Victor Oladipo trouve son rythme : retour au bled et bon début de saison pour Vicky

Le 25 oct. 2017 à 12:02 par Bastien Fontanieu

Victor Oladipo
Source image : NBA League Pass

S’il n’était pas forcément le joueur le plus attendu sur ce début de campagne, Victor Oladipo a rassuré du monde en démarrant l’année par quelques belles performances : le retour à la maison semble lui faire le plus grand bien.

Non, Vicky Oladipo n’est pas né dans l’Indiana. Il vient du Maryland, si on souhaite fouiller dans les moindres détails. Par contre, en ce qui concerne son parcours, difficile de ne pas mentionner l’état du nord lorsqu’on parle du joueur, lui qui a fait ses gammes à l’université d’Indiana. C’était il y a 6 ans – déjà -, Pipo était encore un ado. Gambadant sous le maillot rouge et blanc des Hoosiers, Victor fait le buzz dans sa région, avec Cody Zeller et Yogi Ferrell à ses côtés. Sauf qu’à la Draft 2013, le jeune homme est sélectionné par le Magic et voit sa carrière prendre une drôle de direction. Alors qu’il est annoncé comme une des grosses pépites de sa cuvée, Oladipo doit se démerder dans une franchise en totale reconstruction, le Magic. Difficile de s’imposer, difficile de trouver la moindre stabilité avec des coachs qui s’enchaînent, l’étiquette de joueur décevant est rapidement collée alors que tout ce que demande le joueur… c’est un minimum de responsabilités. Puis il y a un an et demi, transfert inattendu à Oklahoma City, afin de venir en aide au duo Westbrook – Durant. Si le duo se transformera finalement en solo-job quelques jours plus tard, Victor profite de l’opportunité pour améliorer son tir et offrir à Russell un sidekick tout aussi explosif. L’union durera un an, le Thunder décidant de sauter sur Paul George sachant que l’ailier souhaite quitter… l’Indiana. Et qui se retrouve dans le deal ? Domantas Sabonis, le seum des Lakers et Oladipo, prêt à enfin se poser un minimum.

Retour à la case départ ? En quelque sorte. Disons plutôt, retour aux bases. Au jeu simple, aux responsabilités plus grandes, aux attentes revues à la baisse histoire de mieux surprendre. Loin de la hype de ses débuts à Orlando, Victor se ramène chez les Pacers et peut enfin accueillir la tranquillité désirée. Les perspectives sont assez sombres dans l’Indiana, on ne parle pas de Playoffs mais plus de reconstruction. Et au centre de celle-ci, deux hommes : Myles Turner, Vicky Oladipo. Sauf qu’au bout d’un seul match, le premier se blesse, l’obligeant à devoir s’absenter malgré la première victoire de la saison face aux Nets. L’arrière score 22 points et souhaite faire de cette moyenne une solide base sur laquelle se poser. Le surlendemain contre Portland, 17. Mais en back-to-back à Miami, 28. Et deux jours plus tard, dans la victoire des siens à Minnesota, Pipo frôle encore une fois la trentaine (28 points). Plus qu’une histoire de stats, c’est dans le rythme de jeu rapide et l’absence d’hésitation que Victor séduit. Ses initiatives peuvent être sources de grimaces, mais elles sont immédiatement suivies par des séquences séduisantes. Postérisé par James Johnson ? Il mène le comeback des Pacers à Miami, avant de s’incliner dans le money-time. Attendu dans la défaite chez les Wolves ? Il agresse la défense de Tom Thibodeau et fait payer l’attitude hautaine de ses adversaires. Alors qu’il se réservait par le passé, Oladipo tente (17 tirs par match), ose, sans pour autant voir son temps de jeu exploser. Une simple question de cadre, de maturité, un joueur qui semble avoir la carte-blanche ultime, et ne tremble pas de la main en la mettant dans sa poche. Simple début de saison en feu ou vraie tendance qui deviendra une habitude dans Indianapolis, on ne saurait que dire.

Mais dans cette zone d’ombre traversée actuellement par les Pacers, avec des jeunes qui veulent se faire les dents et un coach qui veut installer un semblant d’identité, le management d’Indiana a peut-être trouvé quelque chose en misant sur Victor Oladipo. Pas de quoi remplacer Paul George, mais pas de quoi faire du transfert estival une honte non plus. Sachant que Domantas Sabonis valide aussi sur ce début de saison, il sera intéressant de suivre l’évolution des deux hommes.