Les Rockets ont salement briqué leur Game 7 : 7/44 à trois-points dont 27 manqués de suite, un carnage…

Le 29 mai 2018 à 06:16 par Bastien Fontanieu

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Source image : NBA League Pass

Si les Rockets ont d’abord très bien démarré leur partie en attaque, ils ont ensuite totalement vrillé en seconde mi-temps : un massacre à trois-points qui a mené Houston à sa propre défaite, cette nuit face aux Warriors.

Alors qu’il s’agissait d’une des toutes meilleures équipes de la Ligue à distance, l’armée dirigée par Mike D’Antoni n’a plus rien pu tirer de son propre moteur. Trop d’efforts ? Trop de fatigue ? D’autres raisons ? Bien évidemment, dont l’absence de Chris Paul, qui faisait clairement mal à des Rockets manquant de variété offensive quand cela ne rentrait plus. Dont l’arbitrage, aussi, qui a taquiné pas mal de monde cette nuit, pour changer. Un momentum basculé pour certains, un scandale qui mériterait un tribunal international pour d’autres, quoi qu’il en soit Houston a campé derrière l’arc lorsque les Warriors revenaient au score et c’est justement dans ce moment de faiblesse ou de flemme que la bande à James Harden s’est inclinée. Alors que Golden State ne jouait pas son meilleur basket, alors que les visiteurs tendaient la joue pour se faire frapper, c’est un festival de briques qui est tombé sur le Toyota Center, de quoi reconstruire une annexe à côté de la salle. Au sommet de ce congrès international des maçons quatre étoiles, Trevor Ariza qui termine à 0/9 derrière l’arc (0/12 au total). Le pauvre ailier, qui était déjà bien occupé en devant mettre la pression défensive sur Kevin Durant, n’avait plus aucune essence pour assurer au shoot. Les bras lourds, les jambes qui tremblent, un poignet qui craque et paf, on termine dans les rangs all-time du zéro pointé. Mais Trevor n’était pas seul dans son manège, loin de là. Harden (2/13), Gordon (2/12) et le banc de Houston (1/5) était aux abonnés absents, de quoi plonger toute l’attaque de Mike D’Antoni.

Comment le coach des Rockets pouvait-il s’attendre à un tel massacre ? Sur un stretch de 12 minutes, Houston enverra un incroyable 0/27 derrière l’arc (new record), sans toucher la moindre ficelle. Brique, brique, brique, on se serait crut dans une usine de produits laitiers. Hélas pour les Texans, les vaches de Golden State se réveillaient au pire moment et le retournement de la rencontre se faisait en un battement de cil. La question qu’on peut alors se poser, en sortie de match, c’est la suivante. Est-ce que D’Antoni aurait dû proposer quelque chose d’autre, quand cela ne rentrait plus du tout ? Une équipe de snipers reste une équipe de snipers, avec des joueurs qui vont rentrer leurs tirs certains soirs et pas vraiment dans d’autres. Sauf qu’en cas de Game 7, avec des vacances au bout de 48 minutes, peut-être aurait-il été intéressant de voir Houston retrouver son jeu tout en pénétration, celui qui paralysait la défense de Golden State en première période. Alley-oop pour Capela, drive pour Gordon et Harden, au lieu de ça les spectateurs venus en masse ont assisté à une pluie diluvienne de briquasses, menant à la défaite des Rockets. Depuis des mois, des années même, MDA croit en sa philosophie tournant autour de joueurs doués qui rentrent leurs tirs s’ils sont burnés. Manque de chance pour lui, ses athlètes n’y étaient pas ce lundi et cela a mené la franchise entière à la défaite. Tant mieux, tant pis, cela ne changera pas l’approche de D’Antonio à l’avenir. S’il peut rejouer exactement le même match, il le rejouera, en croisant les doigts pour que les shoots rentrent. Tout simplement.

Un affreux 7/44 à trois-points dont 0/27 pendant douze bonnes minutes, la nuit a été particulièrement cimentée pour les Rockets. Le point positif, c’est que dans leur désarroi, ils pourront parler de tout ça dans des maisons en briques toutes neuves.