Joel Embiid fracasse les Lakers à Los Angeles : 46 points, 15 rebonds, 7 passes et 7 contres !

Le 16 nov. 2017 à 07:25 par Bastien Fontanieu

joel embiid - Sixers

Pour son passage par Los Angeles, on peut dire que Joel Embiid a été particulièrement motivé. Après sa mixtape sur DeAndre Jordan, le pivot a tout simplement claqué son plus beau match en carrière face aux Lakers : victoire de Philly, 115 à 109.

Il fallait des lunettes de soleil, littéralement, pour regarder le talent présent au Staples Center ce mercredi soir. Un match avec autant de phénomènes, impossible pour l’oeil de suivre l’action sans faire un 360 permanent. Kyle Kuzma, Brandon Ingram, Ben Simmons, Jordan Clarkson, Robert Covington, Dario Saric, tout le monde faisait son petit show sauf un garçon dont on parlera en détail un peu plus tard. Son nom doit vous dire quelque chose, ça veut dire ballon. Mais avant de se défouler sur ce cher Lonzo, il faut souligner le match incroyable offert par la plus belle des étoiles présentes sur le Hollywood Boulevard. Tous les copains mentionnés ont ce qu’il faut pour cartonner et auront l’occasion de se faire un grand nom, mais qui peut vraiment aller chercher Joel Embiid ? Niveau talent, on le savait, l’intérieur avait et a tout en main pour devenir une sorte d’arme fatale dans son sport. Ce qu’on n’avait pas encore eu trop l’occasion de voir, temps de jeu réduit oblige, c’est une soirée en apesanteur. Une session hors du commun. Une mixtape autorisée par son coach, Brett Brown, histoire que la barre des 30 minutes soit explosée et qu’on puisse apprécier pleinement la puissance du Process et de son potentiel. Cette soirée ? Elle a eu lieu hier, dans un Staples Center obligé de se mettre à genoux devant le dictateur camerounais. Un Embiid bien trop fort et concentré pour être tout simplement… arrêté.

Car c’est ce sentiment qui ressort, seulement quelques minutes après la rencontre, et un dernier quart-temps qui sortait limite du cadre habituel qu’on connaît avec deux équipes se rendant coup pour coup. Les Lakers, eux, faisaient leur part du boulot en tentant justement de tenir bon face à l’envahisseur. Mais en face ? Embiid n’avait qu’à répondre à lui seul. Julius Randle, Andrew Bogut, Brook Lopez, le pauvre Luke Walton aurait pu nous mettre Shaq, Bynum et Kwame Brown sur le dos de Joel que cela n’aurait pas été suffisant pour le stopper. Offensivement, la totale. Au poste, à distance, aux lancers, patient, confiant, un temps d’avance, parfois trois ou quatre, c’était du Hakeem Olajuwon de la bonne époque. Et cela tombe bien car les comparaisons étaient là depuis quelques temps, seulement c’est cette foutue limitation de temps de jeu qui nous empêchait de pleinement apprécier le Process. Les fans des Lakers n’utiliseront peut-être pas le terme “apprécier”, mais ils seront bien obligés d’utiliser celui de “respect” après avoir vu l’intérieur de Pennsylvanie leur faire la totale. Dans un match qui, globalement, était aussi excitant que prometteur pour la suite, les Kuzma et Ingram du coin montraient suffisamment de fighting spirit pour donner du baume au coeur des angelinos, mais au final la douleur restait la même. Celle d’avoir pris, en 34 minutes seulement, probablement la plus belle leçon de ce début de saison venant d’un jeune joueur.

46 points, 15 rebonds, 7 passes, 7 contres, 14/20 au tir. Quelques 19 points dans le dernier quart, et un sourire à faire fondre n’importe quel fan. On adore le Joel Embiid déconneur, mais on ne peut que s’incliner devant le Joel Embiid possédé. Et si le Process devait avoir cette gueule là, on peut dire que Sam Hinkie avait raison d’y croire.

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