Nate McMillan se réjouit du départ de LeBron James : tu m’étonnes, l’accès au trône de l’Est s’ouvre sans le King

Le 24 août 2018 à 19:15 par Aymeric Saint-Leger

Nate McMilan
Source image : Youtube

Les Pacers sont la belle surprise de l’Est l’année dernière. Attendus dans les profondeurs de leur Conférence en début de saison, ils ont étonné par leur solidité et leur régularité tout au long de la saison. Résultat, un cinquième spot, et une qualif’ en Playoffs, inespéré. Sauf qu’à la place au-dessus se trouvait un sacré os, dénommé LeBron James, qui a réussi à arrêter la sensation Indiana. De quoi frustrer un peu Nate McMillan, qui ne peut voir que d’un bon œil le départ du King en direction du Far West.

Dans l’Indiana, l’après Paul George semblait aussi naze que la perspective de déménager dans l’Hoosier State. Sauf qu’en arrivant dans cet Etat, on se rend compte qu’on n’est pas si mal dans la nature, avec les fermiers. Et bien, la saison des Pacers l’an dernier, c’est pareil. Ayant récupéré Domantas Sabonis et Victor Oladipo contre leur ancien franchise player, Nate McMillan s’attendait sans doute à jouer les MacGyver, loin des premiers rôles de la scène de l’Est. Malgré tout, les hommes de Mr. Sonic se sont sortis les doigts, et grâce à une belle osmose collective, ont déjoué tous les pronostics. Enfin, jusqu’au début des Playoffs. Même s’ils ont tenu leur rang plus que sérieusement face aux Cavaliers, ils se sont inclinés au septième match, devant la série époustouflante du gamin d’Akron. Le buzzer du Game 5 est encore dans toutes les têtes à Indianapolis. La tête haute, la saison de Pipo et compagnie s’arrête en fin de premier tour, avec de belles promesses pour l’avenir. Cet été, Kevin Pritchard a réussi à stabiliser son effectif, et à le renforcer, avec les arrivées de Kyle O’Quinn, Doug McDermott et Tyreke Evans, qui se devra de faire oublier le départ du “LeBron stopper” Lance Stephenson. Born Ready s’est rendu à Los Angeles, après qu’Indy n’ait pas activé son option d’équipe sur le fantasque arrière. Rejoindre les Lakers, ok, mais pourquoi ? Tout simplement pour retrouver son meilleur ennemi, LeBron James, qui va jouer une saison à l’Ouest pour la première fois de sa carrière. La ruée vers l’or se déroule sur la côte Pacifique des Etats-Unis, même pour le King. Ce qui n’est clairement pas pour déplaire à Nate McMillan qui s’est exprimé à ce sujet dans le Boston Globe.

“Est-ce que c’est ouvert ? Avec LeBron parti ? Oui. Nous sommes heureux qu’il soit parti à l’Ouest. Mais nous savons qu’il y aura toujours un challenge, et nous devons nous assurer que nous travaillons, que nous nous concentrons sur nous seulement. Cela va être un challenge pour nous de rééditer ce que nous avons fait la saison dernière, et de le faire mieux.”

Le discours de Mac est polissé, il sait que ses hommes ont fort à faire pour confirmer leurs belles performances, et que la saison dernière ne reste pas qu’un one shot. Quoi qu’il en soit, on a bien dû sabrer le champagne dans l’Indiana, et malgré sa corpulence imposante, Nate McMillan a dû en siphonner quelques bouteilles de trop…

“Les gens ne parlaient pas de nous la saison dernière, et maintenant les gens n’écriront plus sur Cleveland. Nous n’allons pas les sous-estimer. Nous savons que cette équipe va rester compétitive. Boston va récupérer tous ses gars, et ils ont une énorme rotation. Toronto a faim après la saison qu’ils ont fait l’an dernier, donc l’Est va être très, très compétitif.”

“Nate, lâche cette douzième bouteille de champagne !” Plus sérieusement, même si l’Ouest paraît bien plus compétitif que l’Est, on y trouve quand même de belles écuries. Les Celtics, Cava… (ah non, l’habitude), 76ers et Raptors vont figure de têtes d’affiche. Mais derrière, cela reste assez friable et faible, entre Wizards, Heat. Au milieu de ces deux groupes, Bucks et Pacers ont l’air assez stables, et pourraient jouer les premiers rôles, en allant décrocher un top 4 en fin de phase régulière. Enfin, il y a de la place maintenant que le King n’a plus son fessier posé sur le trône de l’Est. Et s’il y a bien une franchise que ça ravit, c’est celle de Nate McMillan. Depuis la postseason 2012, les Fermiers ont joué BronBron à cinq reprises en Playoffs, trois fois avec le Heat, deux fois avec Cleveland. Etant donné que le Cyborg en est à 74 Finales NBA de suite, autant dire que vous avez deviné le résultat de ces cinq séries. Les Pacers sont passés plusieurs fois pas loin du coche, mais la marche était trop haute avec LeBron James. Le jour de l’annonce de sa signature avec les Lakers, les Bron is gone, Bron is gone ont dû fuser dans tout Indianapolis, et les grosses eaux-de vie à 70° ont probablement coulé à flots. La pseudo-malédiction qui pesait sur Indy n’est plus, il va falloir en profiter pour les hommes de Mr. Sonic, qui a d’ailleurs rempilé pour trois ans sur le banc aux côtés d’Ike Anigbogu, qui chauffe bien la place. Le coach a su s’adapter à la NBA actuelle après des passages réussis à Seattle et Portland, et a imposé un jeu up-tempo qui va à merveille à son effectif. Sur le papier, les additions devraient permettre aux Pacers d’encore progresser, et de pourquoi pas, franchir une ou plusieurs étapes supplémentaires comparativement à l’exercice 2017-18. En tout cas, si l’on en croît Ron Ar… Panda’s Fr… Metta Wor… l’ancien d’Indianapolis et de Malice at the Palace, la Finale de Conférence est toute ouverte à Oladipo et ses potes, le tout contre notre Franky national s’il vous plait.

Sans être aussi détraqué que Mett.. que l’autre hurluberlu, on peut raisonnablement être positif du côté de Nate McMillan et de ses hommes, et avoir comme objectif le dernier carré de l’Est, si ce n’est plus. LeBron est parti, on a arrosé ça comme il faut dans l’Indiana, désormais, c’est retour au boulot pour les Pacers, qui vont devoir confirmer leur belle saison dernière, et affirmer leur statut de solide équipe sur la côte Atlantique des Etats-Unis. Allez, santé Nate. 

Source texte : Boston Globe