Kyrie Irving déclare sa flamme à Brad Stevens : tu m’étonnes, après Tyronn Lue faut mouiller la nuque

Le 05 nov. 2017 à 15:02 par Stanislas Frégard

Kyrie Irving
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Kyrie Irving n’a pas été avide de louanges envers Brad Stevens cette semaine. Il est clair que le contraste entre Tyronn Lue et le gendre idéal de Boston est saisissant. Les confidences du meneur auprès de Geno Auriemma dans le podcast Holding Court ont été remarquées par la planète basket. Le quota de compliments ayant explosé, on va pouvoir parler plus en détail du coach des Celtics.

Le dernier match remporté par les verts ne peut que confirmer cette bonne alchimie entre Stevens et Irving. Ce dernier a claqué 25 points, 5 rebonds et 6 passes, dont une bonne majoritairement en deuxième mi-temps pour l’emporter chez le Thunder. Mais ce que l’on retiendra avec la « clutchitude » de Kyrie, c’est son intégration rapide dans l’équipe ainsi que la compréhension de ses besoins, comme il l’a montré quelques jours plus tôt à Miami. Les premiers matchs étaient forcément un peu plus compliqués, surtout pendant la pré-saison durant laquelle il y avait beaucoup de découverte autour d’Irving, le temps que Stevens installe ses système. Mais les bases étaient déjà prometteuses. Puis la blessure de Gordon Hayward dès la reprise n’a pas aidé les plans des verts, sabotant une partie de la préparation faite collectivement pendant le début de l’automne. Mais au final, le coach des C’s a su créer de puissants liens entre Kyrie et Al Horford, ses deux leaders de groupe, organisant une entente en triangle qui permet à Brad d’être le chef d’orchestre d’un duo déjà carré. Seulement quelques semaines qu’ils évoluent sous le même maillot, pourtant on pourrait croire que ça fait 10 ans qu’ils jouent ensemble. Big Al faisait déjà quelques sourires en parlant de son entraîneur, cette fois c’est Irving qui a déroulé les compliments. Et on ne va pas le contredire, tant Stevens régale à la tête des Celtics.

“Sa première saison à Boston, je crois qu’ils finissent à 25 victoires. Puis il les emmène en Playoffs l’année suivante, et on les joue. Deux ans plus tard, on se recroise mais cette fois en finale de conférence. Il commençait donc à gagner en notoriété, mais il n’en faisait jamais une tonne car il savait que le plus important n’était pas lui-même ou le fait de gagner le respect des autres en tant qu’entraîneur, c’était plutôt le travail de coach en lui-même et prendre soin de sa famille. Et quand vous avez quelqu’un qui affirme tout cela avec transparence, sur ce qu’il est vraiment, vous avez envie d’être proche de ces personnes. Et c’est quelque chose que je recherchais vraiment dans ma carrière. Donc Brad était parfait en ce sens, car c’est un intellectuel, sur comme en dehors des terrains, et sa connaissance du jeu n’est pas du tout équivalente à son jeune âge.”

Irving glorifie évidemment Stevens sans blâmer Tyronn Lue. Ce dernier était un coach adapté pour le roster de Cleveland à l’époque où il est arrivé. Difficile de retirer tout le mérite de Lue dans le sacre de 2016, il a été capable de réveiller ses joueurs à l’heure avant les matchs, monter à bord du bon avion et mettre un costard pour pouvoir entrer dans chaque salle. En même temps, Lebron en isolation ou Kyrie en iso, ce n’est pas ce qu’il y a de plus compliquer à faire niveau tactique, non ? Plus sérieusement, Tyronn a sa part de responsabilité dans le succès épique de 2016, mais des limites ont été aperçues chez un Irving souhaitant clairement profiter de sa carrière pour toucher au top du top. Et s’il a eu droit à la crème des coéquipiers en grandissant sous l’aile de LeBron, il n’a pas encore eu de véritable coach avec qui se poser et construire un projet durable, même avec Coach K pendant son court passage à Duke. Ce que le néo-celtic apprécie chez Stevens, ce n’est pas que son intelligence de jeu, c’est justement son humilité, une qualité primordiale pour devenir un grand entraîneur. Et à l’aube d’un traumatisme comme celui de la reprise avec Hayward, Kyrie était content de voir que le bateau n’allait pas exploser en mer. Costaud à la barre, Brad a redirigé tout ça pour calmer la tempête et permettre aux Celtics de cartonner dès le début de saison.

La love story est belle. Est-ce qu’elle durera, on ne sait pas. Mais sachant que Brad Stevens sera là pour quelques temps et Kyrie Irving a plutôt prévu de s’installer dans le Massachusetts, on pourrait là voir la naissance d’un duo fascinant.

Sources: Holding Court with Geno Auriemma