Le jour où Metta World Peace a cassé les côtes de Michael Jordan : le palmarès des victimes s’allonge encore

Le 18 mai 2018 à 17:40 par Mathieu Leprince

Ron Artest
Source image : youtube

C’est tout récent, Metta World Peace vient de sortir un livre. Pas de malice : Ma Vie dans le Basketball ou Comment un enfant de Queensbrigde a survécu aux rues, aux bagarres, et à lui même pour devenir Champion NBA retrace la carrière et les péripéties de Ron Artest dans la Grande Ligue. Il évoque même le jour où il a cassé les côtes de son idole : Michael Jordan.

Ronald William Artest désormais Metta World Peace est un des joueurs les plus fantasques ayant foulé les parquets de l’Association. Réputé pour sa défense, le bonhomme n’en était pas moins un excellent joueur de l’autre côté du terrain avec notamment près de 18 points de moyenne lors de ses cinq saisons dans l’Indiana. Cependant, le natif de New York est surtout connu pour ses frasques. Son changement de nom, son coup de coude sur James Harden ou encore la mythique bagarre face à Ben Wallace où Ron-Ron en était venu aux mains avec un supporter qui lui avait envoyé un gobelet, tant d’anecdotes qui nous font oublier le bon joueur qu’il était gonfle en main. Dans son bouquin, The Panda’s Friend nous offre d’autres anecdotes bien croustillantes comme celle où il explique qu’on lui avait offert trente cinq milles dollars pour lâcher un match universitaire, son passage dans l’émission “Danse avec les Stars” ou encore son envie d’être professeur de mathématiques pendant sa jeunesse à Queensbridge. On comprend mieux pourquoi le triangle avec Phil Jackson a bien fonctionné quand il était là. Mais ces histoires s’inclinent toutes face à celle du jour où le champion NBA avec les Lakers (2010) raconte avoir cassé les côtes à la légende Michael Jordan pendant un entrainement d’été.

“Ce n’était pas fait exprès. Je ne savais même pas que j’avais fait ça avant le lendemain. Ensuite Michael Jordan m’a appelé et m’a dit : “ne t’en fait pas, tout ira bien”, parce que j’étais un peu secoué. C’était mon joueur préféré. Et je ne voulais pas de ce genre d’attention médiatique à ce moment-là. […] Moi et Michael Jordan jouions durs, c’était un camp d’été, et LeBron (James) était là, il avait 15 ou 16 ans – oui, il se tenait là, il était déjà l’un des meilleurs joueurs de sa génération – c’était ces jours-là, c’était juste rugueux, un basketball rugueux. Mais je pense que l’une des raisons pour lesquelles Michael Jordan est revenu et jouait si bien était que je le défendais tous les jours, et je ne faisais pas semblant, vous voyez ? Peut-être que je l’ai aidé un peu…”

À l’époque, Metta World Peace arbore le jersey de son idole en régulière et Mike prépare son grand retour à Washington. C’est donc en défendant sur son joueur préféré que l’ex coéquipier de Kobe a cassé les côtes de His Airness. L’action en elle-même ? Du Jordan tout craché.

“Après que je lui ai cassé les côtes, il retombe, il se tient les côtes, puis il plante le game-winner sur moi. Puis il quitte le terrain et il sera absent plusieurs mois.”

Ah ce Jojo ! C’est donc une anecdote des plus savoureuses que nous offre Ron-Ron, un été 2001 dont l’ailier de trente-huit ans se souvient encore. Lui qui aide désormais au développement des joueurs de l’équipe des South Bay Lakers (l’équipe des Lakers en G League) essaye de transmettre toute ses expériences et celle-ci qui représente la hargne de vaincre de Jordan ou la défense rugueuse de MWP en est une. Dans une nouvelle mission paradoxale pour un mec qui aura été aussi talentueux sur le terrain que dans ses frasques en dehors, Artest n’a qu’un mot d’ordre pour les jeunes Californiens :

“J’apprécie vraiment pouvoir dire “je suis passé par là” et le transmettre. Mas je ne veux pas faire passer le message “soyez comme moi”, je suis plus “soyez-vous même”.”

Par son titre avec les Lakers, sa défense réputée, son adoration pour la bagarre, son talent de basketteur ou encore son amour pour les mathématiques, Metta World Peace aura marqué de son empreinte la NBA. D’après son histoire, celui qui bosse au développement des jeunes Californiens a également laissé sa trace sur les côtes de Mike. Tout ça c’est à vivre dans un livre qui doit être aussi décalé que le bonhomme.

Source texte : NBC Sports