NBA Flashback 2017-18 #14 : le jour où Victor Oladipo n’était plus un MIP mais un MVP, les Nuggets s’en souviennent

Le 14 juil. 2018 à 06:52 par Giovanni Marriette

Pacers - Victor Oladipo
Source image : NBA League Pass

Les anciens en ont pris l’habitude et les petits nouveaux vont le découvrir, les deux mois d’été sur TrashTalk sont chaque année l’occasion de dormir un peu de vous faire revivre le meilleur de la saison écoulée. Perfs individuelles, séries de Playoffs, posters de cannibale, game winners ou patates de forain, il y en aura pour tous les goûts et ce jusqu’au 31 août prochain. Allez, mode rétroviseur enclenché, parce qu’elle était vraiment pas mal cette saison 2017-18…

Dire que la saison 2017-18 de Victor Oladipo fut une réussite relèverait de la faute de goût. Car elle ne fut pas simplement réussie, elle fut tout bonnement exceptionnelle. Exceptionnelle au point de faire passer le trade avec Paul George comme une bonne opération, imaginez le délire.

Une saison exceptionnelle, et celle-là personne ne l’avait vu venir

On les a vues les PLS dans l’Indiana, lorsque le 30 juin 2017 Adrian Wojnarowski, ou l’un des ses disciples on ne sait plus, a annoncé l’arrivée de Victor Oladipo et Domantas Sabonis aux Pacers en échange de… Paul George. PLS est même un terme presque trop faible, tant les différents observateurs (et nous les premiers) voyaient du coup les Pacers se noyer dans la fange de l’Est dès la reprise… Oui mais voilà, si le roster a rangé fourches et bêches pour se saisir de lances et de tomahawks, l’un d’entre-eux a tout particulièrement explosé cette saison. Cet homme c’est Victor Oladipo, Vicky pour les intimes et Mr Popo pour les fans de manga des années 90. Plus de 23 points, 5 rebonds et 4 passes de moyenne, 2,4 steals pour pimenter, une première sélection tellement méritée au All-Star Game, et plus globalement une saison entière, Playoffs compris, à jongler entre le rôle du patron, celui du revanchard et celui du sauveur. Fermez tous vos bouches et tournez sept fois votre langue la prochaine fois, le Totor nouveau est né et il ne fait plus rire personne.

47 points à 15/28 dont 6/12 du parking, 11/13 aux lancers, 7 rebonds, 6 passes, 1 contre et 2 steals

Voilà le genre de boxscores que Victor Oladipo a été capable de nous offrir depuis son arrivée à Indianapolis, le tout sans que cela ne nous paraisse si étonnant. Car l’exploit est peut-être bien là : l’ancien rookie du Magic a tellement explosé que ses perfs n’étonnent aujourd’hui plus personne. Ce soir-là ? Vicky sort d’une bataille remportée face à LeBron James et le futur MIP va tout simplement enchaîner avec son career high, acquis aux dépens d’une équipe de Denver absolument ébahie par le niveau de son adversaire. Ses pull-ups en transition sont dignes de Stephen Curry, ses drives nous rappellent le Derrick Rose de 2011, et ça c’est quand il ne monte pas sur tout le monde en mode Russell Westbrook. Ça fait beaucoup pour un mec dont tout le monde se foutait deux mois auparavant hein ? A l’arrivée une victoire, évidemment, et le sentiment que l’Indiana s’est trouvé un nouveau patron, le sentiment que le patriarcat PG13 est déjà loin…

Most Improved Player, trois fois joueur de la semaine, All-Star pour la première fois et présent en Playoffs pour offrir une concurrence incroyable à LeBron James (tiens, comme un certain Paul G en son temps), Victor Oladipo n’a pas traîné pour imposer sa patte chez les bouseux. Et ça tombe bien, car plus les tas sont épais, plus on laisse de belles traces.