Les Knicks remportent le Merdico, 111 à 104 : Porzingis en mode blessure et Ntilikina en mode j’assure

Le 15 déc. 2017 à 06:03 par Bastien Fontanieu

Knicks Kristaps Porzingis Frank Ntilikina
Source image : NBA League Pass

Ce n’était clairement pas le match le plus attendu de la soirée, mais c’était pourtant un des meilleurs. Pour ce duel entre franchises made in New York, les Knicks ont fait le nécessaire pour taper les Nets au finish.

Et même si ce genre de match n’a pas d’immense importance dans le classement général ou pour la suite de la compétition, il y a un aspect important à garder en tête. Quand t’es habitant dans Gotham et que tu supportes une de ces deux équipes, les droits de chambrer reviennent à ceux qui l’emportent. Ce qui permet donc, ce vendredi, à n’importe quel fan des Knicks de marcher sur les pompes d’un supporter des Nets tout en piquant le lait dans son frigo. Telle est la loi qui s’opère entre colocataires d’une même ville, Clippers et Lakers connaissant cela mieux que quiconque. Malheureusement, la soirée n’était pas parfaitement joyeuse pour les potes d’Enes Kanter, eux qui perdaient leur meilleur joueur pendant la partie. Ressentant une douleur au genou, Kristaps Porzingis quittait le terrain en lâchant une grimace sur son visage. Pas de quoi s’inquiéter, rassurait le géant après le match, mais difficile d’agir dans ce sens quand on connaît l’importance de la licorne dans l’évolution de sa franchise. Si la présence de Porzingod est du coup remise en question pour les rencontres qui auront lieu dans les prochains jours, on peut se réveiller avec le coeur apaisé si on soutient les Knicks, car il y a eu plus de peur que de mal. Et en ayant récupéré les droits de narguer les voisins de Brooklyn, on peut considérer cette fin de semaine comme une réussite.

Il faut dire qu’en l’absence de Kristaps, les hommes de Jeff Hornacek n’ont pas décidé de paniquer en cherchant un unique sauveur. Conscients de leurs limites, les visiteurs préféraient mettre l’accent sur un autre aspect et qui donne forcément le sourire : une forte dose de collectif. Allez terminer un match à l’extérieur avec Ron Baker, Courtney Lee, Lance Thomas, Enes Kanter et Frank Ntilikina, vous nous en direz des nouvelles. Et pourtant, c’est bien ce quintet qui – propulsé par les 15 points de Beasley – bouclait le business dans un Barclays Center prêt à brûler sous les cris des fans. L’assurance d’un Frankie clutch, la ténacité d’un Lee agressif, la défense d’un groupe refusant de perdre, ce n’était pas beau mais c’était une victoire à la Knicks. Et pour une ville qui aime voir ses soldats se donner sans forcément chercher à bien paraître, l’emporter chez les Nets en l’absence de Porzingis sur quasiment toute la deuxième mi-temps était fortement appréciable. C’est ce genre de succès, justement, qui peut permettre à Jeff Hornacek de cimenter ses propos et balayer devant sa porte, celle de la nouvelle identité qu’il tente d’instaurer dans New York. Il existe toujours un moyen de l’emporter, tout ce qu’il faut c’est rester dans le match et se serrer les coudes. La bonne nouvelle pour nous, c’est que Ntilikina continue à voir son temps de jeu augmenter, et ses responsabilités en faire de même dans le money-time. La mauvaise ? Priez pour que Porzingis ne reste pas trop longtemps sur le côté…

Pressés par des Sixers qui veulent réintégrer le Top 8 de la Conférence Est, les Knicks veulent en profiter encore un peu et montrer qu’ils en ont dans le coffre. Ce fût très appréciable, on se retrouve le 15 janvier pour le prochain Merdico !

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