Et une 4ème de suite pour Miami : money-time de l’enfer contre Utah, délivrance signée Josh Richardson

Le 08 janv. 2018 à 05:07 par Bastien Fontanieu

Josh Richardson
Source image : NBA League Pass

La transpiration n’était pas suffisante face aux Knicks ? Une couche de plus a été offerte contre le Jazz ce dimanche. Refusant de perdre devant leur public, les soldats de Miami ont fait le nécessaire pour écarter Utah au finish.

C’est qu’il a du coeur, ce Heat. Peut-être pas le plus beau jeu au monde, mais du coeur, des couilles, un petit coup de pouce des dieux du basket aussi, bref tout ce qu’il faut pour lancer un beau début de nouvelle année. Hier soir, le rendez-vous était pris à l’American Airlines Arena, et il allait y avoir un peu plus de monde que prévu à distance car l’heure était chouette pour nous européens. Ce genre de match qu’on aime engloutir en toute fin de semaine, histoire de profiter des exploits de certains. Donovan Mitchell, notamment, qui gratifiait les spectateurs de quelques coups d’éclat. Hassan Whiteside, évidemment, dont la défense lançait efficacement le Heat dans sa rencontre. Entre quelques bombes de Joe Ingles, le taf de Derrick Favors et les points précieux du Jazz, l’ambiance festive de la Triple-A était plutôt calme en début de dernier quart temps. Il faut dire que les visiteurs ne voulaient plus s’incliner, et qu’il fallait repartir de Floride avec une victoire sans craquer dans le money-time. Le genre de mission que Quin Snyder surveillait avec ses grands yeux, l’entraîneur d’Utah priant pour que ses petits tiennent bon dans la tornade. Car elle débarquait bien, la tornade. Menés à quelques minutes de la fin de la rencontre et sans véritable rythme, les joueurs d’Erik Spoelstra feront le boulot comme des pros afin de renverser la vapeur et utiliser le public comme 6ème homme. La défense de James Johnson, le hustle des extérieurs, l’activité de Josh Richardson, le calme de Goran Dragic, les flèches de Wayne Ellington et l’application de Kelly Olynyk, exactement ce qu’il fallait pour repasser devant. Et c’est justement à 8 secondes de la fin que le Heat donna le coup de massue ultime aux visiteurs.

Sprintant sur le terrain car conscient que ses hommes étaient dans une sorte de freestyle bordélique, Spo demanda temps-mort et fit parler sa magie. En bon tacticien qu’il est, le coach du Heat mettra en place un système aussi simple que merveilleux, isolant Josh Richardson en tête de raquette. Rien de plus simple, Ellington dans son coin, Olynyk pour bloquer Mitchell et on retrouve l’arrière de Miami balle en main avec Derrick Favors dans le pare-brise. Pas besoin d’en dire plus, J-Rich met le coup de rein malin qui plante l’intérieur du Jazz dans le parquet, et son lay-up permet au Heat de passer miraculeusement devant. Alors que le Jazz avait une main sur la victoire, alors que Miami avait un pied dans le lit. Sur l’ultime possession, Utah donnera la balle à son rookie mais le tir tenté est plus envoyé avec une prière qu’autre chose. Le buzzer sonne, la foule explose. Encore un succès à domicile, encore une soirée passée à stresser jusqu’au buzzer, décidément le Heat veut faire de 2018 une année pour cardiaques. Plus important encore que les fantastiques ajustements de Spo ou des battements de coeur des fans, c’est une quatrième victoire de suite qui a été validée pour se rapprocher encore plus du quintet situé en tête de la Conférence Est. Plus qu’une petite défaite de retard sur les Wizards, les Bucks qui galopent dans le rétro mais l’assurance de pouvoir s’en sortir chaque soir. Il y a des absents, il y a des galères tout au long de la rencontre, mais il y a du fighting spirit et un pur coach à Miami. C’est bien mieux que pas mal d’équipes.

Est-ce que le Heat pourra réserver un match calme à ses supporters prochainement ? Difficile à dire. Mais quelque part, les joueurs doivent s’en foutre : tant que les victoires s’enchaînent, on peut continuer à faire exploser le rythme cardiaque pendant encore quelques temps.

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