux faire en NBA. Sauf que, pour le moment, difficile de croire à un vestiaire qui gardera la bouche fermée d’octobre à mai. On parle quand même d’un vestiaire au sein duquel vivront Dwight Howard, Austin Rivers, Kelly Oubre, John Wall, Bradley Beal, Markieff Morris et d’autres merveilles de notre espèce. Que le mode enfant de choeur tienne les deux premières semaines de la reprise, parfait. Mais si Wall et sa bande se taisent pendant plus longtemps et assument enfin leurs responsabilités, peut-être qu’on pourra changer nos stéréotypes sur les gars de Washington. Allez cher Brooks, courage et continue ainsi : c’est beau, l’espoir.

Donc les Wizards ont prévu d’être silencieux cette année, parfait, on attend les moves au poste d’Isaiah Thomas et le bronzage intégral de Frank Kaminksy : vive le NBA Media Day, quand même.

Source : Candace Buckner – Washington Post


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