Jayson Tatum a encore été fabuleux : s’asseoir sur des Playoffs à vingt piges, c’est quel genre de vie ?

Le 24 mai 2018 à 08:34 par Giovanni Marriette

Jayson Tatum
Source image : youtube

Il va bien arriver un moment où il faudra qu’on se pose et qu’on parle. Sérieusement. Car ce que Jayson Tatum est en train de faire aux Cavs – et a fortiori à toute la NBA – rentre dans le domaine des perfs all-time.

Les données parlons-en. On a donc affaire à un rookie de vingt ans, pour beaucoup le… troisième meilleur de sa cuvée. Aberration ou concurrence de malade, chacun se fera son avis mais là n’est la question du jour. Deuxième donnée à prendre en compte ? En face se dresse un certain LeBron James, un joueur propriétaire de neuf finales NBA consécutives, pour certain aka le GOAT, mais là n’est toujours pas la question du jour. Une série qui devrait logiquement tourner autour des perfs du King, du collectif des C’s épicétou, sauf que l’équation s’est entichée d’une troisième inconnue en la personne de l’ancien ailier de Duke, et que ce dernier est tout simplement le meilleur joueur de cette finale de Conf, du moins si l’on prend en compte uniquement les humains.

La campagne de Playoffs de Tatum est d’ailleurs si propre que le jeune homme a frappé récemment à la porte d’une historique maison, jugez plutôt :

Jayson Tatum passed Magic and Wilt tonight, and now has the 4th-most points by a rookie in NBA playoff history. pic.twitter.com/ipj3vwKixa

— NBA on ESPN (@ESPNNBA) 24 mai 2018

Potentiel rookie le plus efficient de l’histoire en Playoffs ? Avant même une éventuelle Finale NBA ? N’en jetez plus la coupe est pleine, et on tient par la même occasion notre quota d’expressions de ieuv.

17,2 points à 47,5% dont 37,3% du parking, 3,8 rebonds, 2,2 passes et 1,4 steal depuis cinq matchs, des statistiques qui ne seront pas ronflantes pour certains mais qui traduisent pourtant très mal l’apport du rookie dans le Stevens Magic System. Le plus impressionnant chez le gamin ? Sa capacité à s’adapter à l’adversité. Ses presque 24 pions par match en demi-finale de Conférence représentaient déjà une folie pour un rookie mais au-delà des chiffres, la série face à Cleveland est plus impressionnante encore. Jamais stressé et encore moins stressant, doué et rassurant dans les victoires comme les défaites, rien ne semble atteindre Jayson Tatum et cela alors qu’il n’affiche même pas 100 matchs NBA au compteur. Monsieur fait pourtant passer Kyle Korver, Jeff Green ou J.R. Smith pour des U13 depuis le début de la série, alternant entre des bijoux de tir longue distance et des drives à rendre petits les bras de Dhalsim, Giannis et l’Inspecteur Gadget. Toujours là où il faut, appliqué en défense et presque parfait en attaque, Tatoume est passé en quelques semaines du statut de diamant à polir à celui de diamant poli à surpolir. Beaucoup de poli ici, appelez la Police mais commencez déjà par vous abaisser quelques minutes devant les Playoffs d’un jeune homme bien parti pour faire de la NBA ses toilettes privées pendant au moins quinze ans…

Les conclusions hâtives toujours dans un coin de nos têtes, mais ça commence franchement à causer quand t’enchaînes régulière + Playoffs en éteignant l’équipe la plus hype de la Ligue et celle du meilleur joueur du monde. A vingt ans mamène. Une célèbre parolière chantait en 2002 “à vingt ans on est invincible, à vingt ans rien n’est impossible”. Et toi, tu faisais quoi à vingt ans ? Nous on tentait éperdument de se faire la petite blonde du deuxième rang, on était content quand on craquait un code à Mario Kart et on rigolait comme des teubés après deux vodka-pomme. Lui ? Il regarde LeBron James droit dans les yeux et ne baisse pas le regard.

Voilà la vie que Jayson Tatum a décidé de mener, une barque qu’il mène déjà de main de maître alors qu’il n’a pourtant… même pas l’âge de passer le permis bateau. Les Game 6 (et 7 ?) seront juges de paix afin de savoir à quel genre de loulou all-time on a affaire. Mais attention, le petit doigt frétille, et quand le petit doigt frétille…