Alex Abrines ne veut plus stagner dans son jeu : OKC doit pouvoir compter sur lui, c’est parti

Le 15 sept. 2018 à 03:54 par Bastien Fontanieu

Alex Abrines

Il va bientôt démarrer sa troisième saison en NBA, il a désormais trouvé ses repères et espère utiliser cette nouvelle campagne comme celle de l’envol : Alex Abrines n’a pas prévu de stagner chez le Thunder, pas dans ce rôle trop limité.

Parcours typique, pour un jeune joueur qui débarque chez les grands avec du talent plein les mains. Il y a deux ans, l’Espagnol arrivait à OKC avec une jolie petite réputation comme auréole. Celle d’un gros sniper, avec le fouetté impeccable, la confiance qui va avec, la mémoire courte et les fondamentaux à apprendre dans toutes les écoles. Propriétaire d’une bonne petite taille pour son poste (1m98), Abrines fait plaisir dès sa saison rookie en plantant 38% de ses tirs à distance, sur une quinzaine de minutes par soir. De quoi nourrir quelques attentes chez les fans comme chez le coaching staff du Thunder, qui imagine bien pouvoir développer un nouveau joyau dans le centre de formation local. Problème, et c’est là qu’on en revient au parcours dit typique, Alex suit la campagne surprenante avec celle des galères. Même pourcentage à trois-points, mais moins de temps de jeu, moins de responsabilités et donc moins de scoring, c’est la saison sophomort plutôt que sophomore pour Abrines. Cependant, ce petit coup de mou prévisible n’est pas ce qui va stopper le garçon dans son ascension vers l’élite. Pur shooteur et respecté en ce sens, l’Espagnol a bossé durement sur son jeu comme son corps afin de proposer davantage à son équipe. Tiens, Alex, rentre en jeu pour mettre quelques shoots, ok ? Ce genre de phrase, l’intéressé n’en peut plus et il l’a récemment confié au site officiel de sa franchise.

“Vous pouvez toujours vous focaliser sur certains aspects de votre jeu. J’ai essayé de continuer à m’améliorer en défense, puis m’occuper ensuite de mon jeu offensif. Je ne veux pas être simplement un shooteur, il faut que je puisse créer balle en main, avoir de plus grands responsabilités et servir mes coéquipiers.”

Petit coup de poing sur la table, petit message envoyé à Billy Donovan, on te voit venir l’Espagnol. Le problème pour Abrines, c’est que ce n’est certainement pas la concurrence qui s’est réduite cet été à OKC. Sur son poste ? On peut parler de potentielles minutes partagées par Westbrook et Schröder puisque ce backcourt ultra-dynamique a déjà été évoqué. On peut aussi faire un clin d’oeil à Timothé Luwawu-Cabarrot qui a lui aussi posé ses valises chez le Thunder et espère obtenir du temps de jeu. Ajoutez le retour d’Andre Roberson dans la rotation, le projet Terrance Ferguson qui est loin d’être rangé, et vous vous retrouvez devant la situation suivante : si Abrines ne change pas clairement son jeu pour apporter encore plus à OKC, c’est la porte qui lui sera gentiment montrée. C’est simple, il suffit qu’un Luwawu ou Ferguson passe au level supérieur pour que le dossier d’Alex bascule du mauvais côté. Ces deux garçons sont assez athlétiques, et bien que l’Espagnol ne soit pas une statue de cire en défense, il a du retard sur ses deux coéquipiers. Il faudra donc continuer à espacer le terrain, provoquer davantage de lancers, et garder son homme comme un grand plutôt que de jouer à Super Monkey Ball derrière les écrans.

Alex Abrines espérait avoir moins de concurrence à son poste pour obtenir davantage de temps de jeu ? Dommage. Le sniper va devoir faire avec beaucoup de monde cette saison, mais cela peut aussi bien être dangereux que bénéfique pour lui : s’il ressort vainqueur de cette mini-bataille en interne, le Thunder le développera à fond pour l’avenir.

Source : Nba.com/Thunder


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