Jimmer Fredette n’exclut pas un retour en NBA l’an prochain : personne n’est prêt pour le retour du génie incompris

La NBA tremble. Après avoir marché sur la CBA, l’illustre Jimmer Fredette n’écarte pas un retour aux States l’an prochain. C’est donc pour cela que le salary cap va augmenter et que les franchises gardent de la flexibilité…

Lorsqu’il fut drafté en dixième position en 2011 par nos très chers Sacramento Kings, les attentes étaient très hautes pour Jimmer Fredette. L’ancien de Brigham Young tournait à quasiment 29 points de moyenne en NCAA, raflant au passage le titre de Naismith College Player of the Year. Cependant, la réalité sera beaucoup plus décevante. En cinq saisons, le combo guard ne compilera que 6 points, 1 rebond et 1,4 assist en 235 matches, entre Sacramento, Chicago, New Orleans et New York. Le natif de la Grosse Pomme s’ajoute donc à la liste des busts de cette draft 2011, lui qui a été sélectionné un spot avant un certain… Klay Thompson, sans parler des Jimmy Butler, Kawhi Leonard et Isaiah Thomas. Pour retrouver du taff relancer sa carrière, Jimmer traverse le Pacifique pour aller tenter sa chance en Chine. Et il a bien fait ! En deux saisons, l’extérieur aligne un gros 37 points, 7 rebonds et 5 assists de moyenne, martyrisant ses vis-à-vis. Fort d’une pointe à 73 points (!) dans un match à double prolongation, le joueur de désormais 29 ans n’exclut pas un retour en NBA, comme il l’annonce à Michael Shapiro de Sport Illustrated.

“Je n’ai plus qu’une année de contrat en Chine, mais après cela je serai agent libre et on verra ce qu’il y aura comme options. […] Les choses ont beaucoup changé depuis le moment où je suis arrivé dans la Ligue, avec le shoot à 3-points devenu une source d’attaque principale, en plus des gars qui peuvent sanctionner de très loin et laisser à leurs superstars de l’espace à l’intérieur. Il y a beaucoup de contre-attaques, beaucoup de mouvements de balle, des choses dans lesquelles j’excelle, donc je pense que la Ligue a beaucoup changé en ma faveur depuis que je suis arrivé en NBA.”

Alors certes, le bougre sait jouer au basket : on ne devient pas MVP des joueurs internationaux de CBA d’un claquement de doigts. Le joueur est en effet un excellent scoreur, capable de sanctionner de très loin, comme il l’a montré en NCAA, en D-League, en CBA… mais jamais en NBA. Et c’est là où est le nœud du problème. Jimmer semble ne s’épanouir que lorsque l’on lui donne carte blanche, en tant que première option offensive. Mais malgré le niveau de certaines équipes, aucune franchise NBA n’est assez dans la mouise pour donner les clés du camion à Fredette, à part peut-être un 1^er avril. Surtout que les opportunités lui ont été données : le mec a joué 5 ans et 235 matchs dans la Ligue sans jamais s’imposer durablement dans un effectif en tant que rotation essentielle. Et aujourd’hui, quelle équipe voudrait miser une place de son roster sur un bientôt trentenaire qui n’a jamais passé un tour de Playoffs… en Chine ? Alors oui on est dur, et peut-être qu’il arrivera enfin se trouver un rôle après avoir progressé dans l’Empire du Milieu. Mais au vu de la trajectoire de sa carrière, il faut se rendre à l’évidence : Jimmer Fredette est un génie incompris que la NBA ne cernera probablement jamais, et qui ferait mieux de ne pas venir perdre son temps et celui de sa potentielle future franchise à cirer le banc.

La définition même du génie incompris. Capable de performances exceptionnelles en NCAA et CBA, tapant record sur record, Jimmer s’est néanmoins montré incapable de tenir un rôle potable en NBA, malgré des qualités indéniables. Si l’on ne peut s’empêcher de penser qu’un retour aux States serait un mauvais choix, imaginez un seul instant Jimmer Fredette aux côtés de l’effectif actuel des Lakers… oh boy.

Source texte : Sports Illustrated