Les rumeurs autour de Paul George transféré par le Thunder : n’importe quoi… ou n’importe quand ?

Le 20 déc. 2017 à 11:57 par Bastien Fontanieu

Paul george
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Dans un excellent dossier signé Ken Berger de chez Bleacher Report, le dossier Paul George a été disséqué avec des pincettes car une sombre question animerait déjà les coulisses de la Ligue : et si le Thunder osait transférer PG13 ?

Cela semble infaisable, et pourtant des discussions préliminaires pourraient avoir lieu sans qu’on le sache vraiment. Récupéré l’été dernier en échange de Victor Oladipo et Domantas Sabonis, Paulo était censé permettre à Russell Westbrook de continuer son travail de titan tout en élevant le niveau de jeu du Thunder jusqu’au sommet de la Ligue. Rejoint ensuite par Carmelo Anthony, l’ailier pensait s’éclater mais il ne vit malheureusement pas le début de saison rêvé puisque la franchise d’OKC est tout juste à l’équilibre dans son bilan (15-15), et il est difficile de mettre les termes “élite” et “Thunder” dans la même phrase actuellement. Certes, des éléments de brillance ont été observés jusqu’ici avec certaines soirées flippantes pour la concurrence (coucou GS), mais d’une manière générale OKC est à des kilomètres du niveau de jeu attendu et les raisons expliquant cela sont nombreuses. Le problème ? C’est que ces raisons pourraient mener à diverses conclusions, qui pourraient elles mener à de grandes actions. Du genre transférer Paul George avant la trade deadline de début-février, ce qui reste inconcevable au moment où ces lignes sont écrites mais pourrait occuper petit à petit le quotidien du management épaulant Sam Presti. Dans son dossier, Berger souligne pertinemment le fait que le GM d’OKC n’a animé aucune discussion de ce genre pour le moment, et que Presti n’avait apparemment pas décidé de bazarder Oladipo avec Sabonis en s’attendant à une prolongation long-terme de PG13. Un one-shot à Oklahoma City, voilà ce qui a été proposé à l’ailier, et George n’est pas du genre à paniquer du jour au lendemain devant cette perspective.

“On apprécie jouer les uns avec les autres. C’est peut-être parce que je peux être ici plusieurs années, mais je ne vais pas débarquer et dire “c’est mort, j’abandonne”. On a une longue, très longue saison devant nous. Et j’y suis engagé.

On va progresser au fil de la saison et commencer à jouer de la bonne façon. Je suis sûr qu’en fin de saison, en avril et en mai, on sera content de notre niveau de jeu.”

Une interrogation qui s’est aussi posée sur la table concernait l’espèce de clin d’oeil fait au management des Pacers, lorsque Paulo sentait qu’il n’allait pas prolonger sur place. En ayant prévenu les autorités d’Indianapolis de ses futures intentions, un transfert a pu être mis en place afin que sa franchise ne se retrouve pas à poil, sans rien en retour. Pourrait-il faire la même avec le Thunder autour du mois de février, s’il sent que le vent tourne et que la saison ne décolle pas vraiment…?

“Je pense que le scénario est différent (de celui des Pacers) car c’est notre seule année ensemble dans le sens où nous sommes en dernière année de contrat. Je veux tout donner dans cette expérience et voir jusqu’où cela nous emmène. Je n’abandonne pas, je veux donner tout ce que j’ai et voir vers où cela mène.”

Et c’est là que le jeu d’échec sera passionnant à suivre sur les prochaines semaines. Car sur le papier, évidemment, il est culotté de croire qu’OKC va soudainement briser son trio en transférant Paul George, ce qui retirerait un sacré soutien à Russell Westbrook. Agir ainsi serait vu, de l’extérieur, comme un potentiel abandon d’un modèle qui visait à aller taquiner les plus grandes équipes du circuit. Sauf que deux camps vont tactiquement s’affronter, et chaque décision vaudra son pesant de cacahuètes. Côté joueur, Paul George n’a aucun intérêt à annoncer ses envies estivales, lorsqu’il sera agent-libre en juillet prochain. Agir ainsi ne ferait que pourrir son image, sans pouvoir contrôler sa destination de transfert, qui pourrait être un nouveau pit-stop de trois mois avant d’aller ailleurs. Sauf que ça, Presti en est parfaitement conscient. Côté management justement, le patron de la franchise peut déclarer publiquement qu’il ne s’attend “à rien” concernant une prolongation contractuelle de PG, si au final Presti perd Oladipo, Sabonis et donc George contre que dalle, la corde lui sera présentée dès la première heure sur l’échafaud. Et s’il est grillé en train de marchander l’ailier, il n’y aura rien de plus aisé pour ce dernier que de partir en évoquant un manque de confiance de son management. Dans ce jeu du roi du silence, qui finira par l’emporter ? Il existe en effet un scénario dans lequel OKC renverse sa saison et se mette à dominer méchamment, ce qui donnera envie à Paulo de prolonger sur place. Mais à l’heure actuelle, c’est peu dire si ce scénario est enfoui sous une bibliothèque maudite.

Impossible, impensable, jamais le Thunder ne va transférer Paul George. En effet, on peut scander cette phrase et y croire quoi qu’il arrive. Ou alors, on peut regarder le dilemme qui va bientôt atteindre le bureau de Sam Presti, et avancer quelques jetons en scred. Tic-tac, l’horloge va être stressante jusqu’en février à OKC.

Source : Bleacher Report


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