Bilan de saison 2018, version Clippers : on s’attendait à une saison bizarre, et ça n’a pas été si vilain que ça

Le 26 avr. 2018 à 14:50 par Giovanni Marriette

Deandre jordan
Source image : NBA League Pass

Le départ acté de Chris Paul promettait un nouveau départ à la deuxième franchise de L.A. et les mouvements en cours de saison sont ensuite venus étayer ce constat. Un virage à 180 degrés qu’il a fallu gérer pour ne pas être trop ridicule, et force est de constater que pour une fois, Doc Rivers a réussi son pari. Allez, envoyez le bilan, y’a à boire et à manger.

Ce que TrashTalk avait annoncé :

L’énorme blockbuster trade entre Rockets et Clippers (Chris Paul et Luc MBah A Moute qui partent, Lou Williams, Montrzel Harrell, Sam Dekker, Patrick Beverley, un cheval et deux yaourts qui arrivent) annonçait un big bang terrible pour le squad d’un Doc Rivers toujours en place, d’autant plus que l’aéroport de Los Angeles voyait également arriver Milos Teodosic et Danilo Gallinari et partir J.J. Redick ou encore Paul Pierce. Le roster était complètement désossé mais le groupe en place nous semblait presque cohérent avec un Blake Griffin qui devait définitivement se faire livrer un double des clés du Staples Center. La rédac misait alors sur 44 wins et une qualif in extremis en Playoffs et elle était sûre d’elle, comme quoi on ne maîtrise pas toujours tout dans la vie.

Ce qui s’est vraiment passé :

Patric Beverley s’est blessé, Danilo Gallinari s’est blessé, Milos Teodosic s’est blessé, Austin Rivers a beaucoup joué… et Blake Griffin est parti. Celle-là, pour la sortir en octobre, il fallait se lever de bonne heure. Tobias Harris, Bobinator et Avery Bradley sont arrivés et deux des trois ont d’ailleurs assuré comme des chefs, DeAndre Jordan a parfois Chamberlainé les pivots adverses, quelques no-names s’en sont justement fait un (voir plus bas), Lou Williams a failli être All-Star (voir plus bas, again) et c’est finalement une saison à la desperado que nous ont livrés les Clippers d’un Doc Rivers que l’on a presque eu envie de féliciter à plusieurs reprises. A l’arrivée 42 victoires, mais trop peu pour éviter la dixième place à l’Ouest, et franchement au vu de la concurrence ce n’est presque pas une déception.

L’image de la saison :

Blake Griffin

Oh qu’elle est belle cette photo de Blake Griffin… sous le maillot des Pistons. DES PISTONS ? Et oui, le 30 janvier le cœur des Clippers fans s’est arrêté lorsque le meilleur talent de l’histoire de leur franchise a mis moins de deux heures pour quitter la région, direction le Michigan. Tout un pan de l’histoire des Voiliers qui s’écroulait alors, peut-être le seul pan d’ailleurs, et une identité définitivement à revoir avec le départ de l’un des derniers visages de Lob City, laissant le pauvre DeAndre Jordan bien orphelin dans la raquette…

On ne l’attendait pas, il a cartonné : Lou Williams

Avant d’entamer le plat de résistance, adressons nos sincères félicitations à une flopée de mec que la plupart d’entre-vous ne connaissiez même pas l’été dernier. C.J. Williams, Jawun Evans, Sindarius Thornwell ou Jamil Wilson, tous présents et efficaces à leur niveau dans cette saison bizarre en Californie. Et vous pouvez faire vos recherches sur Google, ces mecs-là existent vraiment. La palme d’Or du no-name game cette saison ? Elle revient sans conteste à Tyrone Wallace, de très loin le Philippe Dupond qui a le plus assuré cette année lorsque le Doc faisait appel à lui (9,7 points, 3,5 rebonds et 2,4 passes).

Mais revenons aux gens connus, en évoquant bien évidemment la furieuse saison de Lou Williams, de retour à Hollywood après son passage aux Lakers la saison passée. On l’attendait, as usual, tranchant en sortie de banc ? Loulou a été bien mieux que ça puisqu’il sera bientôt élu 6th man of the year pour la deuxième fois de sa carrière, puisqu’il a tourné à d’incroyables moyennes de 22,6 points et 5,3 passes, puisqu’il en a collé 50 aux Warriors et puisqu’il méritait sans doute une place au All-Star Game joué à domicile. Big-up Loulou, tu sers à que dalle dans un collectif léché mais qu’est-ce que t’es kiffant à voir jouer.

On l’attendait au taquet, et il a abusé : Danilo Gallinari

Signé pour trois ans et plus de 60 millions de patates, c’est également une patate qui a signé le début de son histoire sur la Côte Ouest. Une patate de forain dans le nez d’un… Hollandais lors d’un match avec sa sélection. Très pro le bonhomme, qui a vu le karma lui mettre la revanche puisqu’à peine revenu c’est son popotin qui a pris cher et qui l’a éloigné des terrains. A l’arrivée ? Danilo a peut-être fait découvrir les Penne et autres tagliatelles à ses nouveaux partenaires mais ces derniers n’ont pas eu vraiment l’occasion de jouer au basket avec lui. Belle acquisition, vraiment.

La vidéo de la saison :

C’est sale, c’est très sale? Ouè mè s’est pas du basket sa, s’est du spectacle est sa fait pas gagner des titres. Ouais bah en attendant, Wesley Johnson a ce souvenir gravé en lui, encore plus profond qu’un tatouage.

Ce qui va bientôt se passer :

A voir si le Doc sera conservé dans le projet new-look des Clippers, mais on a envie de penser que c’est peut-être le moment d’aller voir ailleurs si on y est… et s’il peut emmener le gosse sur le siège-auto, on sera encore mieux. Le gros dossier s’appelle toujours DeAndre et un paquet d’agences immobilières auront besoin de ses briques la saison prochaine, Avery Bradley est en fin de contrat et aura lui aussi droit à ses coups de fil. Vous l’aurez compris, tout est flou, encore plus qu’au mois d’octobre. Et rien que ça, c’est une sacrée performance.

Voilà pour ce bilan un peu psychédélique des Clippers, que même un Paco Rabanne sous acide n’aurait pas pu prédire. Rendez-vous désormais en octobre puisque nos amis sont en vacances très tôt et ce pour la première fois depuis 2012, et ce n’est même pas de la faute de Chris Paul.


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